Qu’est-ce que l’être humain ?

Catégories : Paroles de dimanches

Qui suis-je ? Qu’est-ce que l’être humain ? Quelles réponses notre société apporte-t-elle à ces questions ?

On dit que l’homme est un roseau pensant, un produit de l’évolution, un animal social, un loup pour l’homme, un animal intelligent, une somme de molécules, un descendant du singe, un travailleur, un animal politique, mi-ange mi-bête…

Quelques-unes des conséquences de cette image de l’être humain : si l’homme est un animal, il va obéir à ses pulsions animales. S’il est une somme de molécules, il ne vaut pas grand chose, donc la valeur de la vie est moindre. Si l’être humain est uniquement un travailleur, on verra sa valeur en fonction de ce qu’il rapporte, si c’est un animal politique sa valeur sera fonction du bulletin de vote qu’il déposera dans l’urne.

Psaume 8

Dieu a une estime extraordinaire pour nous. Il nous a à coeur et donc nous met dans une position fantastique, nous donne une fonction presque absolue.

Les versets 2 et 10 sont une louange à Dieu qui encadre le reste du psaume. Le coeur de ce psaume est constitué par les versets 5 à 7. Combien de philosophes, d’écrivains, de psychologues ont posé la question : « Qu’est-ce que l’homme ? »

L’être humain a été créé par Dieu, tiré du néant. Pascal a dit : Qu’est-ce que l’homme dans l’infini ? L’homme est perdu dans l’immensité de l’univers, et quand on regarde l’infiniment petit on est perdu aussi. L’homme est un milieu entre rien et tout.

Parfois on pense que Dieu nous a oubliés, mais non. Il prend soin de nous, il s’intéresse à nous. (Psaume 144.3). Nous comptons pour Dieu, comme la prunelle de ses yeux. Dieu nous place au centre même de sa vie. Nous sommes grands à ses yeux, qui que nous soyons, et quoi que nous fassions.

Voici la preuve de cet amour : nous étions déclarés injustes aux yeux de Dieu, mais Jésus est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs, perdus. Dieu a considéré que nous avions une valeur assez grande pour mourir pour nous.

Dieu nous donne une position extraordinaire, conséquence de l’estime qu’il a pour nous (v.6). Genèse 1.26 : nous sommes faits à l’image, à la ressemblance de Dieu. Nous sommes de peu inférieurs à Dieu (traduits parfois par « anges », mais le mot hébreu est Dieu, Elohim). Un jour nous aurons une couronne de gloire. C’est pour chacun d’entre nous, une position qui ressemble à celle des rois et des reines. On pourrait ne pas y croire, quand on se regarde soi-même. Le péché a corrompu tout cela, mais Jésus est venu pour rétablir cette position de fils et de filles du Roi, de princes et de princesses, si nous acceptons son oeuvre ; des fils et des filles sur lesquels le pouvoir du péché n’a plus de prise et ne ternit plus la position où Dieu nous veut.

Dieu nous place dans une fonction particulière : nous sommes ses collaborateurs, ceux avec qui il veut travailler (v.7). Nous avons la domination sur la création. Nous sommes gérants de la création de Dieu en marchant avec lui, en accord avec lui (Eliézer, Joseph étaient des intendants). Nous avons à être libres de tout ce qui pourrait nous asservir de nouveau.

Les paroles de Jésus à la fin de sa vie terrestre sont comme un écho de cette parole aujourd’hui, comme une fonction que Jésus continue à nous donner. « Allez, faites de toutes les nations des disciples »  (Matthieu 28.19)

L’être humain est au sommet de la création de Dieu, le but de la création, et souverain privilégié et responsable. Si on se base sur ces faits : on est estimé de Dieu, dans une position extraordinaire (rois, reines, fils et filles de Dieu), alors automatiquement on va rentrer avec joie dans cette fonction.

Hébreux 2.6-7 applique ces versets à Jésus, et c’est d’abord lui qui nous vient à l’esprit quand on lit ce psaume. Mais il s’applique aussi aux chrétiens qui accueillent Jésus dans leur vie, c’est Christ qui vit en eux. On peut donc prendre ce psaume pour nous, avec l’estime, la position et la fonction. Alors on comprend la louange due à Dieu.

 

Christian De La Roque