Une partie du peuple est retournée de Babylone dans son pays. Entre 537 et 516 avant Jésus-Christ a eu lieu la reconstruction, au temps des prophètes Aggée et Zacharie. L’autel et le temple, les deux éléments essentiels de la foi d’Israël, ont été reconstruits.
Mais le peuple ne s’est pas arrêté là. 60 ans après, il y a eu une deuxième vague de retour dans le pays.
Esdras 7.1, 6-10, 12-14, 25
Un roi païen demande de faire connaître et appliquer la loi de Dieu (7.25). Puis Esdras commence à étudier la Parole de Dieu (Esdras 9.13-15).
Voir aussi Néhémie 8.1-3, 8 ; 10.30
Esdras doit être important, puisqu’un livre porte son nom. Au départ, Esdras et Néhémie constituaient un seul livre, puis ils ont été réunis pour donner le livre d’Esdras. Esdras était proche de l’empereur Artaxerxès, fils de Xerxès (livre d’Esther). L’empire d’Artaxerxès allait de l’Inde à l’Egypte, de la Turquie à l’Arabie.
L’empereur donne une mission à Esdras : que le peuple d’Israël applique les règles de Dieu. Quand Esdras arrive à Jérusalem il commence à lire et expliquer la Parole de Dieu, et le peuple commence à comprendre pourquoi il est esclave et déporté à Babylone, et même encore sous le joug de l’empereur une fois revenu à Jérusalem (Néhémie 9.33-37). C’était la conséquence de ses propres fautes.
Un retour profond va avoir lieu. Quand le peuple entend la Parole de Dieu, il est touché, il se passe quelque chose dans les coeurs et les vies. (Néhémie 8.8-9)
Proverbes 20.17 Quand on est dans une situation compliquée, on a une tendance profonde à mentir pour éviter la situation. Mais lorsque les personnes commencent à creuser les choses, on ne peut plus s’en sortir, on est dans une situation inextricable.
Le peuple se rend compte qu’il n’a pas écouté et mis en pratique la Parole de Dieu. Maintenant il se met à prier, à pleurer, un véritable réveil se produit. Le peuple revient à l’écoute et à l’étude de la Parole de Dieu.
Ils vont faire un pas de plus. Ils vont s’engager à mettre en pratique la Parole de Dieu sur trois points en particulier. (Néhémie 10.30)
Néhémie 13.10
Ils n’ont pas donné la dîme de leurs biens, ce qui fait que le temple est de nouveau abandonné. Malachie 3.10 nous exhorte à donner la dîme.
Le sabbat était un temps de repos établi par Dieu. Le peuple avait oublié de garder ce temps de repos pour le mettre à part pour honorer Dieu (Néhémie 13.15).
Il y avait eu un mélange avec les autres peuples (Néhémie 13.23). Cela était interdit par la loi de Moïse, car c’était accepter les dieux des autres peuples, et abandonner le Dieu d’Israël.
Est-ce que cela nous concerne ? Dans le cadre du Nouveau Testament, avons-nous à appliquer la Loi de Moïse ?Le fondement, c’est Jésus-Christ mort pour nous, il a tout payé à notre place, nous sommes libérés de la culpabilité. Jésus nous donne sa vie de résurrection. Nous devrions vivre la Parole de Dieu naturellement. Jésus n’abolit pas, mais accomplit la Loi de Moïse. (Matthieu 5.17) Il va nous donner une nouvelle nature, pas une loi, mais une relation qui nous fait vivre les choses de façon naturelle. Certains disent que la dîme n’est plus à pratiquer, mais Jésus dit le contraire. (Matthieu 23.23)
Le sabbat, c’est un commandement, mais surtout un cadeau. Il remonte à la Genèse. Tous ceux qui le pratiquent vont se construire spirituellement, car c’est un temps important pour nourrir notre vie spirituelle.
Les judéens avaient épousé des femmes de peuples différents et leurs enfants parlaient une autre langue. Les chrétiens sont différents des autres. Si ce n’est pas le cas c’est peut-être parce que nous ne parlons plus la langue de Jésus (des insultes, des injures, des gros mots… sont sur nos lèvres). Mais si nous connaissons bien la Parole de Dieu, nous parlerons cette langue qui apaise, guérit, éduque, redresse. Si entre chrétiens nous parlons la langue du royaume de Dieu, nous nous exhortons par des psaumes, des cantiques. Même si nous sommes seuls au milieu de gens qui parlent une langue de cancans, de rivalité, ne nous laissons pas entraîner, pour que les autres finissent par adopter notre langue.
Plaçons-nous à l’écoute de Dieu, mettons-nous à l’étude de sa Parole. S’il y a un aspect de notre vie qui n’est pas conforme à sa Parole, y revenir. Ne la laissons pas s’étioler, retournons-y, creusons-la. Il faut se l’approprier et la mettre en pratique, alors il y aura des mots que nous n’aurons plus de mal à prononcer : pardon, droiture, justice, miséricorde…
Christian De La Roque