Dieu purifie l’eau amère

Catégories : Paroles de dimanches

L’eau est indispensable à la vie, sauf si elle n’est pas pure. Si elle est mauvaise, c’est encore pire : elle peut apporter la maladie, la mort (choléra, hépatite…). L’eau est importante, car si on ne boit pas, au bout d’un certain temps on meurt.

Exode 15.22-27

2 Rois 2.19-22

Ce sont deux récits où l’eau amère est devenue potable suite à l’intervention de Dieu.

Dans le premier récit, le peuple d’Israël vient d’être libéré de l’Egypte avec force. Il a vu toute la puissance, la force, l’amour de Dieu. Il vient de passer la mer à pieds secs, alors que les égyptiens se sont noyés.

Tout de suite après la sortie d’Egypte, Israël marche pendant trois jours dans le désert par une chaleur accablante, les provisions d’eau s’épuisent. Il y a environ 600 000 personnes, ce n’est pas rien de leur donner à boire. Ils arrivent à Mara, ils vont enfin pouvoir boire. Mais, énorme déception : l’eau est amère, mauvaise, elle rend malade. On ne pouvait donc pas la boire. Peut-être qu’elle tue, même, comme celle de Jéricho qui amenait la mort.

Nous marchons, nous progressons dans nos vies, et même si au départ nous sommes enthousiastes, l’usure, le découragement arrivent, et quand on parvient à un endroit où on pense se reposer, c’est la déception : maladie, panne de voiture pendant les vacances, épreuve, dispute avec quelqu’un, qui nous prive de notre repos, attaque d’esprits mauvais… Quelquefois nous-mêmes allons vers des sources pourries, mettons notre confiance dans des amitiés, la politique… et cela n’aboutit pas à ce à quoi on s’attendait. Nous creusons des puits qui arrivent à des sources mauvaises : puits de mensonge, de haine, racontars, méchanceté…

Le peuple déçu par cette source amère peut nous ressembler.

Deux réactions possibles :

–  L’indifférence (peu probable).

–  Les plaintes, la révolte, ici contre Moïse et contre Dieu, malgré tout ce qu’Israël a vécu : la délivrance. Peut-être qu’au départ seuls quelques-uns étaient révoltés, puis cela a gagné tout le monde. Contre qui nous révoltons-nous ? Contre tous : Dieu, notre conjoint, notre collègue, les hommes politiques… Nous développons dans notre coeur l’amertume, la plainte, les fruits de l’être humain livré à lui-même (Galates 5.19-20).

Les gens de Jéricho aussi ont vu la puissance de Dieu. Ils sont venus voir Elisée pour qu’il fasse quelque chose à propos de la source. Dieu peut faire quelque chose. Pourquoi ne nous voudrait-il pas du bien ? Les gens de Jéricho avaient confiance en Dieu.

Les membres du peuple dans le désert auraient pu avoir cette attente confiante. Et nous, comment réagissons-nous ? Nous réagissons en fonction de ce que nous sommes.

Comment l’eau amère peut-elle devenir pure ? Notre réaction sera en rapport avec l’eau à laquelle nous nous serons abreuvés. Rejetons l’amertume, tout ce qui est mauvais, hostile à notre foi (Jacques 1.21 ; 1 Pierre 1). Si nous nous édifions personnellement et les uns les autres, il se développera en nous une source : Dieu lui-même.

Si nous cultivons en nous  notre confiance en Dieu dans les bons et les mauvais moments, la source de notre coeur sera Dieu lui-même.

Comment l’eau amère de nos coeurs peut-elle devenir douce ?

Dans ces deux récits, c’est Dieu qui indique le moyen : bâton, sel. Dieu intervient, c’est lui qui agit parce qu’il nous aime, et c’est lui qui est capable. Les humains ne peuvent rien faire.  Si nous nous abreuvons à la source d’eau vive qui est Dieu lui-même, il se passera quelque chose dans nos coeurs. Peut-être que nous avons déjà essayé mais échoué… Dieu a fait un acte inimaginable qui permet à la nuit de devenir aurore, à la boue de devenir eau claire. Un certain bâton a été jeté dans la source, du sel y a été mis par Elisée. Dieu a fait pareil pour nous : Jésus est venu sur terre, a parcouru nos chemins boueux, vu nos vies. Si on l’accepte, si on accepte ce qu’il a fait pour nous, le coeur est changé, l’amertume se change en joie.

Dieu nous indique le moyen radical, profond qui doit débuter tous nos changements intérieurs. Une source va jaillir jusque dans la vie éternelle (Jean 4.14) pour ceux qui vont accueillir, méditer, la Parole de Dieu. Cette source jaillira pour nous et pour notre entourage. Dieu a indiqué la personne qui nous tire de ce faux pas si notre coeur est en partie infecté.

Le bâton de la croix et le sel du Saint-Esprit changent l’amertume en douceur. Nous n’avons qu’à crier et lui fera le reste.

 

Christian De La Roque