Le message de la croix dans nos vies

Catégories : Paroles de dimanches

Galates 2.20

 

« J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi. »

C’est un verset d’une grande profondeur, un mystère : seuls ceux qui connaissent Jésus intimement en comprennent la puissance.

Quelle importance a le message de la croix dans ma propre vie ?

Jésus lui-même a donné sa propre vie en mourant à la croix, cloué sur cette croix. Il sait ce que veut dire la porter. Son oeuvre sur ce bois fut parfaite. Jésus nous montre la voie.

L’homme a un besoin de se sentir pardonné, alors il créé des religions ou reproduit les souffrances de la croix. Mais tout cela sert à glorifier l’être humain, ce n’est pas être crucifié avec Christ.

Que signifie le message de la croix pour chacun d’entre nous ?

« J’ai été crucifié » : c’est le « je », le « moi » personnel. Je suis seul avec moi-même, responsable. Paul parle de lui-même car il le vit du fond de son coeur. Il s’agit de changer de vie pour devenir complètement dépendant de Christ. (Luc 14.26-27). Accepter la croix que Dieu me donne, accepter le chemin qu’il m’a tracé, qui peut aller jusqu’à la mort physique. Ne regardez pas la croix du frère ou de la soeur.

Ce n’est pas une croix à porter de temps en temps, car ce serait marcher en dents de scie. Ce chemin n’est parfois pas facile à emprunter (des chrétiens sont persécutés, assassinés). Nous avons le confort que nous désirons : maison, travail, famille, loisirs, plus la foi en Jésus-Christ qui est essentielle. Nous pourrions nous arrêter là… Mais le mot « crucifié » comprend le mot « renoncement ». « Ce n’est plus moi qui vis ». Nous pouvons vérifier cela dans le livre des Actes : Paul pouvait en témoigner, lui qui a souffert persécution, opposition, coups de fouet… Paul n’a pas cherché à jouer un rôle pour imiter Jésus.

Chacun de nous a sa croix. Comment la portons-nous ?

Voici une illustration : un chrétien porte une croix très lourde. Il en coupe un morceau, c’est plus léger. Il coupe un autre morceau. Puis il se trouve face à un précipice qu’il ne peut pas franchir car le morceau de la croix qu’il a coupé lui manque pour faire une sorte de pont.

Il faut porter complètement notre croix, ne pas arranger les choses « à notre sauce ».

Mais en compensation le Seigneur nous donne beaucoup de bonnes choses.

La vie chrétienne n’est pas seulement une vie dans un oasis. C’est une vie de renoncement qu’on doit accepter. (Actes 9.16). Accepter la croix que Dieu m’a donnée et ne pas porter celle des autres. « Christ vit en moi » implique la souffrance. Cela s’adresse à chacun individuellement, il s’agit de prendre notre responsabilité de chrétien vraiment crucifié. Je suis appelé à vivre comme un crucifié. (Jean 12.24)

Nous acceptons de mourir aux oeuvres mortes, et même de mourir physiquement pour la cause de Christ (Romains 6.3).

Cette crucifixion est aussi en relation avec l’église locale. Qu’est-ce qui va monter à la surface quand nous sommes ensemble ? les oeuvres mortes sont, entre autres, l’égoïsme, l’orgueil, la méchanceté, l’amertume. Le fait d’être crucifié avec Christ nous amène à traiter ces choses devant le Seigneur. Nous devons être objectifs, dire : « J’ai un problème », et être prêts à changer. Je suis appelé à aimer mon frère, ma soeur, à lui pardonner, à vivre en paix. Pour cela, il faut être mort. Il y a une oeuvre charnelle à laquelle on ne pense pas toujours : c’est la susceptibilité. Il faut compter avec le pouvoir de la langue, qui peut faire des ravages. Il faut être « crucifié » de la langue.

Nous avons été transformés. Aimons ce que Dieu aime et haïssons ce qu’il n’aime pas.

Même dans notre relation d’église, il faut accepter que nous sommes en progression, accepter d’aimer notre frère quel que soit son caractère. C’est une école. Jésus nous a donné des principes (Matthieu 5.24). Avec le temps nous comprenons qu’il ne faut pas attendre que les autres soient comme nous voulons. (1 Thessaloniciens 5.14).

Vivre comme le Seigneur nous demande de vivre, en crucifié, dans l’Église. Être crucifié est contraire à la recherche de l’amour des autres. A nous d’aimer, sans attendre des autres qu’ils nous aiment. (Jean 15.12) N’attendez rien en retour, c’est l’esprit de l’Evangile.

Certains décident en chemin d’abandonner la foi. (Luc 9.62 ; 2 Pierre 2.22). Prions pour eux, qu’ils trouvent la réconciliation avec Dieu et les membres du corps de Christ. Il n’est pas dit qu’il faut vivre sa vie tout seul, mais faire partie du corps de Christ, l’Église. On souffre ensemble, on apprend à se pardonner, à s’aimer. Vivons la liberté que nous avons en Jésus-Christ en tant que chrétiens crucifiés. Dans l’église locale, nous apprendrons à grandir dans la foi pour nous améliorer, être équipés.

Jésus est le chef de son Église, je veux en faire partie intégrante.

Être mort à soi-même, c’est n’entendre ni flatterie, ni insulte, veiller contre l’orgueil. (Bien sûr, on a le droit à l’encouragement). Les chrétiens mal affermis cherchent à vivre une vie de bénédictions sans passer par la croix. Mais la crucifixion exige l’endurance, la persévérance, l’esprit de sacrifice. Nous sommes invités à suivre les traces de Jésus (nous ne sommes pas obligés). Il y a un prix à payer, mais tout à gagner. Le crucifié n’est pas quelqu’un qui est tout le temps triste ! Il mène une vie de joie, de paix et d’amour, une vie pleine de victoires sur sa vieille nature.

Est-ce que j’accepte volontiers de vivre en crucifié tous les jours ?

Mes actes et mes paroles sont-ils conformes à l’esprit de la croix ? (si ce n’est pas le cas, repentons-nous).

Nous sommes engagés, responsables devant le Seigneur de vivre en crucifié. On sera confrontés à des situations (dans l’église, dans nos familles), où la vie du crucifié va se vérifier. Que le Seigneur nous aide à vivre et à garder cette vie de crucifié.

Acceptons de mettre les pieds dans l’empreinte du Christ et de mourir.

 

Mekki Drihem