Faire la volonté de Dieu avec Lui

Catégories : Paroles de dimanches

Exode 33.1-4 ; 12-23

 

Moïse et le peuple se retrouvent  dans le désert, ils viennent d’être délivrés de l’Egypte par Dieu. Dieu va convoquer Moïse et lui donner les dix commandements. Moïse  est absent 40 jours et 40 nuits, et pendant ce temps le peuple va fabriquer un veau d’or. Moïse redescend avec les tables de la Loi taillées par Dieu, écrites par Lui. Mais Moïse, dans sa colère, les brise. Il va alors intercéder pour le peuple, pour que Dieu ne le détruise pas. Après ce texte d’Exode 33, Moïse repassera 40 jours et 40 nuits sur la montagne, et Dieu lui donnera à nouveau les tables de la Loi.

On peut faire la volonté de Dieu sans Dieu.

Moïse a été transformé. La première fois qu’il rencontre Dieu, Dieu lui dit : « Va vers Pharaon » (Exode 3.10), et Moïse trouve tous les prétextes possibles pour refuser la volonté de Dieu. Par contre, ici, Moïse ne dit pas « non », ne donne aucune excuse. Il est d’accord d’aller, de faire la volonté de Dieu. A 80 ans, en un an de temps, Moïse a énormément évolué. Que ce soit un encouragement pour nous : nous pouvons changer.

Moïse est entré dans le plan et la volonté de Dieu et cela l’a transformé. Il s’est rendu compte que la volonté de Dieu est quelque chose de bon et donne du sens à la vie.

Nous aussi, nous désirons sûrement faire la volonté de Dieu. Sa volonté est peut-être que nous soyons à Lille, que nous fassions telles ou telles études… Peut-être que pourtant Dieu est suffisamment loin pour qu’il ne nous embête pas trop. On le tient éloigné pour qu’il ne mette pas le doigt là où ça devrait changer…

Israël entre dans la volonté de Dieu, s’apprête à partir, mais Dieu dit : « Si je reste avec vous, je vais me disputer avec vous, cela va mal se passer. » Donc, Dieu se tient éloigné. Alors le peuple regrette ce qu’il a fait et prend le deuil.

Faire la volonté de Dieu sans être accompagné par lui n’est pas suffisant. Moïse l’a compris. On a peut-être quelque chose à régler, on a peut-être attristé le Saint-Esprit. Il faut régler cela pour avoir Dieu qui nous accompagne. Peut-être qu’on ne veut pas trop de lui dans nos vies, parce que le décalage avec les autres est trop grand ?

Moïse commence à demander à Dieu quelque chose : « Je vais faire ce que tu me demandes, mais je ne peux pas le faire sans ta présence ». Il ne peut pas partir sans être accompagné de Dieu. C’est un dialogue étrange, un dialogue de sourds du côté de Moïse. Dieu lui dit : « Je marcherai moi-même avec toi ». (v.14). Alors que Dieu vient de lui répondre, Moïse continue : « Si tu ne marches pas… » Dieu lui avait déjà répondu ! Avant même qu’il ait fini de demander, Dieu répond. (Auparavant, Moïse n’avait pas demandé à Dieu de marcher).

« Avant qu’ils m’invoquent, moi, je répondrai. » (Esaïe 65.24)

Si Dieu voit le désir de notre coeur de marcher avec lui, il répondra à notre désir avant même qu’on l’ait formulé. C’est ce qu’attendait Dieu, qui avait envie de marcher avec Moïse et le peuple, même si c’était un peuple rebelle.

Dieu veut tellement marcher avec nous que, de toute éternité, il a préparé un plan. Jésus-Christ a été préparé pour venir sur cette terre. Il est appelé « Emmanuel », « Dieu avec nous », ou « Dieu en notre faveur » (Matthieu 1.23). C’est un plan merveilleux de salut pour qu’on puisse être dans sa présence. Cela ne pouvait se faire qu’une fois nos fautes enlevées.

Moïse dit à Dieu : « Fais-moi voir ta gloire » (v.18). La réponse de Dieu va plus loin que la demande de Moïse. Dieu dit : « Bien plus, je vais te montrer ma bonté et te montrer vraiment qui je suis. » La bonté de Dieu, c’est sa nature, son essence. Dieu va permettre à Moïse de vivre une expérience merveilleuse de proximité avec lui.

Moïse va voir le côté « pile » de Dieu.

Aujourd’hui encore, même si la venue de Jésus donne un accès libre auprès de Dieu si on l’accepte, notre connaissance et notre expérience de Dieu sont toujours limitées, partielles.

Mais nous avons une promesse plus grande encore :

« Nous le verrons face à face. » (1 Corinthiens 13.12)

Nous verrons un jour combien nous avons été aimés, combien le Seigneur a été proche de nous. Il ne faut pas se culpabiliser de ne pas tout connaître de Dieu, mais ne pas non plus en rester là ; nous avons encore beaucoup de choses à apprendre de lui.

Dieu dit à Moïse, à nous : « Mets-toi là, il y a une place tout près de moi. » Entendons cette voix de Dieu, il le dit à chacun d’entre nous. Cette place, c’est le rocher. Sur le rocher, on a un appui, une assise, et dans le creux du rocher un refuge, une protection.

« le Seigneur est mon roc, ma forteresse, mon libérateur » (2 Samuel 22.2).  Samuel a compris qu’il y avait un sauveur qui est un rocher. (Voir aussi Psaume 18.3).

Le rocher, c’est Jésus-Christ lui-même. Jésus est cet endroit près de Dieu sur lequel on peut s’appuyer. Il doit être le roc de nos vies, la fondation. Le roc est l’assise indispensable. Sur Jésus tu ne risques rien, fixe tes regards sur lui, confie-toi en lui, et tu seras assis avec Christ dans les lieux célestes. Ta vie résistera à tout. Il est notre abri, notre refuge, notre bouclier.

« Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens 3.3)

Quand les autres nous regardent, ils doivent voir Christ au travers de nous. Quand Dieu nous regarde, il voit Jésus. Donc nous n’avons plus à avoir peur de Dieu, peur qu’il nous extermine. Dieu voit ce que Jésus a fait pour nous et ne se souvient plus de nos péchés. On peut s’approcher de lui, au creux de ce rocher. De même, si nous regardons vers Dieu , nous n’allons pas le voir complètement, mais nous allons voir Jésus (Jean 1.18). Si nous voulons regarder à Dieu, regardons à Jésus et nous verrons Dieu. (Jean 14.7-9). Si on est dans ce creux du rocher, on va voir le rocher jésus. Quand on voit Jésus, on voit le Père.

Faisons la volonté de Dieu, mais avec lui. Nous avons la faveur de Dieu, il veut être avec nous, nous accompagner. Si quelque chose bloque, réglons-le.

Contemplons Dieu en cachant notre vie en Christ, en Jésus. Qui qu’on soit, on peut entendre cette parole : « Viens. Il y a une place pour toi, tout près de moi, installe-toi là. »

 

Christian De La Roque