Abreuvons-nous au fleuve de Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

Exode 17.1-7 ; Nombres 20.2-13

 

Nous avons ici deux récits, deux épisodes différents, dans des livres différents de la Bible.

Le premier épisode se passe juste après la sortie d’Egypte. Le peuple entre dans le désert, et vite la soif arrive. Il est primordial de boire, d’où la révolte du peuple. Moïse crie alors à Dieu, qui lui dit de prendre le bâton (avec lequel il a provoqué les dix plaies). Ce bâton symbolise la délivrance de Dieu. Moïse a tapé le rocher et a abreuvé plusieurs milliers de personnes, plus le bétail. C’est donc un véritable fleuve qui a dû sortir du rocher.

Le deuxième épisode se déroule 40 ans plus tard, presque au moment de l’entrée dans le pays promis. Ce récit ressemble beaucoup au premier. On y retrouve « Meriba », qui veut dire « contestation ». En effet, le peuple a cherché querelle à Dieu et tenté Dieu ( = « Massa »).

Ces deux récits de l’Ancien Testament sont devenus des sortes d’exemples types de la révolte et de l’incrédulité face à Dieu, dans lesquels il nous faut éviter d’entrer.

Il y a un élément très différent entre ces deux récits :

– Dans le premier, Dieu dit à Moïse de frapper le rocher.

– Dans le deuxième, Moïse doit parler au rocher. Mais là, Moïse frappe le rocher, ce qui fait qu’il ne pourra pas entrer (ni son frère) dans le pays promis. Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est vraiment passé ?

L’Ancien et le Nouveau Testament ont une relation très forte l’un avec l’autre. L’Ancien Testament annonce le Nouveau Testament, le Messie et les temps qui suivront. Le Nouveau Testament est l’accomplissement de l’Ancien Testament, montre les promesses qui se réalisent.  Il faut mettre les « lunettes » du Nouveau Testament, de Jésus, du « fait » Jésus, pour comprendre toute la Bible. Notre lecture de la Bible est centrée sur Jésus.

Le Nouveau Testament nous parle de ces deux récits :

Jean 4.14 : il s’agit de la samaritaine. Celui qui croira en Jésus n’aura plus soif, une source coulera de l’intérieur de lui.

Jean 7.37-38

« Si quelqu’un a soif, qu’ il vienne à moi et qu’il boive ! Celui qui met sa foi en moi, -comme dit l’Ecriture – des fleuves d’eau vive couleront de son sein ».

1 Corinthiens 10.1-4

« Ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ. » (verset 4)

Là, nous avons un éclairage autre de ces récits de l’Ancien Testament. Le rocher, c’est Christ. Cela ne veut pas dire que dans les récits de l’Ancien Testament, le rocher n’existait pas vraiment. Cela signifie que l’eau était quelque chose qui venait de Dieu lui-même.

Nous sommes sortis de l’Egypte et nous marchons sous la conduite de Dieu. Traverser la mer,  c’est être libéré du péché. Quelque chose se passe à notre conversion, quelque chose de fondamental qui nous change complètement. L’histoire du peuple d’Israël est notre histoire à nous aussi. Nous avons la même nourriture spirituelle, nous la mangeons, nous buvons, nous nous rassasions de la présence du Saint-Esprit dans nos vies.

Dans le premier récit, Moïse frappe le rocher, des fleuves d’eau vive en sortent. Ce n’était sûrement pas juste pour une journée. Il fallait que le peuple continue à boire. Le fleuve a continué à couler. Dieu donnait toujours au peuple ce dont il avait besoin. Il en est de même pour nous.

Mais 1 Corinthiens 10.5 dit : « Malgré cela… » Nous ne voulons pas de ce verset, nous désirons être agréables à Dieu !Prenons garde de ne pas tomber. Nous sommes délivrés du péché, avons été abreuvés, baptisés du Saint-Esprit et dans la présence de Dieu. Gardons ces choses précieusement.

Nous vivons des situations difficiles, avons aussi soif de plus, de vivre quelque chose qui va nous permettre d’aller plus loin. On peut être affecté par la maladie, la solitude, des mauvaises relations… Comment est-ce qu’on réagit ? Nous avons d’un côté nos situations difficiles, et de l’autre la grâce illimitée de Dieu. Il y a deux réactions possibles :

– Réaction d’incrédulité et de révolte. Je suis devenu chrétien pour ça ? Pour être malade ? Est-ce que tu es vraiment présent, Dieu, est-ce que tu existes même ?

–  Réaction de confiance. Je ne comprends rien. Pourquoi ça ne va pas ? Mais je sais que tu m’aimes, que tu seras toujours là. Je veux m’appuyer sur les promesses de ta Parole.

Nous avons deux étapes à vivre :

1 –  A notre conversion

2 –  Tous les jours

1  –  Dans le premier récit, Moïse devait, en présence de Dieu, frapper le rocher. Moïse frappe, des fleuves d’eau se mettent à couler. C’est comme un libre accès à toutes les bénédictions de Dieu. Cela s’est fait une fois pour toutes. Le peuple a eu à boire sans limites. Jésus, le rocher spirituel, les suivait. Jésus a dû être frappé (Zacharie 13.7 : « Je frapperai le berger« ) pour que les révoltes et l’incrédulité des êtres humains retombent sur lui, pas sur eux. Dieu ne touche pas les humains. En réponse à cette révolte, il va frapper le rocher et donner à boire au peuple. C’est pareil pour nous, nous n’avons pas cru, nous sommes passés à côté de Dieu pendant des années. Il a fallu que le rocher, Christ, soit frappé à la croix pour qu’on puisse avoir les bénédictions de Dieu. Jésus a payé à notre place nos révoltes et notre incrédulité. des fleuves de paix, de pardon, de délivrance, de guérison coulent pour nous.

2 –  Dans le deuxième récit, Moïse n’a plus à frapper le rocher. Il n’a plus besoin d’être frappé. Il n’y a rien àrajouter à ce que Jésus a fait. Nous n’avons plus d’oeuvres à faire. Moïse s’est emporté, dans sa colère. Mais ce que Dieu nous demande de faire, jour après jour, c’est de nous abreuver à son fleuve (Jean 4). Il y a peut-être des années que nous vivons notre vie chrétienne, mais chaque jour nous devons nous abreuver. Il y a des situations difficiles, des choses qui nous abattent, mais on peut se tenir devant le rocher. Il suffit de lui parler, d’entrer en relation avec lui, pour recevoir à nouveau cette eau vive. Nous pouvons lui demander de nous faire vivre un renouveau, d’étancher notre soif.

Il est possible de participer abondamment à la bénédiction de Dieu, à son pardon, à sa paix. Le rocher, Jésus-Christ, n’a pas fini de déverser sa bénédiction sur nous, pour nous et pour les autres. Dieu est vraiment là, en nous, parmi nous, pour nous donner ce dont nous avons besoin. C’est ce que Jésus dit, c’est une réalité que nous pouvons vivre.

 

Christian De La Roque