Le repos du chrétien

Catégories : Paroles de dimanches

Genèse 2.1-3

Exode 20.8-11

Deutéronome 5.12-15

Le repos est un signe de l’amour de Dieu pour nous. Dieu nous a créés pour que nous fonctionnions avec des temps de repos.

Jésus apporte le repos du chrétien.

Le repos est un des dix commandements. La raison en est la création (Exode 20.8-11), puis la sortie d’Egypte (Deut.5.12-15). C’est un commandement en lien direct avec la création par Dieu de tout l’univers. Dieu n’a pas besoin de se reposer, il ne se fatigue pas. Le repos de Dieu est d’une autre nature.

« C’était très bon » (Genèse 1.31). Parfois on fait quelque chose et on est vraiment satisfait ; c’est un contentement qui fait du bien. C’est ça, le repos de Dieu.

Un des fruits de l’Esprit, c’est la joie. On peut avoir une joie profonde en regardant ce qui a été fait. Avec le repos de Dieu, on entre dans un temps de joie profonde.

 

« Entre dans la joie de ton Maître » (Matthieu 25.21)

 

C’est le repos final, profond, qu’on  vivra un jour.

Dieu prend plaisir à sa création, en nous (et d’autant plus si on le laisse nous modeler).

Dieu travaille tout le temps, Jésus le dit, mais en même temps il se repose toujours. Le repos est constamment présent dans la Bible. Ce thème démarre dès le début et se prolonge tout au long de la Bible.

Dieu a instauré un jour de repos pour son peuple. C’était quelque chose de nouveau car avant Israël était en esclavage. Le repos hebdomadaire s’inscrit dans la vie du peuple d’Israël et de tous les peuples de la terre, sauf à des moments où les esclaves ne pouvaient pas avoir ce repos, ou dans des lieux ou des périodes où les gens étaient exploités par le travail. Ce sont des lieux ou des périodes où l’on rejette Dieu. (Par exemple, à la révolution française on a voulu éradiquer toute trace de religion et on a instauré une semaine de 10 jours, où seul le dixième jour était chômé ; cela a duré quelques années).

Pendant le jour de repos on se tourne vers autre chose que nos activités quotidiennes. On se tourne vers Dieu, c’est un repos qui lui est consacré. C’est une question de foi, de confiance, il s’agit d’honorer Dieu, de recevoir sa bénédiction, d’entrer dans la joie et le contentement qui sont en lui.

Lévitique 25.20-22 Le jubilé. Tous les sept ans, il y avait une année chômée, et tous les cinquante ans encore une autre. Comment gagner sa vie cette année-là ? Dieu dit qu’il bénira son peuple la 48ème année, ainsi il aura des récoltes pendant deux ans. Dieu dit : « Ayez confiance en moi, entrez dans le repos que j’ai prévu pour vous. » Lors de la 50ème année, toutes les dettes étaient supprimées, tout le monde retournait dans sa propriété. Tout était remis à zéro, c’était une libération. On pense que cela a été peu mis en pratique par Israël.

Mais cela signifie que Dieu veut que nous entrions dans un vrai repos.

L’arrivée du peuple d’Israël dans la Terre Promise coïncide avec ce que Dieu dit. Après le désert (la soif, la faim, les serpents, le sable, les ennemis…) Israël entre dans ce pays d’abondance (plus de soif, ni de faim). C’est le repos pour eux. C’est dans ce genre de lieu, spirituellement, que Dieu veut nous faire entrer et demeurer.

Israël y entrera en partie, en prenant beaucoup de temps car le pays est occupé. C’est un lieu de sécurité, de délivrance de leurs ennemis, l’entrée dans ce que Dieu avait prévu pour eux.

Hébreux 3.15-19 ; 4.1-3,6 ; 8-13

C’est le repos du chrétien. On peut y entrer. Jésus reprend le thème du repos et l’accomplit. Il lui donne sa pleine dimension, le met à notre portée.

Josué aurait pu faire entrer Israël dans le repos, mais ici il y a un autre repos, plus réel, plus concret, qui est pour nous. (C’est davantage que le 7ème jour, ou la 50ème année).

 

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge ; moi, je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Car mon joug est bon, et ma charge légère. » (Matthieu 11.28-30).

 

C’est ce que Jésus veut pour nous : que nous nous déchargions, que nous prenions son joug, c’est à dire que nous fassions sa volonté, que nous n’entrions pas dans une désobéissance vis à vis de lui. C’est une promesse à prendre à la lettre. Dès maintenant nous pouvons entrer dans ce repos.

Le repos de Dieu est un coup d’arrêt à la désobéissance, au péché, à tout ce qui est contre Dieu en nous. C’est un coup d’arrêt à nos activités, nos prétentions, nos projets, nos ambitions. On s’arrête, on fixe nos regards sur Dieu.

Dieu nous propose d’entrer dans la confiance, la foi, l’obéissance, dans sa paix, sa joie, son amour. Quand on s’arrête et qu’on contemple Dieu, ces choses nous sont données. Nous pouvons entrer dans l’héritage, dans le repos acquis au travers du sacrifice de Jésus à la croix, pas le 7ème jour seulement, ou la 50ème année, mais tous les jours. (« Aujourd’hui » Hébreux 4.7).

C’est le même repos de la création qui nous est proposé.

Comment faire pour y entrer ?

Si nous avons mis un coup d’arrêt à la désobéissance, au péché, nous allons entrer dans les oeuvres que Dieu a préparés d’avance pour nous. C’est reposant car Dieu travaille avec nous, il nous porte. Quand c’est fini, on est content. On contemple ce que Dieu a fait et fait aujourd’hui dans nos vies, intérieurement et extérieurement.

Ce repos qui parcourt toute la Bible, Dieu veut nous le donner. Il est pour nous aujourd’hui.

Nous avons tendance à oublier pendant 6 jours qu’il faut qu’on ait ce repos le 7ème jour.

Mais c’est tous les jours qu’on peut vivre ce repos, même si parfois nous avons besoin d’arrêts particuliers pour nous centrer sur Dieu.

 

« Arrêtez, et sachez que je suis Dieu !» (Psaume 46.11)

 

Le repos plein et entier, nous ne l’aurons jamais ici. Comme on ne goûte qu’une petite partie de Dieu, on ne goûtera qu’une petite partie du repos ici-bas. Mais ce qu’on goûte montre vers quoi on va : le repos total, parfait.

Dès maintenant on goûte ce repos éternel qui nous ressource, nous renouvelle. Notre esprit en repos peut dynamiser notre âme, notre corps. Que personne ne se prive de ce repos. Par la foi, on peut le recevoir. Accueillons-le; recevons-le gratuitement.

 

Christian De la Roque