La souffrance

Catégories : Sessions spéciales

Romains 5.1-11

Le verset 3 dit : « Nous sommes fiers même de nos détresses« .  Peut-on être fier de souffrir ?

Mais lisons la suite : « sachant que la détresse produit la persévérance« .

  • D’où viennent les épreuves ?
  • Qu’est-ce qu’elles produisent ?
  • Qu’est-ce qu’il y a au bout ?

 

D’où viennent les épreuves ?

Pour certains, la vie est un long fleuve tranquille, pour d’autres une succession d’épreuves. Ce n’est pas parce que certains sont meilleurs que d’autres. Certains paraissent vivre des choses difficiles parce qu’ils se plaignent, d’autres souffrent et ne disent rien… Ce qui constitue une épreuve pour l’un n’en est pas forcément une pour l’autre.

Il y a quelque chose dans la souffrance qui est très personnel, très lié à nous-mêmes. Il n’y a pas de comparaison possible les uns avec les autres dans ce domaine, même si on peut relativiser les épreuves en regardant ce que d’autres subissent. Donc nous n’avons pas à porter de jugement sur une personne par rapport à l’épreuve qu’elle vit. (Job 6.14)

Les épreuves proviennent de l’existence de l’être humain. La vie est source d’épreuves. Quand on naît, on crie (à cause de la douleur causée par l’air qui entre dans les poumons). L’existence comporte des difficultés, et ce n’est pas parce qu’on a péché particulièrement ou parce que Dieu nous en veut.

A l’origine, la souffrance vient du péché originel. Le péché est entré dans la condition humaine et tout s’est dégradé.

L’origine du mal démarre à l’intérieur de Satan, qui a voulu se rebeller contre Dieu. C’est un mystère, « le mystère de l’iniquité » (2 Thessaloniciens 2.7). On ne comprend pas pourquoi ce péché est arrivé là, dans le coeur de Satan.

Quand Jésus est arrivé, cela a été l’invasion du royaume de Dieu dans le royaume des ténèbres. Ensuite Satan attire et séduit l’homme, fait de lui son collaborateur.

Le péché est source d’épreuves et de souffrances. Par exemple, si je pèche contre moi-même, contre Dieu et les autres par le mensonge, la haine… il y aura des souffrances. On pèche et en conséquence il nous arrive des choses (cancer après avoir fumé, par exemple). Si on traverse une épreuve, on a à se demander si on a péché, si on est dans la volonté de Dieu, mais ensuite il faut laisser cela, s’attacher à Dieu. On n’aura pas forcément de réponse quant à notre épreuve. Job souffrait parce qu’il y avait un combat entre Dieu et Satan, mais il ne le savait pas.

Dieu le permet, alors qu’il est tout-puissant ?

Dieu a laissé à l’être humain la gestion de sa propre vie et de la terre (Psaume 8). L’ennemi a pris le pouvoir sur l’homme, mais avec l’Evangile il y a une reconquête. Quand on se convertit, c’est le royaume de Dieu qui est là.

La souffrance peut aussi venir du fait qu’on suit le Seigneur, par exemple en Chine, dans les pays musulmans, il y a la persécution. Cela peut arriver aussi chez nous, sous la forme de moqueries, par exemple. Une vie consacrée à Jésus-Christ peut susciter l’opposition. (2 Timothée 3.12).

Qu’est-ce que les épreuves produisent ?

La détresse produit la persévérance. On ne se réjouit pas de la souffrance pour elle-même, bien qu’une partie du monde chrétien l’ait mise sur un piédestal, ce qui est contraire à l’Evangile.

En même temps, on vit dans une société où la souffrance doit être supprimée de tout, ce qui fait que notre capacité à la souffrance est beaucoup moins grande. On serait incapables de vivre ce qu’ont vécu des chrétiens chinois, par exemple, ou Richard Wurmbrand, qui a dit que ses années d’emprisonnement ont été les meilleures de sa vie, parce qu’il a vécu la proximité avec Dieu, Dieu l’a soutenu. Nous sommes « fiers de nos détresses », c’est-à-dire fiers de tout ce qui nous permet d’être plus proches de Dieu, et non parce que nous avons quelque chose de différent des autres. A cause de nos souffrances, nous avons une connaissance plus intime de Dieu. (1 Pierre 1.7 : « la valeur éprouvée de votre foi« , ou « l’épreuve de votre foi »).

1 Pierre 4.12-13 Jacques 1.2-3, 12

Paul, Pierre, Jacques se réjouissent parce que les souffrances ont des résultats, des fruits, si nous ne les laissons pas nous détruire.

L’un des amis de Job dit que la souffrance peut être un avertissement pour nous, mais nous devons faire attention car quand on souffre on peut être porté au mal (Job 36.15, 21). On peut devenir irritable, se révolter contre Dieu. On peut être attiré vers le bas. On doit refuser que la souffrance nous piétine (La femme de Job voulait que son mari maudisse Dieu, Job 2.9).

Les souffrances peuvent nous apporter quelque chose si nous les vivons avec Dieu. Elles vont nous faire mal, bien sûr, mais nous allons les traverser avec lui. Elles nous apporteront :

–  l’humilité : les souffrances nous montrent nos limites, ce que nous sommes réellement (on s’énerve, on devient agressif…).

–  la dépendance de Dieu :  Soit on se révolte, soit on reste dépendant de Dieu. Certains se détachent de Dieu dans l’abondance, même, d’autres non. Ça dépend des gens… Paul savait être content dans toutes les situations (Philippiens 4.11).

Job a vécu des choses inimaginables, il ne lui reste plus rien. Il va poser plein de questions à Dieu. Au bout des 40 chapitres, Dieu va dire des choses, mais en fait il ne répond pas aux questions de Job. Mais Job dit : « Cela me suffit ». Il a fait une rencontre avec Dieu plus forte que jamais.

–  Notre foi va grandir car nous aurons l’occasion de faire confiance à Dieu (1Pierre 1.7)

–  On s’attachera beaucoup plus à la perspective éternelle alors que nous avons tendance à vivre terre à terre. Dans l’histoire de l’Église, c’est dans les moments de persécution qu’on a parlé le plus du retour de Jésus.

Romains 8.18 ; Apocalypse 21.4

Notre espérance n’est pas l’espérance trompeuse du monde. La victoire dans l’épreuve est une espérance sûre.

– L’épreuve nous fait grandir, nous fait parvenir à l’état d’adulte (Jacques 1.3).

– Elle produit la patience, l’endurance, la fermeté.

– Elle nous fortifie quand on reste attaché à Dieu. Pour qu’elle ne nous piétine pas, il faut avoir un cercle de personnes qui nous encouragent.

Qu’est-ce qu’il y a au bout ?

Quelles que soient nos épreuves, un jour il n’y aura plus de pleurs (Apocalypse 22.5) car nous serons dans la présence de Dieu.

La louange, la gloire et l’honneur seront pour nous. (1 Pierre 1.7).

Proverbes 10.24

Tout revient à l’espérance, la confiance, la foi qu’on met en Dieu et qui ne seront pas déçues. Au bout de l’épreuve, il y a la délivrance, la victoire. La nuit ne durera pas toujours.

 

Christian De La Roque