L’homme riche et le pauvre Lazare

Catégories : Paroles de dimanches

Luc 16.19-31

Nous tirons trois préceptes principaux de cette parabole de Jésus :

I – Le secret de Lazare : Dieu est mon aide !!

Nous avons un contraste entre l’homme riche et Lazare. D’un côté, un homme vêtu somptueusement, de l’autre un homme couvert… de ses ulcères.
D’un côté, un homme festoyant chaque jour, de l’autre une personne ne mangeant même pas ce qui tombait de la table du riche.
D’un côté, une personne apparemment maître de sa destinée, de l’autre une personne qu’on a jetée à la porte du riche. Jeté, c’est le mot grec. J’imagine que cette personne avait été abandonnée là, peut-être tellement malade que tout le monde l’avait laissée tomber et que le sort l’avait jetée au pas de cette porte !

Aux yeux des pharisiens, la condition de Lazare était le signe que Dieu même l’avait abandonné et qu’il était perdu parce qu’il était pauvre, malade, SDF, affamé, abandonné de tous, mourant.

Jésus, par cette parabole, nous montre le mauvais emploi des richesses du riche.
La condition de Lazare n’est pas le signe du fait que Lazare est perdu, elle est le signe du fait que le riche est perdu. En effet, si le riche n’était pas perdu, il aurait pris soin de Lazare et il n’y aurait plus d’homme abandonné dans l’histoire.
Nous voyons là ce que l’homme riche ne fait pas, ce qui le fait aboutir en « enfer ».

 

 

1 Jean3.17
« Mais si quelqu’un possède les ressources du monde, qu’il voie son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son coeur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? »

Que fait Lazare pour arriver au « Paradis » ? Rien !
Qu’a donc Lazare, lui, pour aboutir au « Paradis » ? Est-ce sa condition de pauvre ? Non !

Quel est le secret de Lazare ? : Lazare s’appelle LAZARE. Voilà son secret. Effectivement, c’est la seule parabole dans laquelle Jésus donne un nom à l’un des personnages ; autrement, c’est le père, le fils aîné, cadet, le samaritain, un pharisien, un publicain, un homme riche…
Lazare s’appelle LAZARE, c’est-à-dire « Dieu est mon aide« . Les contemporains de Jésus connaissaient cette signification, et elle n’était pas anodine dans l’histoire de Jésus, c’est la clé !

Si Lazare se retrouve au « ciel », c’est parce que Dieu, sur terre, a été son aide, son appui, son refuge. Il ne pouvait d’ailleurs peut-être pas s’appuyer sur d’autres choses, ou il a pu ponctuellement s’appuyer sur le fait qu’on l’avait jeté à la porte d’un riche personnage, et donc espéré en lui. Mais non. Il n’avait à espérer qu’en Dieu… Mais combien de fois aurait-il pu se révolter ? Non, il a supporté son état dans le calme et la confiance en l’aide de Dieu, unique soutien pour lui.
Et unique soutien POUR NOUS

  • 1 – Nous sommes sauvés par la foi
  • 2 – Nous n’en sommes pas là où en est Lazare, quoique nous puissions souffrir d’une chose ou l’autre : rejet, maladie, angoisse, difficultés financières, solitude…
  • 3 – Que notre surnom soit Lazare : Dieu est mon aide.

II – Les autres sont là : entendons-les !!

Il parait que les personnes ne se rendent pas compte de combien ils sont riches, riches pécuniairement, voire aussi psychologiquement et dans leur personnalité et les dons qu’ils ont. Ceci est valable même pour les moins riches ou les plus pauvres d’entre nous. Par exemple, les jeunes de l’atelier « Jeunes et Partage », de l’ABEJ, reviennent d’un voyage dans un pays du tiers-monde. Nous ne nous appelons pas Dany Boon, mais nous sommes riches, immensément riches, intensément riches, intérieurement riches, et la plus grande richesse, c’est le trésor qui est en nous, Dieu lui-même avec son amour et la plus grande manifestation de son amour : l’Evangile, Jésus mort sur la croix pour payer à notre place nos péchés.
Nous sommes riches mais nous ne sommes pas de ceux qui se perdent, nous sommes de ceux qui vont vers le salut.

 

 

Hébreux 10.39
« Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauvegarder l’âme. »
Hébreux 6.9
« Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous sommes persuadés que quelque chose de meilleur vous attend, à savoir le salut. »

Ce dialogue d’outre-tombe nous confronte à nos devoirs ici-bas. Nous avons donc des responsabilités vis-à-vis des autresdu plus proche au plus éloigné, de notre conjoint, de nos enfants. Nous devons traiter avec beaucoup de respect notre conjoint.

 

 

1 Pierre 3.7
« Vous de même, maris, menez la vie commune avec compréhension, en tenant compte de la plus grande faiblesse du sexe féminin. Honorez votre femme puisque, avec vous, elle hérite la grâce de la vie, pour que rien ne fasse obstacle à vos prières. »
1 Timothée 5.8
« Et si quelqu’un n’a pas soin des siens, surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un non-croyant. »

Nous avons aussi des responsabilités envers nos frères et soeurs dans la foi.

 

 

Galates 6.10
« Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, oeuvrons pour le bien de tous, en particulier pour la maison de la foi. »
Jean 13.34
« Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; comme je vous ai aimés, que vous aussi, vous vous aimiez les uns les autres. »
Jean 15.12
« Voici mon commandement :
que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. »

Nous avons des responsabilités vis-à-vis de nos proches : Lazare était devenu le proche de l’homme riche.
Notre responsabilité, c’est de donner ce que nous avons, c’est de donner ce que nous sommes.Abraham interpelle l’homme riche en lui disant : « TES biens », et pour Lazare il est dit : « les maux ».
Or nous savons que tout appartient à Dieu et que nous sommes gestionnaires de ce qu’il nous donne. Si ce sont MES biens, si je m’appartiens à moi-même, alors je n’ai pas de comptes à rendre sur ce que j’en fais… Mais :

 

 

Psaume 24.1
« C’est au Seigneur qu’appartient la terre avec tout ce qui s’y trouve, le monde avec tous ceux qui l’habitent. »
1 Chroniques 29.14
« Tout viens de toi , et c’est de ta main que vient ce que nous te donnons ! »

Les autres sont là autour de nous : Regardons-les ! Entendons-les ! Nous ne les entendons plus… appelons-les. Bien sûr, nous avons à avoir du tact les uns vis-à-vis des autres. Si quelqu’un nous reçoit de façon inappropriée chaque fois que nous essayons de nous approcher, bien sûr nous arrêterons. Bien sûr, comme cet homme qui va voir son ami tard la nuit et lui demande du pain, l’autre finira par lui donner… Donnant donnant, ou aimant aimant.

III La Bible suffit : Ecoutons-la !!

Nous avons donc vu l’attitude de l’homme riche dans sa vie par rapport à Lazare, c’est-à-dire son indifférence, voireson mépris (c’est cette attitude que Jésus reprochait aux pharisiens). « Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10.12).

Mais regardons son attitude une fois qu’il est mort, alors qu’il parle à Abraham… Je n’insisterai pas sur un élément, c’est qu’il me semble qu’il prend Lazare pour son esclave. De plus, il ne reconnaît pas ses torts et ne s’excuse pas auprès de Lazare.
Nous arrivons au coeur d’un moment très fort, qui, si on ne s’y arrête pas un peu, peut passer inaperçu : Abraham dit à cet homme : « Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent ». A quoi l’homme répond : « Cela ne suffit pas !! » « Non ». On pourrait même sous-entendre autre chose : si je suis ici, c’est que Dieu n’a pas employé les bons moyens. S’il en avait utilisé d’autres, je ne serais pas en enfer : c’est la faute de Dieu, c’est lui le coupable.
Donc, cet homme propose un nouveau plan à Dieu : Moïse et les prophètes : NON. La Bible : cela ne suffit pas. Il faut plus, mieux, et autrement.
Dieu a appelé Abraham. Petit à petit il a formé un peuple qu’il a délivré de l’esclavage, à qui par Moïse il a donné une loi, puis il a envoyé des prophètes, donné des rois de qui est issu Jésus-Christ, qui a appelé ses apôtres et construit son Eglise. Il a fallu 1600 ans à Dieu pour construire la Bible et cela ne suffit pas… La Bible est le livre de tous les records : manuscrit le plus vieux, traduit en plus de langues que tout autre ouvrage, le plus répandu, écrit sur une période plus longue que toute autre construction philosophique, religieuse, politique.
Dieu a fait tout cela, et ce n’est pas suffisant. « Oui, mais », « non, mais »… Si Dieu faisait ceci ou cela, ce serait mieux !
Or, s’il nous manque quelque chose, c’est dans la Bible que nous le trouverons.

CONCLUSION

Écoutons la Bible
Écoutons la Parole de Dieu
Écoutons Dieu

La Parole de Dieu suffit pour la foi, pour la confiance, la foi vient d’elle.

 

Romains 10.17
« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la Parole du Christ. »

La Parole de Dieu suffit pour comprendre qui est Dieu, sa personne, sa volonté.
La Parole de Dieu suffit pour éduquer, corriger, convaincre, instruire dans la justice ( 2 Timothée 3.16).
La Parole de Dieu suffit pour que nous saisissions le salut et que nous puissions grandir dans la vie chrétienne normale.

Christian De La Roque