La colère de Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

Psaume 90 ; Romains 1.18-21, 2.1-11

Certains psychologues disent qu’on ne retient bien que ce que l’on sait déjà.

Dans la Bible, il y a des choses qu’on évite, qu’on ne veut pas aborder. On risque de ne garder que ce qui nous plaît, ce qui va fortifier ce qu’on croit déjà. Pour les uns ce sera une chose, pour d’autres une autre… suivant la culture, le caractère.

Par exemple :

 » Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » Jean 3.36 Nous connaissons et aimons la première partie du verset, mais moins la fin !

ou

« Le Seigneur… qui conserve sa fidélité jusqu’à la millième génération… mais… qui fait rendre des comptes aux fils et aux petits-fils… jusqu’à la troisième et la quatrième génération ! » Nous sommes contents de voir que Dieu bénit jusqu’à mille générations, mais la fin du verset nous gêne (même si ce n’est que pour trois ou quatre générations !)

De même, on pourrait dire que la fin du chapitre 1 de Romains ne nous concerne pas, mais nous lisons au chapitre 2 v. 1 « Qui que tu sois ». C’est donc pour tout le monde !

La colère de Dieu se trouve un peu partout dans la Bible, plus de 200 fois.

Le psaume 90 a été écrit par Moïse, qui a vu la colère de Dieu plusieurs fois pendant les 40 ans dans le désert. (par exemple Psaume 95.8-11, repris dans Hébreux 4.3).

La colère est sous-jacente dans l’Ancien testament, mais 7 fois il nous est dit que Dieu est « lent à la colère »

Nous pourrions dire que dans le Nouveau Testament c’est terminé : Jésus a apporté la grâce et le pardon. Mais nous avons la fin du verset de Jean 3.36, Romains 2, l’exemple d’Ananias et Saphira (Actes 5)…

Donc, ce thème de la colère de Dieu, cette manifestation de Dieu, existe dans le Nouveau Testament.

Quand la Bible nous parle de Dieu, elle fait la comparaison avec notre expérience. Quand nous parlons de la colère de Dieu, nous la comparons avec la nôtre. Mais ce n’est pas pareil !

En effet, Dieu n’est pas coléreux : il ne se met pas en colère sans raison. Il se met en colère en fonction de la justice, de l’amour, de l’honneur qui lui est dû.

Jésus s’est mis en colère contre les marchands du temple. Il était déjà là la veille, mais il ne s’est pas mis en colère, il l’a fait seulement le lendemain. (donc il n’est pas colérique).

Nous pouvons nous aussi avoir la même colère saine contre l’injustice.

La colère de Dieu se décline de deux façons :

– Un événement futur, un jugement final contre le péché et ceux qui l’ont produit. C’est une action délibérée et réfléchie de Dieu (Apocalypse 14 à 16).

– La colère actuelle de Dieu, colère indirecte. Dieu laisse faire le péché. Si nous péchons, si nous sommes injustes, par exemple, nous en recevrons nous-mêmes les conséquences. Si nous n’acceptons pas la vie de Dieu, nous recevrons la mort : « Dieu les a abandonnés… » (Romains 1.24,26). « ils… reçoivent en eux-mêmes le salaire que mérite leur égarement. » (Romains 1.27).

Nous pouvons prier ainsi : « Dieu, montre-moi ta colère ».

Romains 1.18 : la colère de Dieu se manifeste, Dieu la montre, il ne veut pas qu’elle soit voilée.

Psaume 90.11 : « Qui prend garde à la force de ta colère et à ton courroux selon la crainte qui t’est due ? »

En essayant de comprendre qui est Dieu, on touche du doigt le fossé qui nous sépare de Lui. Nos jours sont comme une fleur qui se fane et périt. Dieu « balaie les humains comme un peu de sommeil qui s’efface à l’aurore ».

Nous nous rendons compte alors qu’à chaque injustice, faute, manque d’amour dans notre vie, nous avons en face de tout cela la colère de Dieu.

Nous avons vite fait d’apaiser notre conscience mais pourtant la colère de Dieu est là. Dieu ne peut pas faire autrement, sinon il ne serait pas juste. (Romains 2.1).

Quel intérêt ai-je à demander à Dieu de me révéler sa colère ?

Si je connais et comprends la colère de Dieu, j’aurai conscience de son amour. Quand je regarde toutes mes pensées et actes mauvais, et la colère de Dieu, je sais que cette colère est tombée sur Jésus. En face de toutes mes inconséquences je sais que si je regrette, Jésus est là pour me purifier, me laver de ces choses.

L’amour de Dieu est extraordinaire. Quand on a conscience du pas que Dieu a fait pour nous pardonner, on a conscience de son amour. (Luc 7.47-48). Celui qui a conscience d’être pardonné de beaucoup de choses aimera beaucoup.

Si nous avons conscience de la colère de Dieu, nous le respecterons plus, nous comprendrons davantage le prix de son pardon, son amour, sa sainteté, sa justice.(Psaume 90.12).

Nous serons davantage pleins de louange à l’égard de Dieu qui nous pardonne.

Il y a donc plein de bénéfices à avoir conscience de sa colère.

Ne l’évitons pas, ne la nions pas, et alors nous connaîtrons qui Il est, nous l’aimerons plus, nous aurons plus conscience de son pardon. Et tout cela nous poussera à la louange.