L’esclavage face à la volonté parfaite de Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

Quand nous pensons à l’esclavage des questions nous viennent : Pourquoi Dieu a-t-il permis l’esclavage ? Dieu l’a-t-il en fait réellement permis ? Pourquoi ne l’a-t-il pas aboli ?

Tout au long de l’histoire, des hommes et des femmes se sont levés contre l’esclavage.
Abraham Lincoln est l’un de ceux que Dieu a utilisés dans ce combat. Il a échappé à la mort un jour car le membre d’un gang qui devait l’abattre n’a pas pu tirer sur lui. Plus tard Abraham Lincoln a été tué. Mais Dieu, qui l’a utilisé pour une mission spécifique, n’a pas permis qu’il meure avant que cette mission soit accomplie.

Abraham Lincoln a dit : « Il m’appartient d’accomplir mon devoir, pour le reste m’en remettre à Dieu ».
Si cet homme était sensible à la souffrance des esclaves, comment Dieu lui-même aurait-il pu ne pas l’être ? La Bible nous dit que Dieu seul est bon (Matthieu 19.17). Le coeur de Dieu pleurait avec les esclaves.

Matthieu 19.1-10
Les pharisiens tendent un piège à Jésus et posent une question au sujet du divorce. Un aspect jaillit de ce texte : la volonté parfaite de Dieu.
Pour éclairer les pharisiens et les disciples, Jésus les ramène au commencement, quand Dieu a créé le ciel et la terre, quand le péché n’avait pas encore touché la création. Jésus agit ainsi pour qu’ils puissent discerner la volonté parfaite de Dieu.
L’homme et la femme étaient une seule chair et ne devaient pas se séparer.

Les auditeurs de Jésus ramènent la question à la loi de Moïse (v.7).
Si Moïse a permis le divorce, c’est à cause de la dureté du coeur de l’être humain (v.8).
Dieu s’adapte aux limites des hommes pour les amener pas à pas à s’élever vers lui, pour les mener à l’accomplissement de sa volonté.

Chacun mène en lui un combat contre le péché. Quand on est vainqueur d’un péché, on se retrouve encore face à une autre limite.
Le Seigneur s’est révélé à nous, et même aux disciples, progressivement.
L’Eglise après la Pentecôte était glorieuse, triomphante, vivait dans l’espérance de la venue du royaume de Dieu. Les croyants vendaient leurs biens, leurs maisons car ils se disaient que le Seigneur allait revenir bientôt. Ils mettaient tout en commun.(Actes 2.42-47).

Il y a d’un côté la volonté parfaite de Dieu et d’un autre côté l’accomodation de Dieu. On parle aux enfants avec un langage d’enfant, d’une voix douce, de façon à ce qu’ils puissent nous comprendre. On les nourrit avec des aliments adaptés à leur âge.
Dieu fait son oeuvre en fonction de qui nous sommes puis nous élève petit à petit.

Dieu a créé l’homme et la femme libres. Pour éviter l’esprit de rivalité il les a tirés tous les deux de la même pâte : la terre. La femme a été tirée de l’homme (qui a dit : « C’est l’os de mes os, la chair de ma chair ». Genèse 2.23). Eve est comme un autre « moi » pour l’homme.
L’homme et la femme étaient libres sur le plan spirituel. L’incitation au péché devient intérieure à l’être humain après la chute. Tombé dans le péché, il a besoin de l’assistance de la grâce divine pour faire le bien. Auparavant, l’être humain était libre de choisir d’obéir ou de désobéir à Dieu.
Il a choisi l’autonomie et est tombé dans le péché. Esclave du Malin, l’homme ne peut plus obéir à Dieu sans son aide, d’où la nécessité du salut.

La création porte en elle l’empreinte de Dieu, donc parfois nous pouvons faire quelque chose de bien. Dans chaque homme, chaque peuple, même païens, il y a toujours un reflet de la gloire de Dieu. Dans ce qui est fait dans la société, beaucoup de choses sont empreintes de la grâce divine.
Mais pour accomplir la volonté de Dieu il faut la grâce divine.

Dieu n’a pas permis l’esclavage. Il est entré dans le monde à cause de la dureté du coeur de l’homme. Le problème de l’esclavage n’est pas une question raciale, c’est le coeur de l’homme qui est au centre, le coeur de péché de l’être humain.

Pourquoi n’a-t-on pas formulé la chose clairement pour que ceux qui s’adonnent à l’esclavage soient face à la réalité, à leur propre honte ? Il y avait des chrétiens, des églises, pourtant…
Dans l’église primitive aussi il y avait des cas d’esclavage. Un frère de l’église de Colosses avait un esclave. Quelle était la dimension de leur communion lorsqu’ils prenaient la sainte cène ensemble ?
Pourquoi Philémon n’a-t-il pas libéré son esclave ? Paul, prisonnier, dans les chaînes, a demandé qu’on prie pour sa libération. Paul a demandé à Philémon d’accueillir Onésime. « Afin que tu le retrouves pour toujours, non plus comme un esclave, mais… comme un frère bien-aimé. » (Philémon 15-16). C’est la volonté parfaite de Dieu, qui a créé l’homme libre.
Dans le royaume des cieux, à la fin des temps, il n’y aura pas d’esclave. Peut-être que le Seigneur se lèvera pour servir ses rachetés. Ce qui est terrestre passera. La gloire vue sur terre n’est qu’un éclat éphémère, comme une couronne qui brille, mais nous jetterons nos couronnes aux pieds de l’Agneau.

A travers le péché où nous sommes tombés, nous ne reconnaissons pas la Parole de Dieu dans son intégralité.Quand nous sommes face à des problèmes difficiles à résoudre, demandons-nous : « Qu’est-ce qui était au commencement ? » « Comment ce sera dans l’éternité ? » Là nous pourrons voir la volonté de Dieu, nous laisser éclairer par sa parole.

Christ s’est fait esclave pour nous, il a lavé les pieds de ses disciples. Il s’est livré sur la croix, il s’est humilié, dépassant là la condition d’esclave.

Soyons pleins de discernement pour voir la volonté de Dieu et marcher comme il l’a fait.
Médard Mutemfu