Aimer Dieu et aimer les autres

Catégories : Paroles de dimanches

Matthieu 22.34-40

Marc 12.28-34

Luc 10.25-37

Deutéronome 6.4-5

Lévitique 19.18

On avait l’habitude de poser des questions-pièges à Jésus. Ici, dans Marc 12.28-34, c’est un spécialiste de la Loi qui l’interroge.
« Le Seigneur est notre Dieu, il est le seul Dieu. » La question des commandements était l’objet de discussions interminables : les sacrifices, le sabbat… étaient considérés par les uns comme les plus importants commandements. Il y avait en effet 613 commandements à appliquer dans la loi de Moïse. Le nombre en était si grand qu’il était impossible de même les retenir, d’où l’importance de faire le tri pour arriver à l’essentiel.

Jésus reprend ce que l’Ancien Testament nous dit. Il accomplit l’Ancien Testament ; il ne l’abolit pas mais le surpasse.  « Le Seigneur, l’Eternel, est un » (Deutéronome 6.4-5). « Un » signifie unique , le seul, mais aussi quepersonne n’est comme lui.

Parce que Dieu est un, nous devons  l’aimer de tout notre coeur, de tout notre être, avec tous les aspects de notre être. C’est la conséquence de ce fait. C’est le commandement par excellence. Dieu englobe tout : le coeur, l’âme, l’intelligence, la pensée.

Aimer son prochain comme soi-même : cette expression est connue même par les non-chrétiens. Dieu est parfait, plein d’amour, tout-puissant, formidable… donc théoriquement il est assez simple de l’aimer (même s’il ne répond pas à tous nos caprices). Mais aimer les autres, c’est plus dur, surtout qu’il ne s’agit pas d’aimer seulement ceux qui sont loin, mais aussi notre voisin.

Les deux choses sont mises en parallèle. Matthieu 22.39  : « le deuxième, qui lui est semblable… »  C’est comme s’il y avait un lien direct, un lien fort entre aimer Dieu et aimer les autres. Dans le Notre Père aussi, la première partie concerne Dieu, et ensuite il s’agit de l’être humain et des autres.

« comme toi-même« .  On cite parfois cette excuse : « Je n’ai pas d’estime de moi, donc je n’aimerai pas les autres ». Mais on pourrait traduire ce verset par : « Tu aimeras ton prochain parce qu’il est comme toi. » (voir aussi Matthieu 7.12)

On doit avoir une juste appréciation de nous-mêmes, de nos besoins, et pareil pour les autres. Nous devons faire l’effort de répondre à leurs besoins comme nous faisons pour les nôtres.

Marc 12. 32-34 Le scribe dit que ce commandement est plus que tous les sacrifices extérieurs.

Où est-ce que j’en suis ?

Le commandement d’aimer : ça va plus loin, c’est aussi un choix à la base. L’amour véritable est un choix, une décision.

Est-ce qu’on est d’accord que le Seigneur est notre Dieu et qu’il est le seul Dieu ? Est-ce qu’on est d’accord de l’aimer de tout notre coeur et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes ? Est-ce plus important que les sacrifices ?

Si on répond « oui », Jésus nous dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ». ( voir aussi Luc 10.37) Alors on peut dire : « Je veux passer la frontière, aller plus loin et entrer dans le royaume de Dieu ! »  Comment faire pour vivre cela, pour que ce commandement qu’on accepte fasse partie de notre vie, passe à du vécu ?

Romains 7.25  Paul était d’accord avec la loi de Dieu mais ne la vivait pas. Jésus nous délivre de ce dilemme et nous permet de vivre ce que Dieu nous demande. C’est Jésus, qui est mort et ressuscité pour nous, qui nous transforme en une nouvelle création pour que notre nature changée nous permette d’aimer Dieu et les autres.

Je crois que Dieu est unique, je veux l’aimer de tout mon coeur et aimer les autres comme moi-même. Accueillons encore une fois la personne de Dieu par le Saint-Esprit ; c’est un choix de continuer dans cette direction.

 

Christian De La Roque