Vivre avec Christ et pour lui

Catégories : Paroles de dimanches

1 Corinthiens 8.1-9

Il y a pas mal de problèmes dans l’église de Corinthe. Paul a reçu des courriers ou des échos, et dans cette lettre il aborde chaque problème et y répond.

v. 6 : « Mais pour ce qui nous concerne… » Ce « mais » indique une rupture entre ce qu’il y a avant et ce qui vient après. Avant ce verset 6, on parle d’idoles, de divinités, d’êtres considérés comme des divinités. Pourtant les idoles n’existent pas, nous dit Paul.

Dans notre monde, les idoles peuvent être : l’argent, le travail, le sport, les courants philosophiques, les religions, les sciences, la voiture, la soif de connaissance, l’humanisme, la colère… Si on donne une place à part du reste à ces choses, une importance trop grande, elles deviennent des idoles. (La crise économique est une conséquence de l’idole de l’argent). On va se mettre au service de cette idole. Toutes ces choses, ces forces, vont devenir des divinités. Elles ne le sont pas en elles-mêmes, mais on les fait devenir des idoles dans nos vies.

Qu’est-ce qui me motive ? Quel est le but de ma vie ?

Deux mots suivent le « mais » : « pour nous ». Pour nous, c’est différent, il y a autre chose.

Une ligne est tracée dans l’humanité : pour eux/pour nous. Il y a une frontière qui se place : d’un côté, le royaume de Dieu et sa libertéde l’autre le royaume des ténèbres et son emprise. Tout en étant dans le premier, on peut laisser prise à une idole dans notre vie. On peut se remettre sous une emprise, on fait alors comme une enclave du royaume des ténèbres dans le royaume de Dieu.

Mais pour nous il doit y avoir un marquage précis de notre différence. Dans le livre des Proverbes, il y a une dualité très forte : insensés/sages. Dans l’épître de Jean, c’est entre la lumière et les ténèbres, les enfants de Dieu et ceux qui ne le sont pas.

Nous sommes le sel de la terre, la lumière du monde. Mais si le sel perd sa saveur, ou si nous cachons la lumière, à quoi servent-ils ? Jésus nous met en garde de ne pas permettre cela ; il y a un danger de ne pas faire la différence.

Pour nous, il y a autre chose. Est-ce que nous pouvons le dire ? Est-ce que nous faisons la différence ? En quoi ?

Il y a un seul Dieu, le Père : Dieu le créateur de toutes choses. Rien ne lui a échappé, tout a été fait par lui. Il est unique (les idoles sont nombreuses). Ce Dieu créateur fait la différence entre nous et ceux qui ne le voient pas encore.

Dans Deutéronome 6.4 il y a un mot d’ordre pour Israël : « Écoute, Israël, l’Eternel est un… ». Cela fait la différence entre Israël et les autres peuples, pour que ce peuple amène les autres à adorer ce seul vrai Dieu. C’est ce qui fait la frontière : on n’a reconnu qu’un seul véritable Dieu, nous vivons pour lui.

Il y a une suite à ce verset, malheureusement, comme il y a une suite à la création. Après la création, l’être humain s’est coupé de Dieu en s’écartant de lui. Le premier Adam a permis qu’il y ait dans le paradis une enclave du royaume des ténèbres. Il s’est fait devenir lui-même une divinité (« Vous serez comme des dieux »). Adam et Eve ont voulu devenir des divinités, vivre pour eux en se coupant de Dieu, donc de l’univers.

« Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui. » (Colossiens 1.17) Si le monde subsiste aujourd’hui, c’est parce que Dieu le retient, il l’a entre ses mains.

Quand on se coupe de Dieu, on se coupe de tout, de la création, de nos vis-à-vis, on est perdu pour Dieu, perdu dans l’immensité de l’univers.

Alors Dieu a décidé d’écrire la deuxième partie de ce verset, le reste de la Bible. « Un seul Seigneur, JésusChrist… » Tout existe par lui parce qu’il est Dieu. C’est grâce à lui que nous vivons. Si nous ne sommes pas avec lui, nous sommes comme morts.. Par lui nous vivons, sans lui non. Si nous pouvons vivre, c’est parce qu’il s’est sacrifié sur la croix, qu’il a enlevé de nos vies le poids du péché. Il a tout pris sur lui car ce n’était pas possible pour nous de payer nos fautes.

Si nous nous éloignons, nous périclitons. Si nous nous approchons de Dieu, nous nous épanouissons, et cela se voit.La présence de Dieu va provoquer la différence. Si nous nous approchons de lui, il se passera quelque chose. Nous ne sommes pas sous l’emprise de telle ou telle divinité, d’un guru, d’un dictateur, mais sous celle de Jésus-Christ. Nous vivons par lui, au travers de lui.

Est-ce qu’il y a une différence pour nous ?  Est-ce que nous vivons pour lui ? Est-ce qu’il y a un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui nous vivons ?

 

Christian De La Roque