Nous sommes là pour une mission

Catégories : Paroles de dimanches

En préambule, quelques précisions relatives au message du 18 octobre 2009 :

Dans notre service, nous n’avons pas à nous comparer aux autres, ni à nous conformer à ce qu’ils imaginent que nous devrions faire. Nous avons différents dons et pouvons donc servir de diverses manières. Nous n’avons pas à nous restreindre à une seule chose.
L’essentiel est d’avoir un coeur de serviteur.

Tout le monde est capable de faire certaines choses, (par exemple, nettoyage, rangement…).  On a à servir selon les besoins qu’on voit autour de nous, aussi.

 

Luc 4.1-21

Dans ce passage, Jésus lit un extrait d’Esaïe 61. Esaïe a écrit cela au moment où le peuple commençait à être rogné par les nations environnantes, jusqu’à devenir esclave. C’était donc une période terrible pour Israël. Plusieurs textes (5) parlent du « serviteur de l’Eternel« . Dans le livre d’Esaïe, on aperçoit Jésus, le « serviteur souffrant » envoyé par Dieu. Esaïe 53 parle de la croix.

 

Quand les israélites entendent les paroles d’Esaïe, qu’ils savent qu’ils vont être libérés, qu’ils vont rentrer de l’exil, leur joie est immense. Quand on lit ce passage, on y voit certes une libération fantastique, mais ce n’est pas une libération en profondeur. Celle-ci ne sera effective qu’avec Jésus.

Ce passage renvoie aussi à un autre extrait de l’Ancien Testament, Lévitique 25.8 et ss, qui parle de l’année du jubilé, année de grâce (voir Esaïe 61.2). C’est une année de bonté de la part de Dieu. Tous les 50 ans, il y avait une année chômée. Les dettes étaient effacées, chacun retournait dans sa propriété, si on avait dû se vendre, on était libéré… Esaïe fait référence à cette année de jubilé, de joie.

Jésus, après des années passées dans l’ombre, sans qu’on entende parler de lui, « a appris l’obéissance par ce qu’il a souffert » (Hébreux 5.8). Suite à son baptême, il a été conduit dans le désert par le Saint-Esprit. Là, il a eu froid, il a eu chaud, faim, soif, il a été tenté. Ce furent 40 jours très durs, où il a sûrement encore appris l’obéissance.

A sa sortie du désert, Jésus a commencé à exercer ce pour quoi il était venu. Il lit ce texte qui nous parle d’une bonne nouvelle : suppression de la cécité, de l’oppression, de l’angoisse, guérison… C’est un temps de salut, de délivrance. C’est une année de jubilé, de cadeaux de la part de Dieu.

 

Ensuite Jésus dit : « Aujourd’hui cette Parole que vous venez d’entendre esaccomplie« . (Luc 4.21) C’était il y a presque 2000 ans, donc aujourd’hui cette parole est valable. C’est pour nous, pleinement. Nous pouvons avoir un coeur guéri, être délivrés de notre cécité, être apaisés, toute oppression peut être ôtée. Il nous faut simplement saisir ces cadeaux, les accueillir.

Nous sommes une nouvelle création que Dieu fait grandir. Accueillons cette année de grâce que Dieu a en réserve pour nous.

Pour cela, il a fallu que Jésus soit envoyé. Jésus est l’envoyé de Dieu. Jean, dans son évangile, dit plus de 50 fois que Jésus a été envoyé par le Père. Jésus est le serviteur qui a été jusqu’à souffrir sur la croix et mourir pour nous. Il a dit à son Père : « Que ce ne soit pas ma volonté qui advienne, mais la tienne ». (Luc 22.42) Il savait que la libération, le salut, l’année de grâce qui allait s’ouvrir nécessitaient sa mort.

Si je peux être guéri, libéré, aujourd’hui, c’est parce que Jésus a été envoyé et est allé jusqu’à la mort de la croix. La création n’a rien coûté à Dieu, mais la « re-création » de nos vies a coûté la mort de Jésus, pour que nous puissions bénéficier de tous les cadeaux en réserve pour nous.

 

« Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. » (Jean 17.18)

 

Paul avait profondément compris cela. Il a été envoyé à droite et à gauche, lapidé, persécuté… mais il a dit que pour lui c’était une nécessité d’annoncer l’Evangile : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile. »  (1 Corinthiens 9.16)

« Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. » (Actes 4.20)

Nous devons dire ce que nous avons vu et entendu. Notre coeur ne devrait pas pouvoir faire autrement, Même si nous devions être rejetés, n’hésitons pas à entrer dans ce chemin que Dieu nous propose : prêcher la Parole, la bonne nouvelle, annoncer le royaume de Dieu sont des expressions souvent utilisées dans les Evangiles. Qu’est-ce que cela veut dire ? Comment saisir ce que Dieu veut ?

Lisons les Psaumes, qui sont des prières des coeurs, l’expression de l’être humain devant Dieu. Des expressions y sont répétées : « J’annonce ta justice« , « Je dis ta sagesse« , « Je proclame ta force, ta bonté« , « J’annonce ta grandeur« … C’est ça, dire l’Evangile, que notre coeur exprime qui il est, ce qu’il a fait pour nous. Laisser parler son coeur sur qui est Dieu et ce qu’il a fait pour nous.

 

« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, pour que vous aussi vous soyez encommunion avec nous. » (1 Jean 1.3)

 

Ceux à qui on va annoncer cela vont pouvoir être en communion avec nous. Le partage de l’Evangile, c’est dire aux autres que cette Parole est accomplie, que c’est une bonne nouvelle pour eux (ils peuvent recevoir la guérison, leur stress, leur angoisse peuvent leur être ôtés). Si on le dit, c’est pour que ces personnes puissent être en communion avec nous et avec Dieu, tout celà grâce à ce que Jésus a fait sur la croix.

 

 Christian De La Roque