La résurrection de Lazare

Catégories : Paroles de dimanches

Jean 11.1-37

Vous est-il déjà arrivé de vous trouver dans une situation difficile où vous vous êtes demandé : « Où est mon Dieu, pourquoi n’agit-il pas comme je le veux ? »

Dans ce passage de l’Evangile de Jean, qui relate la mort et la résurrection de Lazare, on peut relever trois points essentiels :

  • L’attitude de Jésus quand on lui a appris la nouvelle sur Lazare
  • L’entretien de Jésus avec Marthe
  • L’attitude de Marie et de ceux qui l’entourent

 

La Bible nous donne des informations importantes sur Jésus : il est le Fils de Dieu et aussi, en tout point, un être humain. Ce deuxième point implique qu’il avait une vie sociale. Marthe, Marie et Lazare étaient des amis de Jésus. (v.5 : « Jésus aimait Marthe, sa soeur et Lazare« ).

Quand nous lisons ce passage, nous sommes dans les coulisses du plan de Dieu. Nous savons déjà que Jésus va intervenir. Mais quand on se place du côté des personnes éprouvées, on voit qu’elles ne savaient pas que Jésus avait dit que cette maladie permettrait de glorifier Dieu.

La Bible dit que Marthe et Marie étaient amies de Jésus. Elles l’avaient sûrement vu accomplir de grands miracles. Aussi, quand Lazare est tombé malade, leur première réaction a été d’envoyer quelqu’un prévenir Jésus. Mais Jésus n’est pas accouru pour agir. La première chose qu’il a faite, c’est de dire le but de cette maladie : une occasion pour faire apparaître la gloire de Dieu.

Aux versets 11-14, on voit que Jésus-Christ, dans sa divinité, sait que Lazare est mort. Plus loin (v.17), on lit que Jésus arrive à Béthanie. Après être resté deux jours dans le lieu où il se trouvait, Jésus s’est tout de même décidé à aller voir ses amis. Mais cela fait déjà quatre jours que Lazare est mort. Pourtant il était son ami…

L’entretien entre Jésus et Marthe est sans doute le point central de cette histoire. Aux versets 20-27 , on lit que Marthe court vers Jésus. Sa première réaction est de lui faire en quelque sorte le reproche d’être venu trop tard. Mais Jésus ne lui en veut pas de cette attitude naturelle. Il rassure Marthe en lui déclarant que son frère va revivre.

On constate que Marthe n’a pas saisi le message de Jésus, un message plus profond encore que la résurrection des morts au dernier jour. Jésus lui déclare qu’il est la résurrection et la vie. (v.25-26).  Il lui annonce la bonne nouvelle de la vie éternelle que nous pouvons recevoir dès maintenant. Oui, il y a la résurrection des morts, mais aussi la vie éternelle.

Marthe accepte le message de Jésus (v.27). Même si Jésus va accomplir le miracle de la résurrection de Lazare, il veut faire comprendre une vérité plus profonde.

Marthe va chercher Marie, qui va avoir la même réaction que sa soeur.

Jésus est profondément ému et indigné à la vue de ces personnes qui sont dans la souffrance. Il est à la fois pleinement Dieu et pleinement homme. Il est touché par la souffrance des autres. La mort est quelque chose d’anormal, qui n’était pas prévu par Dieu pour la création.

Est-ce que nous nous retrouvons dans la réaction de ces gens qui ne comprennent pas que Jésus ne soit pas intervenu pour guérir Lazare alors qu’il en a le pouvoir ?

Ecclésiaste 3.11 souligne que nous sommes dans l’incapacité de comprendre toute l’oeuvre de Dieu.

Lorsque nous ne comprenons pas ce que Dieu fait, notre foi en lui entre en jeu.

Comment comprendre le miracle de la résurrection de Lazare ? Cette résurrection n’est pas une fin en soi. L’objectif, dans cette situation, c’est que la gloire de Dieu soit révélée. Or, quelle est la gloire du Fils de Dieu, si ce n’est son oeuvre à la croix ?

La résurrection de Lazare est le dernier miracle que Jésus a accompli avant d’être crucifié. Et ce dernier miracle a été de faire passer un homme de la mort à la vie. En ramenant Lazare à la vie biologique, Jésus a réalisé un acte symbolique qui annonçait ce qu’il allait faire à la croix.

Jésus-Christ est l’auteur du salut éternel pour quiconque croit en lui. Les épîtres de Paul insistent beaucoup sur la connaissance de Dieu. Or, savoir que Jésus est la vie éternelle, c’est connaître Dieu. C’est avoir une révélation profonde de l’identité de Jésus.

 

« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. » (Romains 5.3).

 

Pourquoi la persévérance conduit-elle à la victoire ? La persévérance n’est pas nécessairement liée à une situation difficile. Il faut aussi persévérer dans notre soif de la connaissance de Dieu, dans notre attachement à lui.

Marthe a fait appel à quelqu’un qu’elle considérait comme son ami et qui pouvait agir. A l’arrivée de Jésus, elle a gardé sa confiance en lui ; elle ne s’est pas arrêtée sur la mort de son frère et sur sa souffrance. Dès lors, Jésus a pu l’amener plus loin que là où elle en était dans sa connaissance de Dieu.

Il nous faut persévérer dans l’attitude de fixation sur Dieu. C’est en restant fermement attachés à la connaissance que nous avons de Dieu que nous pouvons endurer l’épreuve jusqu’à la victoire.

 

Nina Muteba