Esaïe 8.23-9.6
Nous pouvons nous poser cette question : Esaïe connaissait-il bien la portée de la prophétie qu’il a annoncée de la part de Dieu, prophétie qui a trouvé son accomplissement dans la naissance de Jésus-Christ ? (Matthieu 4.12-17)
En ce temps-là, Isarël vivait dans l’idolâtrie, commettait des péchés graves devant Dieu. Dieu a déjà annoncé qu’Israël connaîtrait la déportation et Jérusalem la dévastation. (Esaïe 1.7). Mais Dieu a fortifié son prophète, plaçant un signe dans sa propre maison : son fils, dont le nom signifie « Un reste reviendra ». (Esaïe 7.3).
Même si le Seigneur a prévu la dévastation du pays, Esaïe est confiant dans le Seigneur, il sait que la délivrance s’accomplira. Dieu lui a révélé le nom du libérateur : Cyrus (Esdras 1). Quand Cyrus a pris Babylone, il a délivré le peuple et l’a fait retourner à Jérusalem. La prophétie s’est donc accomplie au bout de 150 ans.
Dieu est fidèle, il accomplit ses promesses.
Esaie 9.1 « L’ombre de la mort » symbolise la mort elle-même.
Dieu a accordé la délivrance à un moment où son peuple était désespéré. Les premières générations ont sans doute été enterrées à Babylone. Ce sont les enfants qui ont vu l’accomplissement de la promesse.
C’est quand tout semble désespéré que Dieu accorde la délivrance. Nous devons nous confier en Dieu, car même les circonstances lui sont soumises.
Job a tout perdu, même son corps a été touché, mais Dieu a fixé une limite à Satan : « Tu ne pourras pas lui donner la mort ».
Dieu a fixé des limites même à la mer. C’est lui qui règne et domine sur le règne des hommes.
Dieu intervient, notre part est d’avoir les yeux fixés sur lui, de ne pas oublier ce qu’il a fait pour nous avant, pour les héros de la foi qui nous ont précédés.
Dieu est le Dieu de l’impossible. Il a dit à Abraham :
Le roi ne s’attendait pas à revoir Daniel vivant dans la fosse aux lions, le lendemain matin.
Dieu intervient en notre faveur quand nous traversons la vallée qui préfigure la mort. S’il intervenait quand on s’y attend le plus, on dirait : « C’est normal que ça se passe ainsi ». On est indrédule.
Il faut toujours continuer à garder confiance en Dieu. Notre soutien = un courage qui fixe sa foi en Dieu.
« Le peuple qui marche dans les ténèbres« . C’est la période d’errance d’Israël dans sa déportation. En hébreu, on trouve le même verbe pour : marcher, séjourner, habiter, s’asseoir.
C’est un peuple qui a bâti sa demeure là. Pendant longtemps il a habité dans les ténèbres.
les ténèbre sont un temps pendant lequel Dieu nous cache sa face.
Dieu est lumière. Israël est dans la lumière quand Dieu demeure au milieu de lui. Quand ses enfants se détournent de lui et marchent dans l’impureté, Dieu détourne sa face, car il est saint.
Les ténèbres sont la condition même du peuple que Dieu a rejeté pour un temps. Elles symbolisent le péché, la souillure.
Mais même si Dieu a rejeté son peuple, au sein même de la sentence, il prévoit le chemin du salut. Le nom d' »Esaïe » = « Yahvé est salut ».
Esaïe avait été préparé à annoncer des prophéties graves, bouleversantes, mais Dieu y a tracé le chemin du salut.
Esaïe a annoncé Jésus. Il a d’ailleurs été appelé « Le prophète évangéliste ». Il a parlé d’Emmanuel, « Dieu avec nous ».
Dieu est compatissant et miséricordieux, il se repent du mal qu’il avait envisagé de faire. (Exode 32.14).
Dieu montre à son peuple ce qu’il est, il accorde son salut.
Il montre sa sainteté par le châtiment, mais d’un autre côté, il prépare un chemin de salut.
Esaïe n’avait pas compris pleinement toute la prophétie. Les prophètes connaissent en partie. Esaïe savait que Dieu ramènerait son peuple, qu’il sauverait Israël.
Noël est un message d’espérance parce que Dieu est celui qui sauve.
Où que nous en soyons avec le Seigneur, rappelons-nous que Dieu sauve, même quand nous nous y attendons le moins.
N’oublions pas qu’il est plein de compassion. Ayons confiance en lui, réjouissons-nous de ses promesses en notre faveur.
La prophétie est comme une lampe allumée dans les ténèbres. Serrons les promesses de Dieu dans nos coeurs, sachant qu’il les accomplira.
Médard Mutemfu