500 ans se sont écoulés depuis la naissance de Calvin, 80 depuis celle de martin Luther King, environ 2000 depuis celle de Paul.
Tous ces témoins ont quelque chose à nous dire.
Romains 8.17-39, plus particulièrement le verset 28.
Ces versets sont un peu la conclusion de tout un passage d’enseignement (les premiers chapitres de l’épître).
On voit là l’asssurance profonde de l’amour de Dieu.
Nous pouvons prendre ce verset comme un refrain dans notre année 2009. On pourrait mettre l’accent sur chacun des mots, chaque terme est fort :
– « Oui, nous savons« .
Nous venons devant Dieu avec nos incertitudes, plein de choses que nous ne savons pas (prier, de quoi demain sera fait, quand le Seigneur reviendra…). Mais il y a aussi des choses que nous savons. La lettre aux Romains a été appelée la lettre des « nous savons » (mots que l’on y trouve 6 ou 7 fois) et dans l’épître de Jean il y a 9 « nous savons » (nous savons : que nous l’avons connu, que nous sommes en lui, que nous serons semblables à lui, que nous sommes passés de la mort à la vie, qu’il nous écoute, que nous possédons la chose demandée, que nous sommes de Dieu…).
Dieu ne veut pas nous laisser errants, sans repères, sans port où nous pouvons être à l’abri. Nous avons des repères clairs.
Si on imagine que l’on sait tout, on se leurre, c’est l’orgueil qui se manifeste. En effet, seul Dieu sait toute chose, pour Jésus seulement il a été dit qu’il savait toutes choses (Jn 16:30;21:17).
D’un autre côté, si nous imaginons que nous ne savons rien, c’est dire que tout est relatif, alors que Dieu met des repères clairs, dont celui-ci :
« Nous savons » : c’est une conviction intérieure que le Saint-Esprit forme dans nos coeurs sur la base de la parole entendue venant de la Parole de Dieu. Nous pouvons accueillir cette parole comme une vérité ET l’expérimenter.
– « …Que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment » : par son Esprit, Dieu agit et permet que tout converge pour le bien de ceux qui l’aiment. Les choses n’ont pas d’action directe sur nous, elles n’ont pas de personalité. C’est Dieu qui agit.
Il ne faut pas le remercier pour tout, car il y a des choses que Dieu ne veut pas. Nous ne devons pas considérer comme un bien ce qui pourrait être mal. En effet, notre monde est marqué par la chute, il est déréglé (V.19). On ne peut pas remercier Dieu d’être malade, le louer pour les pires situations recontrées. Mais on peut le louer de pouvoir les traverser avec sa paix, on peut le louer dans les pires situations.
Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu : ce n’est pas nous qui pouvons le faire, car nous sommes souvent impuissants devant certaines situations. C’est Dieu qui le fait.
Il y a des difficultés qui finissent par nous détruire, nous abattre, devant lesquelles nous allons céder.
Mais il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire pour l’éternité (2 Cor.4.17).Dans l’éternité, il n’y aura plus ni larmes ni deuil. Ce sera là le bien ultime que Dieu construira pour nous. Il y a une certitude finale!
Le bien , c’est aussi Dieu va nous transformer à travers les situations pour que nous puissions ressembler à Jésus 2 Cor 3:18.
– « Ceux qui aiment Dieu » : il est très rare de trouver une mention de l’amour de l’être humain pour Dieu, chez Paul. Ici il n’est pas parlé d’un attachement à Dieu, une amitié pour lui, mais un amour agapé pour Dieu. De plus le temps indique une persévérance dans cet attachement, quelque chose de continu. Pierre, dans sa dernière rencontre avec Jésus dans l’Evangile de Jean, parle d’attachement à Dieu, il n’emploie pas le mot « amour agapé « .
La seule chose que Dieu nous demande, c’est de persévérer dans cet attachement.
C’est Dieu qui nous aime d’abord. Jésus est allé jusqu’à la croix pour nous. Ensuite nous pouvons l’aimer à notre tour.
Dieu nous demande simplement d’accueillir son amour.
– « Ceux qui sont appelés selon son plan » : La suite du passage nous détaille ce plan magnifique que Dieu a pour nous.
Nous ne pourrons pas être séparés de son amour, de son appel.
Si nous avons accueilli son amour, son appel, Dieu veut nous rendre conformes à Jésus, nous sommes déclarés justes, et conduits à sa gloire…etc.
que Dieu fait coopèrer toutes choses pour le bien…
de ceux qui l’aiment,…
de ceux qui sont appelés selon son projet. »
Christian de La Roque