Genèse 1.31 ; 2.25 ; 3.6-11, 20-21 ; Exode 34.29-35 ; Romains 13.11-14
Pourquoi Adam et Eve ne sont-ils pas morts tout de suite après le péché originel ? Est-ce pour leur donner une chance d’être rachetés ? On peut aussi considérer que Dieu n’a pas dit : « Vous mourrez tout de suite », mais c’est un processus qui s’est mis en marche.
Après la création, on lit : « C’était très bon » (Genèse 1.31). C’est différent des mythologies grecques… où tout était mauvais au départ.
Ensuite on a la création de l’homme et de la femme, puis l’arrivée du diable.
La première étape de la vie de l’être humain, c’est d’être nu comme un ver. La chute va être à l’origine de tout ce que le monde peut compter de mal et d’horreur. Au début, il n’y avait pas de douleurs, de larmes, de honte, mais une communion sans obstacle avec Dieu. Il n’y avait aucune honte car pas de culpabilité, rien de mal à cacher. Tout était pur et parfait. Les relations entre l’homme et la femme, entre l’être humain et Dieu étaient transparentes. Mais cela va être brisé par le péché. Adam et Eve vont s’accuser l’un l’autre (ils se sont peut-être querellés entre eux). Une cassure, une violence vont entrer dans le monde à ce moment-là.
Adam et Eve vont éprouver le besoin de se fabriquer un habit : finies l’innocence et la pureté. C’est l’expérience de chaque être humain. On peut regarder l’innocence et la pureté, la confiance d’un petit bébé, mais ça passe. Au fur et à mesure, le péché prend place dans nos vies.
Que faut-il faire alors ? S’habiller d’habits végétaux, ou de peau? L’habit végétal ne tient pas longtemps. Adam et Eve se sont fait des habits en feuilles de figuier pour ne plus voir leur culpabilité et leur péché. Mais en réalité tout est toujours là, présent. D’ailleurs, tout en portant ces habits, ils se cachent quand Dieu s’approche (Genèse 3.8).
Personne ne peut se présenter à Dieu avec des habits faits par lui-même. Dieu va donner à Adam et Eve des habits de peau, mais pour les vêtir, pas pour cacher leur péché.
Dieu a sacrifié des animaux. Or la mort n’était pas encore entrée dans la création. Dieu a fait cela pour que la mort ne tombe pas sur Adam et Eve. Dieu a sacrifié des animaux qui avaient été créés pour l’éternité ; cela lui a coûté quelque chose. Quand ensuite Dieu regardait Adam et Eve, il se rappelait que deux animaux avaient été sacrifiés à leur place. Adam et Eve ont échappé à la mort parce que ces animaux ont été sacrifiés. Cela annonce le sacrifice de Jésus.
Au départ ils étaient purs et sans péché. Puis ils se sont revêtus de feuilles de figuier. Mais malgré cela le péché était toujours présent. Ensuite on voit l’attention, le pardon et l’amour de Dieu, qui les habille, qui trouve une solution pour qu’ils ne meurent pas.
Qu’est-ce qu’on voit de nous ? Nous ne sommes ni purs, ni innocents, ni sans péché. Nous le savons bien. Sommes-nous revêtus de feuilles de figuier qui montrent que nous sommes coupables ?
Quelques exemples :
– Si je mens ou triche, ce n’est pas bien, mais on se dit : « tout le monde le fait ». On va essayer de s’excuser soi-même : c’est comme si on commençait à coudre ensemble deux feuilles de figuier.
– On sait qu’on doit aimer nos frères et soeurs. Quant à aimer nos ennemis, c’est plus compliqué ! La Bible nous dit d’aimer Dieu, et les autres comme soi-même. On peut alors dire : » Je ne m’aime pas moi-même, donc je ne peux pas aimer les autres ! » Nous ajoutons alors une troisième feuille de figuier.
– Être révolté contre Dieu, ça nous arrive à tous. Mais il ne faut pas rester dans cette révolte, ni l’excuser. Ce serait la quatrième feuille de figuier.
– On peut se justifier soi-même : « Je fais ceci ou cela, je fais de bonnes choses… » Mais notre justice est « comme un vêtement souillé » (Esaïe 64.5), ou comme un vêtement fait de feuilles de figuier.
Nous avons nos propres façons de penser, d’agir, de « trouver une raison pour »… Il faudra alors s’écarter de Dieu pour ne pas être trop bousculés par sa Parole. Dieu va voir notre culpabilité, notre péché. On a tous des manques personnels, mais si ce sont eux qui nous font agir, c’est comme si on s’habillait de feuilles de figuier.
Autre option : être revêtu de l’habit que Dieu a préparé pour nous. Chez les gens ainsi vêtus, on voit l’amour de Dieu. Cela a en effet coûté cher à Dieu de nous préparer cet habit-la. Jésus s’est fait homme et s’est sacrifié pour que nous soyons « revêtus de Jésus-Christ« .
« La nuit est avancée, le jour s’est approché. Rejetons donc les oeuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. Comportons-nous convenablement, comme en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauche, sans dispute ni passion jalouse. Mais revêtez le Seigneur Jésus-Christ, et ne vous préoccupez pas de la chair pour en satisfaire les désirs ». (Romains 13.12-14)
Enlevons cet habit qui n’est pas de Dieu (les actions mauvaises). Dans le Nouveau Testament, il est souvent fait mention de la nécessité d’abandonner les habitudes des personnes que nous étions autrefois. (Ephésiens 4.24, 6.11 ; Colossiens 3.10 ;1 Thessaloniciens 5.8)
Comment être revêtu de cet habit, de Jésus-Christ ?
Nous n’avons pas à faire cet habit, il est prêt pour nous. Il nous suffit de l’accepter et de le mettre. Nous avons accueilli le pardon de Dieu, nous avons cru que Jésus est mort pour nous, et que nous sommes donc pardonnés. C’est la même chose pour cet habit divin : acceptons-le et mettons-le. Acceptons que nous sommes morts avec Jésus-Christ et que nous vivons grâce à lui. Dieu a fait de nous une nouvelle création, une personne nouvelle. Notre ancienne personne, qui était attirée par le péché, n’est plus.
On remet peut-être quelquefois le vêtement divin dans le vestiaire, on oublie les priorités.
Le but de Dieu pour nous : que nous soyons revêtus du céleste. (2 Corinthiens 5.1-4)
Quelle est notre priorité ? Le céleste, ou autre chose ? A quoi pensons-nous le plus ?
Il faut « s’imbiber » de Dieu, se laisser influencer par lui, par sa Parole, le rechercher. Moïse était « imbibé » de Dieu : son visage était rayonnant. Passons du temps avec Dieu; louons-le. C’est un choix à faire. Si on regarde Dieu, on se laisse influencer par lui plutôt que par autre chose. Un chant, une parole peuvent nous imprégner plusieurs jours de suite, par exemple.
On a revêtu Jésus-Christ, on l’a accueilli dans nos vies, on veut être influencé par lui. Mais parfois on cache Jésus par notre propre habit, notre propre personne.
« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ». (Colossiens 3.3)
Nous sommes morts et cachés derrière la personne même de Christ. C’est Christ qui vit en nous.
Nous serons vêtus devant Dieu soit de nous-mêmes (feuilles de figuier), soit de Christ. C’est de lui qu’il faut être revêtu. Plus on s’imbibe de Dieu, moins on peut aller ailleurs. Ce n’est pas notre péché que nous verrons, mais l’amour, le pardon, la présence de Dieu. C’est Christ que nous verrons dans nos vies.
Christian De La Roque