La confiance

Catégories : Paroles de dimanches

Esaïe 30.15

 

La confiance est un terme très vaste qui peut toucher beaucoup de domaines de la vie chrétienne et séculaire (confiance à l’égard de Dieu, des hommes, en soi-même). Dans la Bible, la confiance est synonyme de foi. Il s’agit de la relation de l’homme avec Dieu. (Genèse 15.6). Dieu honore la confiance des patriarches car il voit en eux une confiance absolue.

Mais Abraham a cheminé avec Dieu avec beaucoup de difficultés, il a eu du mal à comprendre ce que Dieu voulait . En effet, nous avons nos hauts et nos bas, notre confiance est mesurée.

La Bible parle rarement de la méfiance (une fois, en relation avec des mauvaises prophéties). Pourtant on voit combien les hommes sont fragiles. L’homme est changeantDieu lui-même ne change pas.

Cette question est posée à chacun de nous : comment l’homme doit-il se comporter pour avoir toujours confiance en Dieu,  malgré les éléments négatifs autour de lui ? La confiance en une personne est quelque chose de difficile. (Jérémie 17.5) S’appuyer sur un homme changeant est difficile.

Psaume 37.3

L’église est le lieu des relations, où la confiance doit être construite. On a besoin de rester vigilants. (Jacques 1.2-8) Nous sommes inconstants,  versatiles. On écoute des opinions qui prévalent, la société a un impact sur nous. Il y a une force d’entraînement de la foule. Nous pouvons donc être sous l’influence d’opinions qui nous entourent et verser dans tel ou tel excès. Ne nous laissons pas entraîner par des courants d’opinions qui peuvent influencer notre vie spirituelle.

1 et 2 Corinthiens : Paul a eu des problèmes d’opinions différentes dans l’église et a eu du mal à y faire une percée. On l’accusait d’être tranquille sur place, mais d’attaquer l’église dans ses lettres. Il y a eu un changement chez Paul. Après avoir été sévère envers l’église, Paul dit aux chrétiens qu’ils ont été durs avec cet homme (2 Corinthiens 5-11). L’église a exercé sa discipline, mais a été un peu trop dure. L’être humain a besoin de s’affirmer, mais il a surtout besoin de grâce.

Quand les épreuves et les difficultés viennent, c’est pour entamer, user notre confiance en Dieu. (Jacques 1.2-4)Nous sommes tous exposés à l’épreuve de la foi. Nous sommes dans un monde hédoniste où il faut que tout aille bien, qu’on démontre qu’on est bien… Mais la foi est un combat de tous les jours.

Paul n’est pas resté sur un effet négatif du passé, il a pris la victoire, et a changé. Paul démontre là une autre vérité : Dieu est un Dieu de grâce. Dieu nous a fait grâce, donc il faut pardonner. Il n’y a ni changement ni variation en Dieu. (Jacques 1.17).

La confiance que nous mettons en Dieu est vraie, basée sur Sa parole, ses promesses. Notre méfiance envers lui est due à la difficulté de comprendre son plan pour nos vies. La confiance passe à travers le filtre de nos expériences plus ou moins positives. Dieu dans sa grâce peut relever, pardonner, réhabiliter chacune de nos consciences. Regarder dans le passé, c’est regarder ce qui nous accuse.

Comment pouvons-nous, dans notre vie chrétienne, concilier l’aspect changeant de notre vie et l’aspect constant de Dieu ?

Je peux décevoir quelqu’un. Nous décevons quelque part et avons alors besoin de réhabilitation.

« Édifiez-vous les uns les autres. » (1 Thessaloniciens 5.11) Il s’agit de relever l’autre, de le sortir de cet aspect changeant pour l’amener dans une stabilité plus forte dans la foi. On ne sera jamais stable complètement. S’approcher de Dieu remet en cause notre être pécheur, instable, inconstant. (Abraham a été déstabilisé quand Dieu lui a annoncé qu’il allait avoir un enfant).

Quand Lazare est décédé, Thomas a dit : « Allons mourir avec lui. » Il était enthousiaste, prêt à foncer pour le Seigneur. Mais quand Jésus apparaît au lendemain de sa résurrection, Thomas est l’incrédule complet. Il est inconstant, comme les autres disciples qui ont abandonné Jésus. Thomas va plus loin, il doute de la résurrection, de la puissance de Dieu. Au moins, il est sincère dans le doute, et Jésus accède à sa méfiance. Il ne lui fait pas de reproche. Il lui dit seulement : « Vois mon côté, mets ta main là » (Jean 20.27)

Si nous voulons acquérir plus de confiance en Dieu, mettons nos mains là où Jésus a souffert. Reprenons pour nous les promesses de Dieu car il a souffert pour nous. C’est par la faiblesse de la croix que Jésus nous donne la victoire, c’est par la souffrance qu’il donne la victoire, par l’épreuve qu’il montre qu’il est fidèle.

Paul a dit à Timothée : « … moi qui étais auparavant un blasphémateur... j’ai obtenu miséricorde » (1 Timothée 1.13). C’est la grâce. Paul dit aux Corinthiens : « J’ai une grande confiance en vous » (2 Corinthiens 7.4). Avant il ne disait pas cela ! Il voit qu’il y a un esprit de repentance chez ces chrétiens. Paul a été l’objet de la miséricorde de de Dieu, qui a fait de lui un homme nouveau.

Pierre était changeant. Il avait tendance à être jaloux de Jean. Il s’inquiétait de son sort, mais Jésus lui dit : « Que t’importe… toi, suis-moi. » (Jean 21.22) Nous avons des coeurs instables et avons besoin de la stabilité de Dieu, d’une parole qui vient de lui : « Toi, suis-moi. » Pierre a été consolé par cela. Plus tard, il est devenu apôtre. Dieu lui a fait grâce, l’a bousculé.

Qu’il nous bouscule où il nous appelle car des gens ont besoin de Dieu autour de nous. Le Seigneur lui-même est notre stabilité. Nous avons nos craintes, nos échecs, nous sommes changeants, mais lui ne change pas, ses promesses sont là.

La France est un pays de scepticisme, où règne le culte de la raison. Mais Paul a dit : « Nous renversons les raisonnements… (2 Corinthiens 10.5). Renversons les raisonnements qui nous font mal dans notre coeur.

 

Daniel Lhermenault