C’est de l’Éternel que vient la délivrance

Catégories : Paroles de dimanches

Jonas (en hébreu = colombe)

Jonas est un petit prophète (livre court), conseiller de Jéroboam au 8ème siècle (2 Rois 14.25), un siècle avant la destruction de Ninive. C’est un nationaliste qui a permis à Israël de s’agrandir. Ninive se repaît de sang, la violence et la cruauté caractérisent les assyriens. Ninive est la capitale de l’Assyrie, le pire cauchemar des israélites.

Dieu demande à Jonas ce qu’il ne veut pas.

Il y avait 800 km à parcourir pour Jonas, donc deux mois aller retour. D’autre part, Jonas risquait sa vie en allant là-bas. Cela faisait deux bonnes raisons pour ne pas s’y rendre. Mais ce n’est pas ce qui a retenu Jonas. Il avait peur que Dieu change d’avis (4.2).  Finalement Dieu n’a pas détruit Ninive et l’Assyrie. Jonas savait que les gens écouteraient peut-être son message et se repentiraient. Jonas était un vrai prophète, il avait compris la volonté de Dieu : que Ninive soit détruite dans 40 jours. Il avait compris que cette ville avait « dépassé les bornes ». Un siècle plus tard, ce royaume va s’écrouler.

Mais Jonas comprend aussi que si Dieu l’envoie à Ninive, c’est pour changer les choses, alors il s’enfuit.

Est-ce qu’il nous est arrivé que Dieu nous demande quelque chose dont nous ne voulons pas ? Il ne s’agit pas forcément de faire 800 km, mais peut-être de traverser la route et aller frapper chez un voisin, ou téléphoner, inviter pour un repas… quelque chose qui nous dérange dans notre tranquillité, notre confort… adopter un style de vie où on va se laisser déranger par ce que Dieu veut, pour notre bien et celui des autres, se laisser déranger dans nos zones de confort, être à l’écoute de ce que Dieu veut. « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Actes 20.35)

Dieu met Jonas dans une situation impossible et le délivre de cette situation. Quand on fuit Dieu, les éléments se déchaînent contre nous, peut-être pas tout de suite (Jonas a le temps de prendre un bateau, de s’y installer) mais la tempête arrive. On se met dans les problèmes et on y met en même temps les autres quand on veut esquiver la volonté de Dieu. Jonas dormait dans le bateau, mais les événements se sont précipités, à tel point qu’il a demandé à être jeté dans la mer (4.8) Jonas ne tenait pas tellement à la vie.

Jonas se fait ensuite avaler par un poisson (peut-être un cachalot ?) et reste 3 jours et 3 nuits dans son estomac. C’est miraculeux, Dieu est le Dieu de la terre et de la mer. On a trouvé un requin, des pieuvres de 400 kg dans des cachalots. Une personne a été avalée par un cachalot et a été retrouvée vivante 16 heures plus tard.

Jonas prie alors qu’il est dans cette horrible prison. « J’ai crié… tu m’as entendu ». Jonas avait déjà été sauvé car il avait commencé à se noyer quand il avait été jeté dans la mer. Il a déjà crié au secours et le Seigneur a envoyé un poisson pour le délivrer. Que nous ayons fui, ou que nous soyons dans des circonstances difficiles, faisons appel à Dieu, il agira pour nous (2.10).

Peut-on imaginer pire situation  que celle de Jonas ? Mais Jonas a compris que c’est de l’Éternel que viendra la délivrance. La délivrance avait commencé car Dieu ne voulait pas que Jonas se noie. Louons Dieu dès que la délivrance commence, même si nous avons encore l’impression de perdre pied. Faisons appel à lui car c’est de lui que vient la délivrance.

Soyons prêts à nous engager pour Dieu, à sortir de notre zone de confort. Si nous connaissons l’amour de Dieu, ce sera un plaisir pour nous de faire sa volonté. Si nous avons besoin d’être délivré en quoi que ce soit, crions à lui : « Quand un malheureux crie, l’Éternel entend et le délivre » (Psaume 34.6).

 

Christian De La Roque