Recevoir la joie de Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

Ecclésiaste 1.1-214 9.1,7-10 ; 12.13-14

C’est un livre de sagesse écrit par Salomon (ou par quelqu’un qui lui ressemblait beaucoup). La sagesse de Salomon est réputée. On venait de très loin pour l’écouter. Salomon a construit le temple de Jérusalem, coeur de la vie d’Israël pendant des siècles. Salomon était très riche.

Ici, pourtant, Salomon nous dit : « Tout est dérisoire, les grandes oeuvres que j’ai accomplies, rien ne sert à rien. » Le mot « vanité » est employé 29 fois dans ce livre, et les termes « poursuite du vent » sont souvent utilisés aussi. (Exemples : 1.14 2.11,17,26 ; 12.8). Pendant les six premiers chapitres, Salomon va nous asséner cette pensée. La vie semble être absurde pour lui.

Faut-il s’arrêter au premier verset ou au verset 8 du chapitre 12 ? Ou est-ce qu’il y a autre chose à trouver dans le livre de l’Ecclésiaste ?

Si on lit les six premiers chapitres, on peut s’enfermer dans « Tout est vanité ». Mais il y a une autre voie, que les penseurs n’ont pas trouvée. Il est possible de bien vivre malgré ce semblant d’absurdité.

Les chapitres 7 à 12 ressemblent un peu aux Proverbes. Une multitude de sentences est formulée sur pas mal de sujets. Cela nous fait réfléchir, nous donne des directions à prendre.

Exemples :

9.14-18 : Il faut être attentif à ce que pourrait nous dire quelqu’un de « méprisable », ou pas considéré dans la société.

10.1 : une mouche morte gâte l’huile parfumée. Tout se passe bien et tout à coup quelque chose fait tout déraper.

7.20-22 : Que faire face aux critiques ? Accepter de vivre dans un monde imparfait et d’être imparfait soi-même.

7.29 : On a tout compliqué.

8.11-13 : on parle des jours qui se prolongent. Cela nous fait penser à l’éternité.

11.1,6 : On nous exhorte à agir, même si quelquefois ça nous paraît vain, parce que de toute façon, on va en retrouver le fruit à un moment ou un autre. Celui qui sème ne sait pas si ça va pousser ou pas. Faisons donc une chose, deux, trois… car on ignore ce qui réussira.

Il y a donc bien plus que « Vanité des vanités » dans Ecclésiaste. Ecclésiaste est le livre de la recherche du bonheur, de la joie, du bien-être.

6.9 : S’inquiéter d’un désir qu’on a dans la tête et qui ne se réalisera jamais nous empêche de jouir de ce que l’on a.Il faut prendre plaisir aux choses simples de la vie, saisir le bonheur qu’on peut avoir dans certaines choses du travail, aussi. Ecclésiaste 5.17-19 : Cet homme ne pense plus à la dérision de la vie, car la joie de Dieu vient dans sa vie. C’est Dieu qui nous donne ces choses. Même dans le travail, nous pouvons trouver des choses où Dieu va nous donner de la joie. 8.15 : l’éloge de la joie.

Pour accéder à une joie plus profonde, quelques principes sont soulignés.

8.12-13

Il y a un bonheur pour ceux qui révèrent Dieu, parce qu’ils le révèrent. C’est pour chacun d’entre nous : tu es heureux parce que tu respectes DieuSimplement, et en profondeur, il y aura un bonheur, une joie qui est là, qui s’imprègnera de plus en plus dans nos vies.

5.19

Dieu remplit de joie le coeur de l’homme. La vie prend un autre aspect, une autre couleur. Si tu fixes les regards sur lui, Dieu va remplir ton coeur de sa joie.

En conclusion, respecter Dieu, c’est essentiel pour nous.

Est-ce que Dieu a vraiment rempli nos coeurs de sa joie ? Oui, il a tout fait pour ça (Jean 15.10). Jésus était rempli de joie parce qu’il était proche de son Père, qu’il lui obéissait, et que l’amour de son Père était avec lui.

On peut vivre la même chose, malgré tout ce qui est dérisoire. La joie sera là, profonde, simple, vivante, forte. Jésus est mort sur la croix pour que nous puissions vivre tout cela. Le Saint-Esprit vient habiter en nous et apporte le fruit de l’Esprit (Galates 5.22). Les conséquences de sa présence en nous sont l’amour, la joie, la paix…

Il faut se laisser envahir par la joie de Dieu, la recevoir comme on reçoit le salut, pas parce que je la mérite. C’est une grâce, un cadeau.

Nous devons fixer les regards sur Dieu, nous rappeler ce qu’il a fait pour nous, les petites et les grandes choses qu’il accomplit pour nous. Ne compliquons pas la vie, mais saisissons les choses bonnes que Dieu nous donne. Ne mettons pas d’obstacle entre Dieu et nous. Ne nous faisons pas une montagne d’inconvénients mineurs (ex : se plaindre du temps qu’il fait…).

Conclusion : Sois rempli de respect pour Dieu. Pour toi, c’est l’essentiel (pour Dieu, ça ne change pas : il est toujours parfait, tout-puissant… ). Mais pour toi, ça te permettra de recevoir la paix, le bonheur. Devant les incertitudes de la vie, avoir toujours devant soi celui qui va orienter notre vie. On aura alors le bonheur de marcher avec lui.

 

Christian De La Roque