Libérés de l’esclavage

Catégories : Paroles de dimanches

Le parcours des Israélites nous est raconté pour nous servir d’exemple, ce n’est pas seulement une question historique. (1 Corinthiens 10.6-11 ; 2 Pierre 2.4-10).

Actes 7 : le discours d’Etienne. (On soupçonne que Paul était présent).

Ce que disait Etienne était si fort qu’on ne pouvait pas le contredire. Il a été amené devant le sanhédrin. Là, il va dire en quelques phrases tout ce qui s’est passé pour le peuple d’Israël. Il commence à la naissance du peuple d’Israël (v.2); ensuite, Jacob (v.6-8) ; les patriarches, frères de Joseph (v.9-16) ; Moïse (v.34), qui va délivrer le peuple.

Etienne rappelle tout le cheminement du peuple d’Israël comme si c’était important. Il y a plusieurs choses importantes pour nous aujourd’hui.

Dieu est le créateur : il a créé le peuple d’Israël, il l’a enfanté.

 

« N’est-il pas ton père, celui qui t’a produit ? N’est-ce pas lui qui t’a fait et qui t’a affermi ? »(Deutéronome 32.6)

« Il a délaissé le Dieu qui l’a fait, il a rabaissé le Rocher de son salut. » (Deutéronome 32.15)

« Tu as dédaigné le Rocher qui t’a fait naître, tu as oublié le Dieu qui t’a engendré. » (Deutéronome 32.18)

 

Dieu a parlé à Abraham et Abraham et Sarah ont eu des enfants. Dieu a suscité un peuple (En effet, Abraham et Sarah ne pouvaient plus enfanter).

Notre venue au monde est voulue de Dieu, quelles qu’aient été les circonstances. Dieu nous voyait même avant notre naissance. (Psaume 139.13-16 ; Ephésiens 4.4-6). Il avait déjà son regard sur nous.

Pourquoi Dieu nous a-t-il voulus ? Il avait un plan. Israël devait devenir une bénédiction pour les nations.

 

 « Je connais, moi, les plans que je prépare à votre intention – déclaration du Seigneur – non pas des plans de malheur, mais des plans de paix, afin de vous donner un avenir et un espoir. » (Jérémie 29.11)

 

Dieu a un plan magnifique pour nous. Nous sommes appelés à le découvrir, à entrer dans les oeuvres préparées pour nous.

Dieu notre créateur nous a aimés le premier : c’est le fondement pour notre vie.

Israël est devenu esclave d’un autre peuple. Est-ce que c’était sa destinée ? Israël a été esclave pendant 400 ans (comme le peuple noir en Amérique). Il a vécu l’oppression, la soumission amère, il était sans espérance.

Qu’en est-il pour nous ? C’est pareil. Après la naissance et l’enfance, on perd ce qui est de la confiance. Peu à peu on se pervertit. On devient tous esclaves du péché, du mal, peut-être involontairement ou peut-être en se livrant au péché. Ou bien on s’est laissé mouler par ce qui nous entoure, en acceptant notre condition d’esclave. On a tous fait des erreurs, des fautes, et petit à petit on est devenu esclave.

Comme Pharaon tenait les Israélites sous son emprise, le diable nous tient.

 

« Tous, Juifs et Grecs, sont sous le péché. » (Romains 3.9)

« Tous, en effet, ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3.23)

« Car le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains 6.23)

 

C’est un constat terrible, qui peut être désespérant. C’est la mort, finalement, qui nous tient.

L’essentiel, c’est de dépasser cette étape. Israël a été libéré par l’Eternel de l’esclavage d’Egypte, de l’idolâtrie qui régnait dans ce pays, et du péché dans lequel le peuple s’était moulé (à la différence du peuple américain, qui s’est tourné vers Dieu dans le temps de l’esclavage, comme en témoignent les Gospels). Dieu a libéré Israël avec des actions étonnantes (plaies d’Egypte, passage de la mer…). Actes 7.36

Quant à nous, nous sommes libérés par Jésus, qui, de façon horrible, est mort sur la croix ; il a dû payer ce prix-là. Jésus meurt sur la croix, cela nous rappelle l’agneau pascal immolé. De même le baptême que nous prenons nous fait penser au passage dans la mer. Le pouvoir de Pharaon a été brisé à ce moment-là. Les Israélites n’ont plus vu que les débris de l’armée de Pharaon. Si nous passons par la croix de Jésus, le chemin que Dieu nous trace, il ne reste plus que des débris de ce qu’était notre ennemi.

Jésus brise le pouvoir du péché en nous. Si nous passons par la croix, c’est une vie nouvelle que Dieu nous donne.

 

« Le péché, en effet, n’exercera pas sur vous sa maîtrise, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. » (Romains 6.14)

 

Nous vivons sous l’amour de Dieu. Jésus a souvent dit : « Va, et ne pèche plus« . (Jean 5.14 ; 8.11)

Le pouvoir du péché est brisé dans notre vie.

 

« Quiconque est né de Dieu ne fait pas de péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; il ne peut pas pécher, puisqu’il est né de Dieu. » (1 Jean 3.9)

 

Que nous puissions tous vivre cela : ne plus avoir l’habitude du péché. On fera des erreurs, des fautes, mais ponctuelles.

Après sa libération, Israël est resté dans le désert une année, puis le peuple est arrivé à Qadesh-Barnéa. Là, des espions ont été envoyés dans le pays. Ils ont vu l’abondance, mais ont eu peur (face aux géants). (Nombres 13.25-33). Une année, c’est le temps du deuil quand il arrive quelque chose de très dur dans nos vies. Il fallait une année pour que les Israélites fassent le deuil de l’Egypte, qu’ils ne la regrettent plus.

Est-ce-que nous regrettons quelque chose de notre Egypte, de notre vie sans la présence de Dieu ?

On voit souvent les méchants qui prospèrent (Psaume 73), cela peut nous faire regretter certaines choses. Nous avons une étape à franchir, à vivre. Elle est dure mais constructive si on la vit comme il faut. Il s’agit de passer l’étape du deuil après notre conversion.

Le désert va nous déstabiliser : pas d’eau, pas de nourriture, ni de repères. On est fragilisé, en colère peut-être. Il y a plusieurs directions possibles. On remet nos valeurs à la bonne place, notre regard sur la vie doit changer. C’est un changement difficile à vivre mais nécessaire. Ne nous enfonçons pas dans des impasses, ne regrettons pas le passé mais remettons-le à la bonne place. Il faut tout rebaser sur la foi, la confiance en Dieu, réaliser sa présence dans notre vie.

Nous sommes appelés à la confiance, à porter du crédit à ce que Dieu nous dit. (Hébreux 4.6-11)

 

« Aussi, comme dit l’Esprit saint : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne vous obstinez pas, comme lors de la révolte, au jour de l’épreuve dans le désert, où vos pères me provoquèrent … » (Hébreux 3.7-8)

 

Deux choses se sont combattues dans ce désert : l’incrédulité et la confiance, la révolte contre Dieu et les suppliques à Dieu. Si on n’arrive pas à obéir, il faut le dire à Dieu, il nous aidera. Continuons à mettre notre confiance dans sa Parole.

La dernière étape : la conquête du pays promis.

Israël n’a pas eu confiance en Dieu et est donc resté dans le désert pendant 40 ans avant d’entrer dans le pays promis.

De l’Egypte au pays promis, on voit que le peuple a changé, il entre dans les projets que Dieu a préparés pour lui. Il questionne mais dans l’attente d’explications, dans la confiance. La conquête se fait petit à petit. (Exode 23.29-30).

Israël n’a jamais conquis l’ensemble du pays promis. Nous ne conquerrons jamais notre pays promis. Nous avons toujours à aller de l’avant, peu à peu. Nous y arriverons, pas pleinement mais de telle manière que nous vivrons mieux avec Dieu, que nous aurons de bonnes choses en abondance dans nos vies, pour nous mais aussipour bénir les autres.

Dieu a été le créateur du peuple d’Israël, comme il est notre créateur. Nous sommes des créatures merveilleuses, cela doit être la base de notre vie.

Est-ce que nous sommes encore dans l’esclavage ? Si oui, dégageons-nous en. Entrons dans la libération que Dieu nous propose. Il y aura peut-être un temps de désert où tout devra être réajusté.

Ensuite on entre dans le pays promis. On doit progresser, on verra des choses changer en nous.

 

Christian De La Roque