Connaître l’Agneau glorieux

Catégories : Paroles de dimanches

Apocalypse veut dire « révélation« , avènement du royaume de Dieu (et non « catastrophe »,  comme on pense souvent). C’est la révélation de Jésus. Quand on lit l’Apocalypse, on découvre Jésus, on y trouve des descriptions de Jésus.

Qui est l’auteur de l’Apocalypse ? Jean, qui l’a écrite en 90-95 après Jésus-Christ, alors qu’il avait environ 80 ans. Jean avait écrit l’Évangile 10 ans plus tôt. Il était l’un des plus proches amis de Jésus, le plus intime. Quand Jean a la révélation de Jésus décrite dans l’Apocalypse, il tombe devant lui (Apocalypse 1.17), saisi par sa gloire, sa majesté, sa puissance. Jean découvre un autre aspect de Jésus, Jésus dans sa plénitude. Donc, même Jean a appris des choses quand il a eu cette révélation de Jésus.

Apocalypse 1.17-18 : On apprend déjà dans ces versets plein de choses sur Jésus.

Apocalypse 1.4-8 ; 21.3-6 ; 22.11-14 Les termes « Alpha et Oméga » sont attribués à Dieu (Apocalypse 1.8) et à Jésus (Apocalypse 22.13). Ils signifient le premier et le dernier, le commencement et la fin. Beaucoup de philosophes se sont posé les questions suivantes : Où est le sens de l’histoire, comment le monde est apparu, où est son avenir ?

Où va ce monde ? On n’en sait rien (personne, par exemple, n’aurait pu prévoir la chute du mur de Berlin, ou ce qui se passe actuellement en Afrique du Nord). Tout est pris en compte par Dieu. Cela ne veut pas dire que Dieu est d’accord avec tout ce qui se passe. Mais au départ, il y avait Dieu, et à la fin, il y a Dieu. Dieu était au commencement, et à la fin il réglera les comptes.

Jésus et Dieu sont le commencement et le but. Le but final, c’est Dieu lui-même, la construction de son royaume. « Au commencement était la Parole » (Jean 1.1). « Au commencement, Dieu créa » (Genèse 1.1). Dans l’Apocalypse, Dieu est là à la fin. Il est le créateur de la terre, de l’univers, et il sera le créateur de la nouvelle terre, de la nouvelle Jérusalem.

Il y a un lien qui unit profondément Dieu et Jésus (Apocalypse 21.6 et 22.13). Ils ont les mêmes titres car Jésus est Dieu. « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5.19). En Dieu et Jésus, tout est complet, parfait, il ne manque rien. Qu’est-ce qu’il y a au milieu ?  Pour Voltaire, Dieu était un grand horloger qui avait construit et mis en route l’horloge, mais ne s’en occupait plus. Pour lui, Dieu est l’Alpha, et c’est tout. Mais qu’en est-il du reste de l’alphabet ? Dieu et Jésus ne sont pas seulement l’Alpha et l’Oméga. Les autres lettres font aussi partie de Dieu. En hébreu, ces deux lettres sont considérées comme englobant toutes les autres. Le Psaume 119 est un psaume alphabétique. Si seulement Alpha et Oméga s’y trouvaient, il ne comporterait que 16 versets.

Dieu n’est pas là en A et en Z, mais de A à Z, toujours là. « Je suis celui qui est » (Apocalypse 1.8), « Je suis qui je suis« . (Exode 3.14). Ce n’est que du présent. Quand Jésus se présente dans l’Évangile de Jean, il dit « Moi je suis » et souvent le précise (la lumièrele pain de viela résurrection et la vie…).

Dieu n’est pas seulement celui qui t’a formé et créé, pas seulement celui qui, un jour, va t’accueillir dans sa gloire à la fin de ta vie. Il est cela, mais pas seulement cela. Il est celui qui aujourd’hui est capable d’être présent dans ta vie, présent de façon aussi puissante, aimante, sainte, présent avec toit tous les jours.

Quel cadeau, quelle grâce ! Le créateur, l’Alpha et l’Oméga, présent dans ta vie si tu l’accueilles, si tu viens te rassasier auprès de lui.

Dans l’Évangile de Jean, on trouve 2 fois l’expression « Agneau de Dieu« , quand Jean-Baptiste rencontre Jésus (Jean 1.29, 36). Dans l’Apocalypse, ces mots reviennent 29 fois. Le point central de tout, c’est le sacrifice de Jésus donné pour que nous puissions être purifiés de tous nos péchés (Apocalypse 1.5). Jésus nous a tant aimés qu’il a laissé son ciel, est venu pour prendre sur lui nos fautes. Jean connaissait bien l’Agneau sur terre. Il découvre l’Agneau à qui tout honneur, toute louange sont dus. Jean est saisi par ce qu’il voit de Jésus.

On connaît cet Agneau qui nous purifie. ll faut aussi qu’on connaisse cet Agneau glorieux.  « Il y avait un agneau qui semblait être sacrifié » (Apocalypse 5.6). Dans le ciel, Jésus porte encore les traces du sacrifice sans lequel l’histoire n’a aucun sens. A travers ce sacrifice, on peut entrer dans le royaume de Dieu et participer à sa construction. Le but, c’est le royaume de Dieu où il n’y aura plus ni pleurs ni douleurs (Apocalypse 21.4), et toutes les lettres entre A et Z prennent du sens, notre vie prend une dimension éternelle.

A nous de ne pas nous écarter des plans de Dieu et du sens qu’il veut donner à chacune de nos vies.

 

Christian De La Roque