Oser exprimer son désir à Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

L’histoire se passe au temps des juges. Il n’y avait pas encore de roi en Israël. Eli était alors souverain sacrificateur et juge.

C’est l’histoire de deux femmes Anne et Pénina, épouses de Elkana.

Anne, contrairement à Pénina, avait été rendue stérile par Dieu. Anne souffrait énormément de cette stérilité,  d’autant plus qu’à cette époque être stérile était pour la famille, et pour la femme en particulier, synonyme de malédiction, et de honte.

Anne fit ainsi l’expérience du rejet, du mépris, de la culpabilité et de la honte.

Ces frustrations étaient d’autant plus fortes que, comme nous le dit la Parole, Pénina, sa co-épouse,  la méprisait et la persécutait dans le but de l’amener à s’irriter contre Dieu.

Toutefois, Anne était aimée de son époux Elkana, qui la consolait du mieux qu’il pouvait. Ainsi par exemple, il lui donnait une double portion au moment des partages.

Elkana, à travers le soutien qu’il apporte à sa femme, à travers ses paroles aimantes, devient le reflet de ce Dieu qu’on ne comprend plus.

Anne, malgré sa souffrance, son amertume, ne se détourne pas de Dieu. Bien au contraire, elle prie et exprime sa douleur à Dieu.

Comme Anne restait longtemps en prière devant l’Eternel en remuant simplement les lèvres, Eli pensa qu’elle était ivre, l’interpela et lui demanda de faire passer son vin.

Face à cette méprise du sacrificateur Eli, Anne aurait pu s’enfermer sur elle-même. Mais, au lieu de cela, elle saisit cette occasion pour parler à un tiers et en l’occurrence, Eli.

La question qu’on peut se poser ici est de savoir si nous sommes capables, nous aussi, nous ouvrir aux autres.

Eli, après avoir entendu sa douleur, la bénit. A partir de cet échange où Eli lui dit d’aller en paix, Anne se sent déjà bien, alors même qu’elle n’a pas encore ce qu’elle désire.

Plus tard, Anne mettra  au monde un fils, Samuel, qui fut confié à Dieu une fois sevré.

En plus de ce fils, Dieu lui donna d’autres enfants.

En conclusion, un des enseignements qu’on peut tirer de ce passage, c’est qu’il faut d’abord chercher le royaume de Dieu, et tout le reste nous sera donné en plus.

 

Didier Benkemoun