Ecouter Dieu et marcher avec lui

Catégories : Paroles de dimanches

Michée 6-7

 

L’Ancien Testament est l’histoire de l’échec d’un peuple, Israël, qui confronté à la Loi de Dieu échoue toujours. Heureusement que nous avons le Nouveau Testament, où Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin pour vivre ce qu’il veut que nous vivions. Mais il y a des périodes dans nos vies où c’est comme dans l’Ancien Testament.

Michée est un petit prophète contemporain d’Osée et d’Esaïe. Il vit dans une période assez tourmentée. L’Assyrie a commencé à envahir les territoires autour d’Israël. Israël est séparé en deux : Juda et Israël. Finalement Israël est envahi, Samarie (sa capitale) est conquise. Dieu délivre Juda qui commençait aussi à être attaqué.

Pourquoi Dieu a-t-il laissé tomber le peuple d’Israël et est-il intervenu seulement à la fin ? C’est, en effet, fini pour Israël, qui ne renaîtra de ses cendres que plusieurs siècles plus tard. Il y a des raisons spirituelles à cela.

Michée 6.1-12 ; 7.1-4, 7-9, 18-20

Nous allons voir le « pourquoi » de la chute d’Israël. Bien souvent l’être humain met Dieu en procès, à la fois juge et accusateur, sans laisser à Dieu la possibilité de se défendre. L’être humain devient l’avocat de la partie civile.

Quand on dit « l’être humain », peut-être que nous aussi nous mettons Dieu en accusation, en disant : « Si Dieu est ceci ou cela, alors pourquoi… ? », ou « Si Dieu est amour, alors pourquoi les enfants meurent-ils de faim ? », ou « Qu’est-ce que j’ai fait à Dieu pour…? » Même Marthe et Marie ont dit : « Si tu avais été là… » Quand Jésus a été crucifié, des passants lui ont crié : « Si tu es le Fils de Dieu, délivre-toi de la croix ! »(Mattheiu 27.40)

Quelle est notre question de ce style vis-à-vis de Dieu ? 

A l’époque de Michée, Israël a dit à Dieu : « Tu nous fatigues, nous ne voulons plus entendre parler de toi, tu n’as rien fait pour nous. » Le territoire a commencé à être grignoté. On voit un procès qui se déroule. Le procès de Dieu devient le procès de l’être humain. Un procès aura lieu pour clore le chapitre de l’histoire et commencer l’éternité. (Michée 6.10-12). On voit le vol, l’extorquation, la violence, la tromperie. Chacun essaie de tendre des pièges à son prochain.

Au commencement, Dieu a confié à l’être humain la terre. Le résultat n’a pas toujours été formidable… Pourquoi Dieu a-t-il permis le tsunami ? Des milliers de morts auraient pu être évitées si des moyens de prévenir avaient été mis en place. Mais ces moyens coûtent cher, donc on a préféré ne pas le faire. En Corée du Nord des enfants meurent de faim dans les rues. Leurs parents n’ont pas à manger, alors ils sont tentés de les abandonner. Ce n’est pas la faute de Dieu, mais d’un gouvernement horrible. Au XXe siècle, nous sommes arrivés au sommet de l’évolution, et pourtant jamais un siècle n’a été aussi meurtrier, les guerres continuent.

La plus grande faute de l’être humain est de ne pas chercher conseil auprès de Dieu, de ne pas s’attendre à lui. Quand le grand procès de l’être humain se passera, beaucoup resteront muets… Mieux vaut s’attendre à Dieu aujourd’hui.

Michée 6.6  Michée dit : « Qu’est-ce que je peux faire ? » Les sacrifices de l’Ancien Testament ? Amener des animaux ou des choses ? Ou des personnes, à la façon des idoles ? Il y a une idole qu’on connaît bien aujourd’hui : l’argent. Sous son couvert, des personnes sont sacrifiées pour la rentabilité. Au Cambodge des enfants sont sacrifiés pour 5 euros par jour dans les décharges publiques. Nous ne sommes donc pas si loin de ce texte de Michée. Certains font des pèlerinages, font pénitence. Des jeunes allemands, encore aujourd’hui, donnent un an de leur temps pour réparer ce qui a été détruit pendant la guerre. Mais tous ces gens sont encore redevables à Dieu. Toutes ces oeuvres sont motivées par la culpabilité, et non par l’amour ou la miséricorde. On doit être motivé par la reconnaissance.

Michée nous rappelle deux choses que nous savons au fond de nous-mêmes (Michée 6.8). La justice, la miséricordel’humilité ne sont pas toujours faciles à pratiquer. C’est difficile de mettre ensemble justice et miséricorde. Mais elles seront ensemble à la fin des temps car Dieu sait faire avec les deux. (Psaume 85.10 ou 11,suivant les versions). Il nous faut marcher humblement, car nous nous rendons compte que nous n’y arrivons pas. Pour vivre cela : « Ecoutez donc » : il faut écouter l’Eternel pour pouvoir marcher avec lui.

Michée 7.7 : « Quant à moi, je me tourne vers l’Eternel« . Ce verset n’est pas dans le Nouveau Testament ! Le salut du Dieu de l’Ancien testament était moins visible, moins accessible. Michée a compris que Dieu est un Dieu sauveur et miséricordieux.

Notre part, c’est de nous tourner vers l’Eternel, d’avoir les regards fixés sur lui, d’aimer la justice, de marcher humblement. Dieu fait sa part, seuls nous n’y arriverions pas. Nous sommes passés d’accusateurs à accusés, et d’accusés à coupables.

(Michée 7.7-9)  Michée dit des choses folles ! Il est en train de dire que Dieu va s’occuper de notre péché bien que nous soyons injustes. Il va nous rendre justes. Michée a tout compris de Jésus. Dans le Nouveau Testament c’est évident : Jésus est là pour prendre sur lui nos péchés pour que nous soyons droits. Dieu va nous prendre dans les ténèbres et nous mettre dans son royaume de lumière. Même si nous sommes condamnés, il va venir pour nous relever. Notre part est de l’écouter, de nous attendre à lui, d’agir en conséquence. Mais s’il n’y avait pas la part de Dieu, qui prend sur lui notre faute, nous resterions dans nos problèmes.

Michée 7.18 : « Quel Dieu est semblable à toi« . Il n’y a pas d’autre Dieu qui pardonne sans rien demander en retour. Un juge ne le ferait pas. Seul Dieu peut avoir compassion de nous, piétiner nos péchés et les jeter au fond de la mer.

 

Christian De La Roque