Noël, quel anniversaire, quel cadeau ?

Catégories : Paroles de dimanches

I. Un cadeau nous est fait ! Esaïe 9 : 1,5-6

Noël est le temps des cadeaux, Noël est le temps de la fête, le temps des animations dans les magasins, Noël est le temps des décorations, le temps de l’arbre de Noël, Noël est le temps des bonbons pour les petits et quelques grands, Noël est le temps de la grande roue pour les Lillois… Bref, tout cela est pétillant de lumière, semble plein de gaieté et de joie, comme un objet plein de paillettes !

En fait, Noël est semblable à un gros cadeau avec un bel emballage étincelant et un beau ruban. S’il nous est offert un cadeau, personne d’entre-nous ne le garderait, sans l’ouvrir, sans déchirer l’emballage, aussi beau soit-il, pour découvrir ce qu’il y a à l’intérieur ?!

Pourtant c’est ce qui peut se passer avec Noël. Si on enlève l’emballage, on découvre que Noël est un mot qui signifie naissance, naissance de celui qui est réellement descendu du ciel. Derrière toutes les paillettes étincelantes de Noël, derrière le bel emballage de cette période de l’année, découvrons le cœur du cadeau qui nous est donné, découvrons ce qui a été annoncé 7 siècles avant Jésus, « cet enfant qui nous est né, ce fils qui nous est donné. »(Esaïe 9 :1), « Ah, si tu connaissais le don, le cadeau, de Dieu » dit Jésus à la Samaritaine. Ah, que nous puissions accueillir dans nos vies le cadeau de Dieu, Jésus-Christ lui-même, donné en preuve de l’amour ardent que Dieu a pour nous, donné pour payer à notre place le prix, les conséquences de nos fautes, donné pour que nous puissions vivre de Sa vie et non plus par notre propre force. Jésus-Christ donné comme le cadeau dont à Noël nous nous rappelons la venue du ciel sur la terre, venue que nous appelons naissance.

Déchirons donc cet emballage et allons jusqu’au cœur de la signification de ce cadeau. Ainsi, nous allons passer dece passage d’Esaïe 9, de cette prophétie écrite au 7ème siècle avant JC, nous allons passer de l’Ancien Testament au Nouveau Testament.

 

II. Attente et besoin de l’humanité – Matthieu 1 : 1-17

Ce texte est pénible à lire, il n’a pas a priori beaucoup de sens pour nous, peut-être pour les férus de généalogie… Blaise Pascal disait que ‘dans la Bible, il y avait suffisamment de clarté pour que ceux qui cherchent trouvent et suffisamment d’obscurité pour que ceux qui ne cherchent pas ne trouvent pas’. Effectivement ce texte est comme un paquet cadeau moche, ça commence mal, on n’a pas envie d’aller plus loin, mais cela vaut le coup de passer ce premier cap et de découvrir ce qu’il y a derrière ce paquet cadeau pas extraordinaire :

Cette généalogie de Jésus que nous avons lue commence 2000 ans avant JC. Cela faisait 14 x 3 générations que Jésus était attendu. Dans cette généalogie, nous trouvons la lignée des rois d’Israël, nous trouvons des libérateurs, et même celui qui est appelé le père de la foi, Abraham, l’ancêtre même du peuple juif. Il y a aussi des bergers, des agriculteurs, un menuisier. Dans la généalogie de Jésus, nous voyons aussi des trompeurs comme Jacob (qui avait de qui tenir avec son père et son grand-père, même si cela était moindre !), des adultères tel David, des meurtriers de leurs propres enfants, comme Achab ou Manassé.

Bref, dans ces 14 x 3 générations précédant Jésus, nous voyons un condensé de l’humanité avec des grands et des petits, avec ses sommets et ses gouffres, avec sa grandeur d’âme et ses bassesses, avec son humanité et son homialité (dérivé de bestialité).

Toutes ces générations attendaient le Sauveur. « Il viendra après moi un prophète, écoutez- le » disait Moïse. Même s’ils ont salué de loin, même s’ils ont goûté aux joies du pardon, comme le roi David : « Heureux celui à qui on ne tient pas compte de son péché », ce n’étaient que quelques miettes qui tombaient de la table.

Après ces 14 x 3 générations, arrive celui qui est tant attendu : Jésus, clôturant cette généalogie ; Jésus, réponse à l’attente de toutes ces personnes, de toute cette humanité qui a besoin d’être libérée de ses travers, redressée dans ses torts, qui a besoin de justice, d’humilité, de paix, de joie, d’amour, qui a besoin d’être relevée, pardonnée ! Cette humanité a besoin de Dieu avec elle et Jésus vient apporter ce suprême cadeau après ces 14 x 3 générations. Il est l’aboutissement, le résultat de l’Ancien Testament, il est la réponse à toute l’humanité.

Comment est-il la réponse ?

III. Le cadeau – l’Evangile – Matthieu 1 : 20-23, Galates 2 :20

Quel est le contenu de ce cadeau ? Comment Jésus est-il la réponse au besoin de notre humanité ?

Ces textes nous soulignent plusieurs points essentiels :

1) Jésus, le sauveur, sauvera son peuple de ses péchés. Oui, il est l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Nous avons tous fait des fautes, des erreurs dans notre vie et, au regard de Dieu qui est parfait, nous avons beaucoup de souci à nous faire, et si nous ne nous faisons pas de souci, Dieu s’en est fait à notre place, car face à chaque faute, la justice doit passer. La Bible nous dit que c’est une question de vie ou de mort. Jésus a vécu une vie parfaite. Pourtant il est allé jusqu’à la condamnation à mort, alors qu’il ne le méritait pas, ‘tout simplement’ parce qu’il a pris sur lui notre condamnation, il a lui-même satisfait à la justice qui devait passer pour nous, il a payé le prix de nos fautes en mourant sur la croix. Il est l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Un industriel du savon disait à un chrétien que le péché était encore bel et bien là dans notre monde et le chrétien, voyant des enfants crasseux, répondit que le savon que l’industriel fabriquait n’était pas très efficace, ce à quoi l’industriel répondit : mais il faut qu’ils l’utilisent !… de même pour ce que Jésus a fait pour nous…

Nous avons le choix d’accueillir le cadeau qu’est Jésus, d’accueillir le pardon que Dieu veut nous donner. On peut entendre quelquefois que le christianisme est culpabilisant, alors que c’est l’inverse !! L’évangile, c’est le pardon, l’oubli de nos fautes par Dieu… Pas mieux pour déculpabiliser !! En entendant cela, les mêmes personnes diront peut-être :  « C’est trop facile !! »

2) Dieu est avec nous et en nous : si je vis, c’est maintenant Jésus-Christ qui vit en moi ! Dieu ne s’est pas contenté de nous pardonner nos fautes, il met en nous sa vie même, ce qui nous permet de vivre paisiblement, comme l’a exprimé Jean-Marie, et en sachant où nous allons.

Ainsi nous avons le choix d’accueillir Jésus-Christ et sa vie en nous, sans prétendre venir vers lui avec ce qui est bien dans nos vies, (ce serait très orgueilleux), mais plutôt tels que nous sommes.

Oui, un enfant nous a été donné, cet enfant, Jésus-Christ, a grandi, a vécu une vie parfaite et a été la réponse aux attentes et besoins de l’humanité en mourant à notre place, en payant le prix de nos fautes parce qu’il avait un ardent amour pour nous. Accueillir ce cadeau, ne pas se contenter des paillettes de Noël, saisir l’essentiel et en vivre, c’est ce qu’il nous reste à faire.