En 1962, c’est-à-dire 7 ans après le début sa lutte, Martin Luther King a entrevu ce que les U.S.A. allaient vivre auourd’hui. Le 20 janvier 2009 aura lieu l’institution d’Obama.
Voir l’interview de Martin Luther King ici.
Vers la fin de sa vie, Martin Luther King insistait sur 2 points : Aimer et Servir.
Marc 10.35-45 ; 1 Timothée 3.1 (dans ce verset, il s’agit du pasteur, du dirigeant, du responsable).
Quand nous sommes dans le ventre de notre mère, nous sommes le seul, l’unique, le centre du monde. Quand nous naissons, cela continue : à part notre mère, rien n’existe, et nous sommes confortés par notre mère elle-même. Peu à peu cela change…
Dans nos jeux, on est vraiment Zorro, ou la princesse… On le vit réellement. Petit à petit, des limites sont mises. Mais à l’intérieur de nous cela continue et c’est plus ou moins fort selon les circonstances, l’entourage.
C’est un instinct inhérent à l’être humain d’être le premier, le meilleur, parfois même le sauveur.
Il y a en nous un désir d’être aimé. (Les pubs jouent là-dessus : « On vous a selectionné… » ; combien de films jouent sur ces notions : le Roi Lion, Tarzan, Harry Potter, James Bond).
Dans nos vies, on ne veut pas que nos enfants soient parmi les derniers. Aux J.O. on applaudit les premiers, dont le seul but est d’être les premiers. De même tous les savants qui sont les premiers dans leur domaine.
Et pourtant nous allons être comme les disciples qui s’insurgent, s’indignent quand Jean et Jacques demandent les 2ème et 3ème places (v. 41). Nous aussi, nous allons les condamner.
Jésus leur répond-il : « Quel égoïsme, restez à votre place » ? Non. Jésus ne s’indigne pas. Il dit qu’il n’est pas en mesure de répondre à cette demande.
Nous n’avons pas à abandonner le désir d’être aimé, d’être le premier : cela fait partie de nous. Mais cet instinct doit être maîtrisé, canalisé, sinon il va détruire les autres.
Jésus change les priorités : Soyez premiers, mais dans le service, dans l’amour, pas en ayant la plus belle voiture, les plus beaux bijoux, en étant premier dans la société.
Mandela a dit aux prisonniers : « Faites des études, excellez dans les dons que vous avez pour pouvoir ensuite servir les autres, votre pays. » Martin Luther King, ajoutait « pour servir les générations suivantes, pas forcément pour vous. »
Soyons premiers dans le service, dans les dons que nous avons, le métier, pour servir, pas pour écraser les autres. Progressons dans ce que nous faisons (métier, famille, Eglise).
Nous sommes tous au même niveau dans l’Eglise. L’Eglise est le seul endroit où tout le monde est le même devant un seul maître. Nous sommes frères et soeurs devant Jésus, notre frère aîné. Il n’y a pas de différence de rang, seulement une différence de fonction, de service. Nous devons considérer le pasteur comme un frère.
Nous avons appris qu’il faut être le petit, le dernier. Mais servir n’implique ni un rang, ni un statut. C’est une fonction, une activité, un rôle, une place à tenir dans l’Eglise. Servir implique sortir de nos zones de confort : nous sommes confrontés à nous-mêmes, à nos limites, à nos défauts, obligés d’y faire face. Et nous sommes aussiconfrontés aux autres.
Servir implique la joie, car le Seigneur travaille avec nous. On est à ses côtés. Donc, malgré la souffrance que nous pouvons vivre dans le service, que ce soit à l’Eglise ou ailleurs, il y a des moments de joie.
Le service implique souffrance et joie.
Soyons encouragés à continuer, à copier ce que Jésus a fait : Il est venu pour servir et non pour être servi. (Marc 10.45) Il est allé jusqu’à donner sa vie, boire la coupe de douleur. Jésus a dit à Jacques et Jean : « Vous ne pouvez pas boire la coupe… »(v.38). Ils ont bu la coupe de douleur dans leur service (Jacques est mort martyr), mais pour Jésus cela a été bien pire.
Que Jésus soit notre modèle. S’il est le premier, c’est parce qu’il a donné sa vie. Il est le modèle par excellence.
Progressons, allons plus loin dans notre service, dans l’amour, avec notre famille, au travail, dans l’église, afin d’être le premier dans le service et l’amour (comme Jean, l’apôtre bien-aimé de Jésus).
Christian de La Roque