Actes 10.1-23 ; 30-33, plus spécialement les versets 1 et 2
Corneille accomplissait des actes de piété : il priait et faisait des aumônes.
Il jouissait d’un bon témoignage. Le pays était occupé par les Romains et Corneille lui-même était leur représentant, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir un coeur plein de compassion.
Les dieux romains ne manquaient pas. Le plus grand d’entre eux était Jupiter, nommé « Jupiter Stator », il arrêtait les armées ennemies. Pourquoi Corneille n’invoquait-il pas ce dieu ? Il avait choisi le véritable et unique Dieu d’Israël.
Comment un païen peut-il faire preuve d’une telle foi ?
En effet, Corneille priait constamment.
Dieu attend de nous que nous accordions beaucoup de place à la prière, qui est une des armes du chrétien.
Sommes-nous toujours fidèles à ce commandement ? Nous avons pourtant l’Esprit de Dieu en nous.
Ici nous voyons un païen qui prie sans cesse : c’est bouleversant, c’est tout un témoignage qui soulève des questions.
Comment peut-il prier constamment et avoir tant de compassion ?
Ses actes de piété n’étaient pas creux comme ceux des pharisiens.
Même dans les églises, on peut se demander pourquoi tel frère ou soeur est zélé, et le fait-il pour Dieu ?
Mais on ne doit pas se poser ces questions car on ne sait pas la mesure de grâce que Dieu a donnée à tel ou tel. Dieu seul sait et c’est en fonction de la mesure de cette grâce que nous serons jugés fidèles ou infidèles.
Si nous sommes en deçà de cette mesure de grâce, nous serons bénis, mais nous n’aurons pas la pleine récompense.
Quelle est la mesure de grâce que Dieu m’a accordée ?
On doit imiter Corneille : prier constamment, et ainsi on sera conduit par le Seigneur, en communion avec lui, et on saura ce que Dieu attend de nous.
Il y a beaucoup de choses à faire dans l’église et au dehors. Qu’est-ce qui est prioritaire ou pas ?
La prière nous aide à discerner.
Comment Corneille pouvait-il faire preuve d’une telle foi ?
L’ange de Dieu lui a parlé dans une vision. A ce moment-là, l’appel de Dieu s’est concrétisé auprès de Corneille.
Comment un homme peut-il accomplir des actes de piété sans connaître Dieu ? Comment Corneille est-il parvenu à marcher avec Dieu sans le connaître ?
L’Eternel connaissait Corneille, il lui avait fait grâce. Il a incliné son coeur à chercher sa face, il a déversé en lui la compassion, l’a incité à prier.
La grâce de Dieu était agissante en Corneille et le conduisait.
La vie renferme une part de mystère qui échappe à la connaissance de l’homme. Par exemple, quand commence la vie d’un être humain ? Au moment de sa conception ou de sa naissance ? La loi offre un statut juridique au foetus à partir de trois mois : il est donc considéré comme une personne à ce moment-là.
Mais est-ce à ce moment-là qu’une personne peut être considérée comme telle aux yeux de Dieu ? Non, car la vie commence à la conception (Psaume 139). Même si nous ne savons pas que l’enfant est là, Dieu le voit : c’est le mystère de la vie. Dieu est vie et esprit.
De même que Dieu seul sait quand la vie commence, il connaissait Corneille et agissait en lui alors que Corneille ne le connaissait pas.Dieu est bon, il nous a fait grâce avant que nous puissions le connaître, il nous cherchait.
Il y a toujours un temps où Dieu travaille pour notre salut.
Prenons l’exemple d’Abraham. Genèse 11.27-31 ; Genèse 12.1
Quand Abram partit de son village natal, c’était l’initiative de son père Térah. Dieu savait déjà qu’il s’appellerait Abraham. Dieu ne s’était pas encore révélé à lui. Il le fera seulement à partir du chapitre 12. Térah est arrivé dans un village intermédiaire. C’est après la mort de Térah que Dieu appelle Abram. Mais en fait cet appel s’est manifesté plus tôt (c’est comme quand un enfant est conçu, on ne le sait pas encore).
Dieu agit même quand nous ne voyons pas : c’est un sujet d’encouragement pour nous, pour des parents qui prient sans voir de changement chez leurs enfants, par exemple.
Même si nous ne le voyons pas, Dieu est à l’oeuvre. Son oeuvre est essentiellement invisible, nous n’en voyons qu’une infime partie.
Notre part : prier et poser sur notre enfant un regard d’espérance, témoigner et confesser au monde invisible que nous appartenons à la maison de Dieu et nos enfants aussi.
Dieu est à l’oeuvre pour tous ceux qui nous sont chers. La vie avec Dieu existe avant qu’elle soit manifestée.
Ne nous décourageons pas, ne nous posons pas trop de questions telles que : Qui est enfant de Dieu et qui ne l’est pas ? car il y a toujours une part non visible.
Il faut prier, pleurer devant Dieu pour la personne.
Le Seigneur nous met en garde.
Ne décidez pas qui est sauvé ou pas, vous pourriez commettre « l’IVG spirituelle ». Corneille aurait pu être exclu, même les apôtres ont reproché à Pierre de l’avoir baptisé.
Mais Dieu a appelé aussi des gens du dehors et l’Evangile doit être prêché jusqu’aux extrémités de la terre.
Dieu a fait grâce.
Oeuvrons pour que ceux qui sont de la maison de Dieu, pour qui Jésus est mort, puissent entrer dans le royaume des cieux.
Demeurons dans la prière. Dieu touchera nos pensées, notre intelligence, et nous montrera ce qu’il attend de nous.Quand on est dans la communion avec Lui, on peut dissocier ce qui est des ténèbres et ce qui est de la lumière.
Demeurons dans la prière, la méditation et dans la communion avec le Saint-Esprit.
Médard Mutemfu