La vie de ces personnalités baptistes témoigne des valeurs du mouvement baptiste. Très tôt ce fut la liberté de culte, la liberté de conscience, la liberté tout court, la séparation de l’Église et de l’État, la façon démocratique de gérer les affaires des Églises, l’investissement dans la vie politique et sociale des pays dans lesquels les baptistes se trouvent. Les baptistes ont, comme message principal, celui de l’Évangile, message libérateur pour les êtres humains, s’il est mis en pratique; message qui fait découvrir la personne même de Dieu, avec tout ce qui l’accompagne, l’amour, la joie, la paix, malgré quelquefois bien des circonstances difficiles.

 

Lettre aux Hébreux (12:1) :

« Cette grande foule de témoins nous entoure. Rejetons donc, nous aussi, tout ce qui nous empêche d’avancer, rejetons le péché qui nous enveloppe si facilement! Courons jusqu’au bout la course qu’on nous propose. »

 

John SMYTH (1570-1612) est le premier pasteur anglais baptiste et un défenseur du principe de la liberté religieuse. John Smyth est considéré comme le fondateur du baptisme. Ordonné prêtre anglican en 1594, il devint dissident en défendant le baptême des croyants en opposition au baptême des enfants. En 1609, Smyth partit en Hollande avec un groupe et ensemble ils fondèrent la première Église baptiste. Smyth se baptisa lui-même puis il baptisa les autres croyants.

 

Thomas HELWYS (1550-1616) subit l’influence des idées de Robert Browne (1550-1636) – Celui-ci conçut qu’une Église consistait en croyants consacrés. La façon d’administrer cette Église était celle d’une démocratie indépendante de qui et de quoi que ce soit d’extérieur à cette Église. Persécuté, il fut incarcéré dans 32 prisons. Réfugié en Hollande, il édita, en 1582, ‘Réformation sans concessions’, ouvrage qui est généralement considéré comme la première expression des principes du congrégationalisme (les paroisses sont indépendantes et s’administrent elles-mêmes de façon démocratique) – Thomas Helwys subit aussi l’influence de John Smyth (voir au-dessus). En 1607, il émigra avec ce dernier à Amsterdam et reçut de ses mains le baptême des croyants. Il fut un des fondateurs du courant baptiste au XVIIème siècle et un défenseur de la liberté religieuse, en particulier en Angleterre et au Pays de Galles. Il affirma que le pouvoir de la monarchie dépend de Dieu. Il rappela à Jacques Ier d’Angleterre qu’il était lui aussi mortel, « poussière et cendres » comme le reste des êtres humains, sans aucun pouvoir sur les ‘âmes immortelles’ de ses sujets. Jacques Ier réagit en l’envoyant en prison, où il demeura jusqu’à sa mort vers 1616.
Thomas Helwys fut un des premiers anglais à formuler la revendication spécifiquement baptiste qui veut que l’Église et l’État soient séparés au niveau de la loi, impliquant donc que les individus doivent avoir la liberté de conscience.

« Si les sujets du roi sont de bons et obéissants sujets, observant toutes les lois humaines produites par le roi, notre majesté ne peut en demander plus : en ce qui concerne la croyance des hommes en Dieu, cela ne se passe qu’entre Dieu et eux-mêmes; le roi ne devrait pas répondre de ceci, ni le roi non plus être le juge entre Dieu et l’homme… Notre majesté le roi n’a pas de pouvoir par l’épée de justice sur la conscience de ses sujets… » T. Helwys.

 

1Roger WILLIAMS (1603-1683)

Né à Londres au début du XVIIème siècle, Roger Williams reçoit sa formation théologique à Cambridge.

Il fut un pasteur baptiste et une figure atypique nord-américaine. Dans les années 1640, il développe une théologie politique dont les intuitions étonnamment novatrices se révéleront décisives dans l’évolution ultérieure des colonies de la Nouvelle-Angleterre, puis des États-Unis d’Amérique.
Ses positions tranchées en faveur de la séparation radicale de l’Église et de l’État, qui seule garantit une véritable liberté de culte, l’entraînent dans de virulents conflits. Banni du Massachusetts, il trouve refuge auprès d’une communauté amérindienne, dont il découvre avec respect les traditions culturelles et religieuses. Estimant que les terres américaines sont la propriété des peuples qui les habitent, il leur achète un territoire. L’endroit deviendra la première plantation de la future colonie de Rhode Island. La colonie de Rhode Island fut le premier État dans lequel le principe de la liberté religieuse et de conscience est reconnu. Roger Williams sera aussi le fondateur de la première Église baptiste américaine.
En 1643, Roger Williams signe le premier « dictionnaire » anglo/Narragansetts (tribu d’indiens), qui ouvrira une porte vers une meilleure compréhension entre colons et natifs.

Aujourd’hui, il a sa statue au Capitole à Washington.

 

2John BUNYAN (1628-1688)

Né en Angleterre, non loin de la ville de Bedford, dans une famille très modeste. Son père exerce la profession de chaudronnier ambulant. Malgré l’extrême pauvreté de ses parents, John Bunyan fréquente quelque temps l’école, où il apprend à lire et à écrire. Mais il abandonne très rapidement ses études pour commencer à travailler auprès de son père. Il perdra ce qu’il avait appris alors. John Bunyan décrira ses années de jeunesse comme dissolues et dépravées. Ses « malédictions, insultes, mensonges et blasphèmes », le font vivre, dès l’âge de 10 ans, dans la crainte constante de l’enfer. Après ses nombreux conflits spirituels intérieurs, plusieurs années de doute et un engagement de sa vie à Dieu, John Bunyan rejoint l’Église baptiste de Bedford en 1653. Peu de temps après, sa première femme décède, laissant John seul avec ses quatre enfants. Ses années de doute et de lutte spirituelle interne, et son cheminement qui l’amène vers la foi, lui permettront d’écrire quelques années plus tard l’allégorie ‘Le Voyage du Pèlerin’ sur la base de sa propre expérience spirituelle. Il devient un prêcheur important dans sa communauté. La restauration de la monarchie et l’accession au pouvoir du roi Charles II en 1660 vont entraver la relative liberté religieuse. Charles II va tenter de restaurer l’unité religieuse du pays au détriment des mouvements dissidents comme celui dont fait partie John Bunyan. Bunyan est arrêté en 1660, on lui reproche de prêcher en public et de tenir des réunions illégales. Ses antécédents de partisan de l’armée parlementaire et son refus catégorique de cesser de prêcher, mission pour laquelle Dieu l’aurait investi, ne jouent pas en sa faveur. Il est condamné en janvier 1661 à une peine de trois mois de prison et au bannissement perpétuel du royaume s’il refuse de cesser de prêcher ou s’il n’assiste pas à la messe dominicale après sa sortie de prison. Ce jugement ne sera pas appliqué comme tel mais il restera douze ans en prison.

3Les conditions de détention de Bunyan varient en fonction de la situation politique. Durant son emprisonnement il est autorisé à écrire et à publier ses ouvrages. La plupart de ses œuvres littéraires seront d’ailleurs écrites au cours de ces douze années de prison. Après 1666 cependant et jusqu’en 1674, il ne publiera plus rien. En effet, la persécution semble à cette période s’aggraver et l’œuvre de Bunyan rencontrer plus d’inimitié ; l’éditeur de Bunyan verra sa boutique pillée en 1666. John Bunyan ne s’arrête sans doute pas d’écrire pour autant et il est possible qu’il ait déjà travaillé à cette époque sur son ouvrage le plus célèbre, ‘Le Voyage du Pèlerin’.

En 1672, il est libéré et reçoit l’autorisation de prêcher. Il est appelé à devenir pasteur de l’Église de Bedford. Sa réputation toujours grandissante attire les foules et ses nombreux déplacements dans les alentours de Bedford ne font que l’augmenter. Mais en 1675, la situation lui devient à nouveau défavorable et il est appelé à comparaître devant la cour de l’archidiacre pour avoir manqué à ses obligations paroissiales. Il préfère se cacher plutôt que de se présenter et son cas est alors transféré devant une cours gouvernementale. John Bunyan est arrêté et incarcéré de décembre 1676 à Juin 1677. Peu après sa sortie de prison il publie ‘Le Voyage du Pèlerin’ qui connaît très vite un très grand succès qui ne s’est pas démenti avec le temps : traduit en plus de 200 langues différentes, il est resté pendant plus de 200 ans le livre le plus traduit et le plus lu dans le monde anglophone après la Bible. Cette réussite l’amène à écrire d’autres allégories religieuses, dont ‘la Pèlerine’, veuve du héros du ‘Voyage du Pèlerin’ accompagnée de ses quatre enfants, qui suit un chemin analogue.
La popularité de John Bunyan ne cessera de croître et ses sermons rassembleront toujours une forte assemblée jusqu’à sa mort en 1688.

 

4William CAREY (1761-1834)

Pasteur baptiste dès 1786, il travailla comme cordonnier et instituteur pour vivre. Il fut appelé « le père des missions protestantes ». Il est devenu un missionnaire parmi les plus connus, traducteur de la Bible en plusieurs langues, linguiste des plus remarquables.

Cofondateur, à Londres, de la Baptist Missionary Society en 1792, Carey part en 1793 au Bengale, puis, y trouvant plus de liberté pour son travail, Carey s’installa en 1800 à Serampore, comptoir colonial danois situé à une trentaine de kilomètres au nord de Calcutta. En douze ans, lui et son équipe produisirent des traductions de portions de la Bible en 18 langues indiennes et entreprirent une œuvre considérable de travail social. Les presses de Serampore publièrent des bibles dans toutes les grandes langues d’Asie.

 

 

5William KNIBB (1803-1845)

William Knibb, pasteur baptiste, arriva dans l’île de Jamaïque en 1825. Les Églises étaient composées d’esclaves ou d’anciens esclaves. La Grande-Bretagne avait déjà aboli la traite des esclaves en 1807. L’esclavage le sera en 1833, suite à une campagne très rude conduite par les évangéliques.

Une loi empêchait la liberté de culte et la possibilité de prêcher l’évangile à l’intérieur des plantations. Les propriétaires des grandes plantations devinrent de plus en plus réticents au travail des baptistes et méthodistes, dont William Knibb, les qualifiant de ‘sectaires qui enseignaient les doctrines de l’égalité et des droits de l’homme’.

En 1832, suite à une révolte des esclaves violemment réprimée, Knibb, après un temps en prison, revint en Angleterre pour exiger l’abolition de l’esclavage. Ses tournées dans toutes les régions du pays ont rallié les Églises baptistes et autres à la cause, et l’abolition de l’esclavage suivit l’année d’après.

Par la suite, Knibb revint en Jamaïque pour aider les affranchis dont les situations n’étaient pas pour autant faciles.

 

Thomas COOK (1808–1892)

6Thomas Cook… Les agences de voyages, le portrait sur des chèques de voyage, c’est lui ! Il habitait dans la ville de Leicester dans l’est de l’Angleterre. A 10 ans, Thomas part travailler, d’abord comme jardinier et menuisier. Baptiste convaincu, il devient ensuite évangéliste, imprimeur et libraire. Secrétaire d’une association anti-alcoolique, il organisa en 1841 une excursion en train pour 570 personnes pour un prix dérisoire. Le succès de cette excursion l’amena à quitter son travail d’imprimeur pour gagner sa vie comme agent de voyages. Après avoir organisé des voyages en Angleterre et en Écosse, inauguré des croisières transatlantiques, en 1851 il organise un voyage vers la première exposition Universelle de Londres. Cet évènement sans précédent attire 150 000 clients.

En 1855, Thomas Cook emmène ses clients à l’Exposition Universelle de Paris. En 1872 il organisa, après la sortie du roman de Jules Verne ‘Le tour du monde en 80 jours’, un voyage autour du monde qui couvrait 40 000 kilomètres en 222 jours avec la traversée de la Chine et de l’Inde.
Homme de foi, il a promu les voyages sur les lieux de la Bible, ce qu’il put faire peu avant l’ouverture du Canal du Suez en 1869. Ces tours comportaient des visites aux Lieux Saints, des « fouilles bibliques », avec cartes, guides, mais aussi bibles et livres de cantiques en main !
En 1882, dans ces mêmes lieux, il servit de guide aux fils du roi Édouard VII, le Prince Albert Victor et le Prince George, futur George V, aux membres de la famille royale britannique. En 1898, le voyage à Jérusalem de l’empereur allemand Guillaume II fut organisé par l’agence de Thomas Cook.
Cook a utilisé sa fortune pour continuer la lutte contre l’alcoolisme et le tabac. Il est devenu aveugle vers la fin de sa vie, mais le travail de son agence a été continué par sa famille jusqu’en 1928, date de la vente de cette entreprise.

 

10Charles Haddon SPURGEON (1834–1892)

Charles Spurgeon était un prédicateur baptiste britannique. Son père, James Spurgeon, et son grand-père, John Spurgeon, étant pasteurs, il fut élevé dans la connaissance de l’Évangile. Cependant, c’est en 1850, quelques jours avant ses seize ans, qu’il se tourna résolument vers Dieu. En octobre 1851, il devint pasteur à l’Église baptiste de Waterbeach, et se fit remarquer par un style et une aisance bien au-dessus de la moyenne. Trois ans plus tard, en 1854, à seulement vingt ans, il fut appelé pour prêcher à l’Église de New Park Street Chapel, à Londres.

Ses prédications attirèrent les foules, et l’Église devint rapidement trop étroite pour la congrégation. A vingt-deux ans, Spurgeon était le prédicateur le plus couru du moment, et prêchait régulièrement devant des foules allant jusqu’à 10 000 fidèles.

Il était surnommé « le Prince des prêcheurs ». Ses sermons, publiés chaque semaine, devinrent populaires. Il rédigea également 49 volumes de commentaires, proverbes, anecdotes et prêches divers, un magazine mensuel, et fonda un collège pour les pasteurs, deux orphelinats, un foyer pour personnes âgées, une société de colportage biblique et plusieurs postes missionnaires. La légende prétend qu’à la mort du Docteur David Livingstone on trouva parmi ses effets personnels une version vieillie et abîmée d’un des sermons de Spurgeon, avec une note manuscrite sur la première page: « Très bon, D.L. ».
Spurgeon se maria en 1856 et eut deux fils (Charles et Thomas) de sa femme Susannah. De santé fragile, affligé de rhumatismes, de goutte et de néphrite, il faisait de fréquents séjours à Menton dans le sud de la France pour récupérer. C’est là qu’il s’éteignit en 1892.

« Le plus court chemin pour arriver au bonheur, c’est de rendre les autres heureux. » C. Spurgeon.

 

Joseph TAQUET (1858-1936)

Caporal français, partisan de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, il refusa de s’agenouiller lors de la procession de la Fête-Dieu à Laon, en 1881. Désobéissant à la loi du IX Messidor stipulant que tout soldat réquisitionné pour l’accompagnement d’une procession devait s’agenouiller devant l’hostie, il fut emprisonné. L’affaire fit grand bruit, alla jusqu’au Parlement qui, après bien des débats, abrogea la loi.

 

Paul Édouard PASSY (1859-1940) est un linguiste français, de confession baptiste.Issu d’une famille qui s’est illustrée au XIXème siècle dans la politique et les sciences, il est le fils de Frédéric Passy, premier lauréat du prix Nobel de la paix en même temps qu’Henri Dunant.
Il fonde en 1886 l’Association phonétique internationale, qui regroupait à l’origine des professeurs de langue et participe à l’élaboration de l’Alphabet phonétique international.
En 1906, il prend part à la création de l’Union des socialistes chrétiens. Puis il crée en 1909, près de Fontette (Aube), la colonie de Liéfra (Liberté, Égalité, Fraternité), qui fonctionne selon la « loi de Moïse ». Basée sur les principes du socialisme chrétien et du collectivisme, la terre, propriété collective inaliénable, est exploitée en commun. Cette colonie disparaît à la veille de la Première Guerre mondiale.

 

11Madeleine BLOCHER-SAILLENS (1881-1971) a été, en France, la première femme pasteur. Elle a exercé son ministère de 1929-30 jusqu’en 1951-52 à l’Église baptiste du Tabernacle à Paris, Eglise indépendante fondée quarante ans plus tôt par son père, Ruben Saillens, évangéliste populaire, fondateur de l’Institut Biblique de Nogent-sur-Marne en 1921 et auteur de La Cévenole (appelée la Marseillaise huguenote, chantée pour la première fois, le 23 août 1885, à l’occasion du bicentenaire de la Révocation de l’Edit de Nantes.) De son adolescence à sa mort, elle a tenu un journal dont ont été retenues les pages qui couvrent la période s’étendant des accords de Munich en juillet 1938 au retour des prisonniers en mai 1945 dans un livre intitulé : ‘Témoin des années noires : Journal d’une femme pasteur – 1938-1945’.

 

Jean Philéma LEMAIRE (1856-1932), très impliqué dans la Fédération des Églises Évangéliques Baptistes de France, membre de l’Église rue de Lille à Paris, il fut aussi élu député de 1907 à 1914 et occupa le poste de gouverneur des colonies.

 

Bernard DATCHARRY, de l’Eglise baptiste du Tabernacle à Paris, fut un architecte talentueux de la Ville de Paris entre les deux guerres.

 

Billy Graham, né en 1918, prédicateur baptiste américain, a reçu beaucoup de récompenses et a eu des rapports privilégiés avec diverses personnalités, dont des présidents Américains.
Dans un sondage sur les personnes les plus admirées aux USA, Billy Graham arrive en sixième position. Depuis 1948, c’est la quarante-cinquième fois qu’il figure dans cette liste : la popularité de Billy Graham a ainsi traversé des générations de l’histoire de l’Amérique contemporaine.

« La racine de tous nos maux, c’est l’ignorance de Dieu… L’amour de Dieu a conduit Jésus sur la croix. À cet instant vous pouvez recevoir Jésus par la foi, avec confiance, et faire l’expérience de la nouvelle naissance. » B. Graham.

 

4André GUÉZIEC, peintre de son métier, originaire de Morlaix en Bretagne, fut le premier résistant protestant et baptiste fusillé de la Seconde Guerre Mondiale, le 12/05/1941 à Quimper, alors qu’il avait 18 ans. Son frère, faisant aussi partie de l’Eglise baptiste de Trémel, sera exécuté trois ans plus tard.

 

Jimmy CARTER, né en 1924, baptiste, a été le 39ème président des USA (1977-1981). Son mandat est marqué par de grandes réussites, dont le traité de paix entre l’Égypte et Israël, le traité avec l’Union soviétique et l’ouverture de relations avec la Chine.
Après son mandat, il a agi « pour résoudre les conflits internationaux par des solutions pacifistes, pour faire progresser la démocratie et les Droits de l’homme, et pour promouvoir le développement économique et social ».
Pour cela, en 2002, il reçoit le Prix Nobel de la paix.

 

6James IRWIN (1930, 1991), encore un baptiste, est un astronaute américain qui fut un pilote du module lunaire lors de la mission Apollo 15, en 1971, et le huitième marcheur lunaire.
Après sa carrière d’astronaute, Irwin est connu pour sa volonté de parler de sa foi chrétienne au moyen de son expérience sur la Lune. Il expliqua fréquemment comment son séjour dans l’espace lui avait fait sentir encore plus vivement qu’auparavant la présence de Dieu.

« Je suis plus qu’un terrien, puisque j’ai marché sur la lune. Mais spirituellement, nous pouvons tous être plus que de simples terriens en livrant notre vie à Jésus-Christ et en vivant quotidiennement pour lui… La plus grande chose dans l’histoire de l’humanité, ce n’est pas l’homme qui a marché sur la lune, mais c’est Dieu qui a marché sur la terre en la personne de Jésus-Christ. » J. Irwin. 

 

7

Martin Luther (1929-1968) et Coretta Scott (1927-2006) KING. Le pasteur Martin Luther King, pasteur baptiste américain, a conduit des actions non violentes tel le boycott des bus de Montgomery, pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l’emploi des minorités. En 1963 il prononce le fameux discours : « I have a dream » à Washington. Il est considéré comme l’un des plus grands orateurs américains. Soutenu par JF Kennedy, la plupart des droits revendiqués deviendront des lois. En 1964 Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix pour sa lutte non violente. Il recevra, à titre posthume, la Médaille présidentielle de la liberté en 1977, la médaille d’or du Congrès en 2004 et, depuis 1986, le Martin Luther King Day est un jour férié aux USA. L’élection de Barak Obama est la réalisation de son combat.

En 2006, plus de 150.000 personnes sont venues rendre un dernier hommage à Coretta King, dont les quatre présidents américains vivants : George W. Bush, George H. W. Bush père, Bill Clinton et Jimmy Carter.

« Science et foi ne sont pas rivales. La foi recherche, la religion interprète. La science donne à l’homme une connaissance qui est puissance ; la religion donne à l’homme une sagesse qui est contrôle. La science s’occupe surtout des faits, la religion s’occupe surtout des valeurs. » M.L. King.

 

8Bill CLINTON, né en 1946, 42ème président des USA, a été élu pour deux mandats de 1993 à 2001. Il est baptiste. Sa présidence a été marquée par la plus longue période d’expansion économique en temps de paix de l’histoire moderne américaine.

 

« Y. Rabin, B. Clinton et Y. Arafat en 1993, durant les accords d’Oslo

 

9Al GORE homme politique américain né en 1948, sénateur de 1985-93, vice-président de 1993-2001 et candidat à l’élection présidentielle de 2000. Majoritaire en voix, il a été battu par George Bush, majoritaire en nombre de grands électeurs. En 2007, il reçoit le Prix Nobel de la paix pour « les efforts afin de mettre en place et diffuser une meilleure compréhension du changement climatique… et de jeter les bases des mesures pour contrecarrer ce changement »

« Je suis chrétien, je suis protestant et je suis baptiste. » A. Gore.

 

11Jonathan EDWARDS, né en 1966. Baptiste, il refusait de concourir le dimanche à cause de sa foi chrétienne, ce qui lui a valu de ne pas pouvoir participer aux championnats du monde de 1991. En 1993, il décide de concourir le dimanche car si Dieu lui a donné un talent, c’est pour l’exercer. Il a été champion olympique. Lors des championnats du monde d’athlétisme à Göteborg en 1995, il fut le premier athlète à sauter à 18 mètres avant d’améliorer une deuxième fois sa marque avec un saut à 18,29 m, record du monde encore à ce jour.

 

10Sébastien FATH, historien français, baptiste, né en 1968 est chercheur au CNRS, chargé de conférences à la Sorbonne, il est responsable d’une recherche sur les mutations contemporaines de la religion dans les sociétés occidentales. Il est spécialisé dans l’étude du protestantisme évangélique et est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages et de nombreuses publications.