Actes 20.17-36
Lors d’une occasion où Billy Graham était malade, Yonggi Cho lui a demandé quel message il laisserait à l’Eglise s’il devait partir. Billy Graham a répondu : « Premièrement, prier ; deuxièmement, prier ; troisièmement, prier. » La prière est un message central.
Paul aussi, à la fin de son ministère, a laissé un message aux anciens d’ Ephèse.
Actes 20.35 : c’est une exhortation et un rappel de ce qu’a dit Jésus-Christ (Luc 14.12-14). S’agit-il là d’un bonheur terrestre, présent ?
Néhémie est revenu de la captivité pour reconstruire les murailles de Jérusalem. Le roi Artaxerxès l’a établi comme gouverneur, donc Néhémie devait percevoir une taxe. Mais ayant vu la misère du peuple, il a été rempli de compassion et a renoncé à ses droits, à son salaire. Entraîné par l’amour, Néhémie a dépassé la loi de Moïse (Néhémie 5.14-18).
L’amour n’a pas d’exigences. « Tu aimeras ton Dieu… et ton prochain… » (Marc 12.30-31). Tout comme l’amour, le pardon n’a pas de limites (Matthieu 18.22).
Nous sommes tous dépendants de la grâce et du pardon de Dieu jour après jour, et jour après jour nous devons pardonner.
L’amour est comme un chèque en blanc, on peut s’en servir sans limite.
Néhémie a renoncé au salaire, et en plus il a invité à sa table chaque jour cent-cinquante personnes.
Le peuple s’est appauvri et éloigné de la loi de Dieu. Beaucoup de juifs ont été vendus comme esclaves, même chez leurs frères. Néhémie a payé pour les affranchir (néhémie 5.5-8). Il a purifié le temple et reconstruit la muraille.
Il y a un refrain, une prière, qui parcourt le livre de Néhémie : « Souviens-toi de moi, de tous ces actes de piété que j’ai accomplis. » (néhémie 5.19, 13-14, 31).
A quel bonheur Néhémie aspirait-il ? Un bonheur terrestre ou pour le règne à venir ?
Il était honoré du roi, échanson (ce qui est une marque de confiance, les rois ayant toujours peur d’être empoisonnés à cette époque). Il avait dans sa main la vie d’un roi grand et puissant, mais il n’attendait rien de cette vie terrestre, il a renoncé à tous ses droits.
Néhémie attendait la consolation du règne à venir. (« Souviens-toi de moi ».)
Dieu sait ce dont nous avons besoin, il connaît nos désirs intimes. Il nous donne toujours ce qui est le meilleur. Mais notre vrai héritage est là-haut . Notre oeuvre est liée au monde à venir. Nous devons toujours avoir « un pied sur terre, un pied au ciel, un oeil sur terre, un oeil au ciel. »
Que voulait dire Jésus à ses disciples par « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » ?
C’est un message profond, comme une perle, puisque Paul le redit à la fin de son ministère.
Comment l’appliquer à notre vie ? Comment cette recommandation peut-elle transformer notre vision ?
Celui qui reçoit un don, c’est pour une jouissance éphémère. Mais celui qui donne, c’est pour une jouissance éternelle. Job a tout perdu (richesse, considération, enfants). Il ne lui reste plus que ses plaies. On peut être dépouillé, on se confie en Dieu. « L’Eternel a donné, l’Eternel a repris ». (Job 1.21). Job se savait bien-aimé de Dieu.L’amour de Dieu est avec moi, sa grâce est sur moi. L’essentiel demeure après qu’on ait tout perdu.
L’amour de Dieu est immense, il n’est pas lié à ce que nous possédons. Il ne peut pas être limité.
Dieu nous aime comme nous sommes aujourd’hui. Si Dieu m’aime ainsi, cela me permet de m’accepter dans les conditions où je suis aujourd’hui.
Le Seigneur veut nous encourager à donner avec joie, et cela ne concerne pas seulement l’argent. Mais cela n’est pas dans notre nature.
Nous devons donner avec joie et nous attendre à moissonner. La vie est le plus grand don qu’on puisse offrir. On donne comme une semence qui tombe en terre, et on reçoit au centuple de la part de la terre. La récompense est à venir.
Il faut donner avec humilité : ce n’est pas celui qui donne qui est grand devant Dieu.
1 Rois 17.8-16 : la veuve de Sarepta a donné de l’eau et une galette à Elie. Elle a semé et a moissonné au centuple : « Le pot de farine ne s’épuisa pas… » (v.16). Elle a eu à manger pour elle, son fils et le serviteur de Dieu.
Jésus a dit en parlant des juifs qui rejetaient l’Evangile : « Il y avait beaucoup de veuves en Israël » (Luc 4.25). Mais c’est une veuve étrangère qui a pris soin du prophète. Elie a protégé la veuve parce qu’elle a trouvé grâce aux yeux de Dieu.
Quand nous donnons, nous prêtons auSeigneur, et le Seigneur nous le rendra au centuple.
Quand on reçoit de la part d’un autre, on l’enrichit car il est béni au centuple. Celui qui donne et celui qui reçoit sont enrichis. Mais « celui qui sème peu moissonnera peu. » (2 Cor.9.6).
Dieu peut nous combler de toutes ses grâces.