Apocalypse 4.2-6 ; Jean 1.1-5 ; 9-13 ; Jean 3.19-21 ; Philippiens 2.5-9 ; 3.7-9
Depuis un avion qui me ramenait du Cambodge, je voyais une mer de nuages et le soleil éclatant au-dessus.
Quand les israélites s’approchaient du tabernacle, ils avaient devant eux une clôture faite d’un drap blanc éblouissant. Les gens étaient aveuglés, ils se rendaient compte alors que c’était un endroit particulier, où se tenait une personne spéciale : Dieu lui-même.
Dans Apocalypse 4.6, une mer de verre comme du cristal se trouve devant le trône de Dieu. Dans ce lieu-là, la lumière est plus qu’éblouissante. Quand on s’avance vers Dieu, cette lumière nous rappelle de qui on s’approche.Apocalypse 21.23 : il n’y a plus besoin de lumière car la gloire de Dieu éclaire tout.
La mer de nuages est une image très pâle de la gloire de Dieu, de cette mer de cristal. C’est une image de la glorieuse présence de Dieu, splendide et éblouissante, grandiose. Une pureté s’en dégage. C’est là que sont Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Cette image nous aide à comprendre où se trouve Dieu et qui il est.
Dieu est là, dans son royaume et y sera toujours, mais un jour il y a eu comme une déchirure : Jésus s’est fait homme et a habité parmi nous. Il s’est dépouillé pour venir vivre au milieu de nous ; c’est un dépouillement radical, puisque Jésus est allé jusqu’à mourir sur la croix. On a tellement l’habitude d’entendre cela que parfois on oublie que Jésus était au ciel…
Dans quoi Jésus est-il venu ? Qu’est-ce que ça représentait pour lui de venir sur terre ?
Au Cambodge, on peut voir des enfants avec une petite lumière sur la tête, fouillant un tas d’ordures pour y trouver des objets à revendre. Ils deviennent « accros » à cela. C’est ça, notre condition humaine sans Dieu. C’est dans ce monde-là que Jésus est venu.
Quel contraste avec la première image, avec la présence glorieuse, lumineuse, de Dieu, avec le royaume de Dieu ! Ces enfants représentent la condition humaine. En effet, l’être humain sans Dieu reste dans les ténèbres ; il ne veut pas de la lumière, il ne vient pas à la lumière parce que ses oeuvres sont mauvaises et se verraient tout de suite. (Jean 3.19)
Les enfants du Cambodge travaillent la nuit car il y a moins de concurrence, et parce qu’ils ont honte de ce qu’ils font.
L’être humain est à la recherche de choses éphémères, futiles (argent, pouvoir, renommée, télé, mode…). Il passe du temps et dépense de l’énergie pour tout cela, et en plus il devient « accro » à toutes ces choses. Nous sommesesclaves du péché, attachés à ça (Romains 6.20), alors qu’au-dessus de nous brille la lumière de Jésus qui éclaire tout être humain. C’est comme si l’on avait fermé les hublots de l’avion.
Jésus n’a pas fait tout ce chemin pour rien mais par amour pour nous, pour que nous puissions être purifiés, délivrés, attachés à lui.
Il y a un contraste entre le royaume de Dieu et le monde où nous vivons. Nous faisons partie du royaume de Dieu, nous sommes assis avec Christ au ciel, mais nous vivons dans ce monde. Ne nous faisons pas avoir par les choses du monde. Il faut renoncer aux choses qu’on pourrait trouver dans ce tas d’ordures. Refusons ce tas d’ordures. Nous n’avons pas à nous y accrocher. Renonçons au péché, aux oeuvres mortes, au mensonge… afin de recevoir la lumière de Christ. Nous devons renoncer à la boue jour après jour, mois après mois.
Qu’est-ce qui focalise notre attention aujourd’hui ? Peut-être un point pas important, futile, ou destructeur, auquel on s’accroche ?
Quelles ordures nous attirent ? Sommes-nous prêts à y renoncer pour fixer nos regards sur Dieu, Jésus, et tout ce qui les concerne ?
Christian De La Roque