L’Église, dont Dieu est l’architecte

Catégories : Paroles de dimanches

Matthieu 16.13-19 ; 18.12-14, 18-20 ; Colossiens 3.16 ; Romains 12.1-8 ; Matthieu 28.19 ; 1 Corinthiens 9.19

Quand un architecte a fait des plans, les ouvriers les regardent et construisent en fonction de ces plans. Dieu est l’architecte de l’Eglise. Nous devons donc faire appel à lui, ou regarder le mode d’emploi qu’il nous a laissé : les Écritures.

Une Église pour Dieu

Jésus a dit : « Je bâtirai mon Église ». (Matthieu 16.18) L’Eglise lui appartient donc. Que ce soit l’Eglise universelle (rassemblement de tous les chrétiens) ou l’église locale, ils les a créées. Elles sont pour Dieu.

Jésus a prononcé ces paroles en araméen, ce qui donne : « Je bâtirai mon assemblée ». Dans la tradition juive le peuple se rassemblait, mettait à part des moments avec Dieu. Ces paroles montrent donc une continuité avec ce qui se déroulait dans le peuple d’Israël. Mais en même temps, elles constituent une rupture : en effet, maintenant c’est Jésus le centre. (« mon Église »).

L’Eglise = « ecclesia », en grec. Dans les villes grecques, c’était le rassemblement de tous les citoyens de la ville. Les étrangers, les esclaves n’en faisaient pas partie. Donc peut-être la moitié des gens de la ville y participaient. Il y avait des assemblées pour discuter de la vie de la ville.

On est chacun quelque part, et de temps en temps on se retrouve ensemble. L’Eglise est la réponse des être humains ensemble à l’amour de Dieu qui s’est livré pour nous. Nous répondons à cet amour de Dieu. ( Le Cantique des Cantiques peut être lu ainsi). Ephésiens 5.

L’Eglise montre la sagesse de Dieu : Ephésiens 3.10-11.

Une Église pour les croyants

Nous répondons par la foi, le témoignage, la louange, la Sainte Cène, les baptêmes…

Beaucoup de promesses s’attachent à la communion fraternelle. Matthieu 18.20 : « En mon nom » = dans la présence de la personne de Jésus. Voir aussi Colossiens 3.16, Hébreux 3.13 : « Encouragez-vous mutuellement… »

Dieu nous donne des dons pour que nous les exercions pour le bénéfice des autres, ( Romains 12.1-8), pour une utilité commune (1 Corinthiens 12).

Toute l’épître aux Corinthiens parle de la vie de l’Eglise. Dieu est au milieu des louanges de son peuple.

Jacques 5 parle des relations fraternelles, des guérisons…

L’Eglise est une force contre le séjour des morts et contre la mort.

Après Jésus-Christ, il y a eu des siècles de persécution. Pourtant l’Eglise a fleuri pendant ce temps. Ensuite il y a eu la destruction de l’empire romain, la fin de la « pax romana ». L’Eglise a quand même émergé. Plus tard, la Renaissance a tout balayé (le Moyen Âge…). Mais l’Eglise est restée. L’athéisme est venu : Voltaire disait que dans cent ans il n’y aurait plus de christianisme. Or, cent ans après, la Société Biblique a acheté son siège !

Aujourd’hui chez beaucoup de peuples il y a une menace de mort sur les chrétiens. Pourtant les gens demeurent fidèles. Par exemple, en Chine l’Eglise se développe comme jamais. Elle est peut-être blessée, mais elle est présente et vivante.

Avec la résurrection de Jésus c’est comme si un nouveau pouvoir avait été instauré. Jésus est le chef de l’Eglise et donc l’Eglise ne peut être détruite. « Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? » ( 1 Corinthiens 15.55) Les portes du séjour des morts ne prendront jamais le dessus.

Une Église pour le monde

L’Eglise a un but fixé par Dieu. Dieu a instauré l’Eglise pour une mission. Actes 2.47 : « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qu’il sauvait. »

Si nous sommes ensemble, c’est pour mieux aller. Matthieu 28.19 : « Allez, faites des gens de toutes les nations des disciples… »

Si nous nous rassemblons, nous avons une communion fraternelle, et une communion avec Dieu, mais c’est comme une chaise à laquelle il manque un pied. Il faut aller.

Nous sommes ambassadeurs. Un ambassadeur est seul, il représente un pays. Nous sommes une lettre de Christ (2 Corinthiens 3.3). Les gens vont lire Christ en nous.

Si nous sommes deux ou trois, il y a une présence plus particulière de Dieu : nous pouvons prier ensemble.

Les églises locales ont un rôle à jouer pour présenter la vérité : Jésus. C’est de lui dont nous sommes témoins.

« Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Corinthiens 5.20) : ça passe par Jésus.

Les églises ont trois caractéristiques :

– Elles doivent s’incarner : par exemple, la musique moderne, l’informatique sont acceptées dans l’Eglise.

Jésus s’est immergé dans la culture, tout en en rejetant une partie. 1 Corinthiens 9.19.

L’Eglise est immergée dans le monde et témoin. C’est un instrument dans les mains de Dieu, qui nous dit « Allez » (dans notre lieu de travail, les contacts avec nos voisins…).

Il est normal qu’il y ait différentes églises. Il y en a pour tout le monde, pour tous les goûts. Il y a des église ethniques. La multiplicité des églises est un bien, tant que cela ne vient pas de divisions.

Multiplions dans l’église locale le plus de services possibles pour le monde.

En tant qu’église, quel est notre service au monde ?

– Nous ne pouvons pas reproduire aujourd’hui l’Eglise de l’époque de Martin Luther King parce que le monde a changé depuis. Mais des principes vécus là pourraient nous défier :

Pouvoir se positionner face à un problème de poids (à l’époque, c’était la ségrégation raciale). Ensemble ils ont réussi à être unis dans un combat à mort (certains ont été battus, ont perdu leur emploi, sont morts…). Il y avait une notion de communauté très forte, et aussi une notion d’adoration: les gens affluaient à l’église, ils venaient s’y fortifier, puis ils allaient. Toutes les manifestations étaient précédées d’un culte.

« Les chrétiens ne devraient pas être thermomètres mais thermostats. » C’est nous qui décidons.

– Une église ne peut faire autrement que d’être innovante, émergente, sinon elle va mourir.

Nous pouvons « être une église pour le monde » sans changer le fond mais en changeant la forme. Par exemple, pourquoi ce lieu où nous sommes s’appelle « Communauté Chrétienne » ? Pourquoi pas « Espace Bienvenue », « Centre Vie Spi », « Espace 7 à Lille » ? Sous le nom, on inscrirait « culte le dimanche… » , « vestiaire une fois par mois… », c’est-à-dire les différentes activités de l’église.

Cela changerait la manière de voir de ceux qui passent dans la rue.

Accueillons-nous les uns les autres.

Autre exemple : on pourrait faire un repas par mois pour les étudiants qui en ont besoin…

Un local forge une vie d’église. Si nous changeons de local, ce sera l’occasion de donner notre marque au lieu dans lequel nous serons.

La fondation = notre relation avec Dieu. Si nous sommes poussés par l’amour et faisons ce que le Saint-Esprit nous dit, ce sera innovant. Notre relation avec Dieu est primordiale, ainsi que l’amour qui en découle, et notre relation avec les Écritures.

Cela nous permettra de faire de l’innovation qui correspondra à un besoin, au Saint-Esprit qui nous pousse, à ce que nous voulons ensemble.