John Bunyan, ( 1628-1688), l’une des figures de l’Eglise Baptiste, église dont nous fêtons les 400 ans, a écrit plusieurs livres, dont « Le Voyage du Pélerin« , qui est resté pendant 200 ans le livre le plus lu après la Bible dans le monde anglophone. Cet ouvrage fait partie des livres les plus traduits dans le monde (traduit en 144 langues et dialectes différents).
John Bunyan a aussi écrit, entre autres, « Christiana », « La Guerre Sainte », et « Visions du ciel et de l’enfer ».
Aujourd’hui, nous allons parler justement du ciel et de l’enfer.
Matthieu 25.14-46
(Dans Luc 19.17 et 19, le maître confie à ses serviteurs des villes à gérer. Ici on parle de « grandes responsabilités » qui leur sont confiées.)
Ce texte est très riche.
En ce qui concerne le ciel et l’enfer, nous devons nous restreindre à ce qui est dans la Parole de Dieu. En effet, les témoignages ajoutent souvent à la Bible.
La Bible en parle souvent en employant des figures qui ne disent pas précisément ce qu’il en est, mais montrent des principes, une partie de la réalité.
Aujourd’hui, chacun d’entre nous vit déjà les prémices de l’enfer et du ciel. Nous goûtons à l’un et à l’autre.
Quelques versets qui nous parlent du ciel et de l’enfer :
La mort est un point final, elle a un caractère irrévocable, d’où dramatique, qui scelle notre sort pour l’éternité
Les justes ont la vie éternelle, les autres passent par le jugement.
L’enfer
C’est un terme qui peut désigner ce que nous vivons aujourd’hui. On dit parfois « Je vis l’enfer ». Ce n’est pas celui de l’au-delà, mais ce mot désigne des choses dures, destructrices, un avant-goût de l’enfer.
L’enfer est un lieu qui a été préparé pour le diable et ses anges, pas pour les êtres humains. (v.41).
Mais tous, nous avons préféré les ténèbres à la lumière de Dieu.
L’enfer n’est pas un lieu de vacances pour le diable et les démons, mais un endroit de tourments. Oublions l’image du diable avec sa fourche… Le diable est en proie aux tourments et à la souffrance. C’est l’enfer pour lui aussi !
Les êtres humains qui iront en enfer y seront pour toujours.
Il y a là quelque chose d’irrévocable. Il y aura une conscience de ce qui arrive. (Esaïe 14.9-10 ; Luc 16.22-31).
Mais l’élément principal, c’est la séparation d’avec Dieu, l’éloignement de sa présence pour l’éternité. (Matthieu 7.23).
Adam et Eve ont été séparés de Dieu, et cela a été terrible pour eux, comme pour nous.
Même Caïn, meurtrier, demande à Dieu comment il va faire pour vivre hors de sa présence. (Genèse 4.14). Sans la présence de Dieu, il n’y a ni paix, ni amour, ni joie, mais les ténèbres, la soif, les souffrances, l’angoisse. (Esaïe 14.9-16 ; Romains 2.9, Apocalypse 14,20,21).
Le pire de ce que nous pouvons vivre sur terre est rassemblé en enfer.
Il y a d’autres façons d’appréhender l’enfer : Mieux vaut vivre une vie terrible ici et aller au ciel que bien vivre ici et aller en enfer. (Luc 17.2).
La punition sera mesurée en fonction de la justice de Dieu et de la vie sur terre. Certains seront punis plus sévèrement. (Matthieu 11.21-…; Luc 12.47-…; Apocalypse 20.12-13).
Le royaume de Dieu
Le but de Dieu, c’est ce royaume préparé pour nous. Il n’y a pas de quota, il y a de la place pour tout le monde. Apocalypse 5.11 parle de « myriades de myriades ». Il y aura une foule bien plus nombreuse que celle qui sera de l’autre côté.
Bien des personnes autour de nous doivent rentrer dans ce royaume : prions pour nos voisins, nos familles.
Le ciel, c’est la présence de Dieu, de sa lumière, de son amour et sa douceur. Dieu habitera au milieu de ses enfants. Il n’y aura plus besoin de lumière, car Dieu sera la lumière (Apocalypse 22.5). Une joie dont on peut avoir les prémices, et qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, régnera.
Gloire, honneur et paix nous sont promis. (Romains 2.8-10), ainsi que la fin des pleurs, des deuils (Apocalypse 21.4).
Il y aura un grand repas, une grande fête. (Apocalypse 19.7-9).
La communion sera parfaite : « le loup séjournera avec le mouton« , « le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère« … (Esaïe 11.6-9). Il n’y aura plus de danger, la paix et la tranquillité règneront.
Il y aura de l’activité, de la création (la gestion de villes… Luc 19.17).
Nous contemplerons les oeuvres de Dieu.
Il s’élèvera une louange continuelle à Dieu, en foules immenses.
Chacun aura ses récompenses diverses. (Luc 6.35 ; Ephésiens 6.8 ; Matthieu 10.42).
On pourrait arriver au ciel sans récompense, selon la manière dont on aura bâti. (1 Corinthiens 3.10-15). Nous serons sauvés quand même.
Amassons des trésors dans les cieux. (Matthieu 6.19-21).
Des couronnes sont promises : 1 Corinthiens 9.25 (« une couronne impérissable »). 2 Timothée 4.8 (« la couronne de justice »). Jacques 1.12 (« la couronne de la vie »). 1 Pierre 5.4 (« la couronne inaltérable de la gloire »).
Il n’y a pas à hésiter sur le lieu où l’on veut aller !
Comment y aller ?
Lazare comptait sur Dieu, le riche non, dans la parabole (Luc 16.19-31). Ce n’est pas parce que l’un était riche qu’il n’est pas allé au ciel. Ce n’est pas une question de richesse.
Comptons sur ce que Jésus a fait pour nous : il a payé pour nos péchés, et cela nous donne un libre accès au ciel. Le jugement est tombé sur Jésus.
Il faut accepter Jésus dans notre vie en reconnaissant ce qu’il a fait pour nous à la croix.
Ensuite on a du fruit à porter. ( 1 Pierre 1.17 ; 1 Pierre 2.12).
Quand on a accepté Jésus, on n’est plus jugé, c’est vrai. Mais ces versets de Pierre sont là pour nous pousser à ne pas rester inactifs, à arriver dans le royaume de Dieu avec des bagages accumulés dans notre vie.
C’est suivre Jésus, bâtir sur lui avec des matériaux et des oeuvres précieux, avec les fruits de l’Esprit.Alors nous aurons travaillé à notre salut, pas avec la peur au ventre, mais c’est une question sérieuse.
Que l’entrée nous soit pleinement accordée :
C’est une exhortation à vivre pleinement notre vie de chrétien et à encourager les autres à entrer dans ce chemin.
Christian De La Roque