Visite du Temple

Catégories : Paroles de dimanches

Nous allons aujourd’hui essayer de nous imaginer en train de visiter le Temple de Jérusalem à l’époque de Jésus.

Le Temple était un énorme complexe, il couvrait la moitié de la surface de Jérusalem. 7000 personnes travaillaient et vivaient pour le Temple.

Jérusalem était à la fois capitale d’état et l’unique endroit choisi par Dieu pour qu’on vienne l’adorer. Le Temple a été profané, ravagé…

Aujourd’hui, nous parlons du troisième Temple.

– Le premier Temple était celui de Salomon. Il a été détruit par Nebucadnetsar.

– Le deuxième Temple a été construit en 538 avant Jésus-Christ. C’est Cyrus, roi de Perse, qui avait permis aux israélites de le reconstruire (voir livre d’Esdras). Il a duré 500 ans.

– Le troisième Temple a été bâti en l’an -20 par Hérode. Les juifs le détestaient, alors il a fait construire ce Temple pour se faire aimer d’eux (en vain, d’ailleurs…). Ce Temple a été détruit par Titus en 70 après Jésus-Christ, alors qu’il était encore en travaux.

Commençons donc notre visite.

Nous avons d’abord l’esplanade, où entrent tous ceux qui le veulent. Les gens se purifient rituellement à cet endroit. C’est aussi là que ce trouvent des vendeurs, des changeurs… Il y a donc une foule. C’est le parvis des gentils ( = des non-juifs). On y achète ce qui est nécessaire pour les sacrifices. Même les non-juifs peuvent offrir des sacrifices.

Autour de ce parvis se trouve une balustrade, et autour du mur extérieur un petit muret de 40 cm de hauteur sur lequel est écrit le texte suivant :  » Aucun étranger ( = non-juif) n’est autorisé à franchir la balustrade ni à dépasser l’enceinte du temple. Toute personne ayant enfreint cette interdiction encourt la mort. » Cette loi, qui concernait surtout les Romains, était appliquée.

Allons-nous, à cause de cette interdiction, nous arrêter là, ou allons-nous poursuivre notre visite ?

Galates 3.28 nous dit : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec. » Donc cet avertissement inscrit sur le muret n’a plus cours, la visite peut continuer.

On ne s’arrête pas dans le parvis, on entre dans l’enceinte du temple.

Il y a là différentes cours.

– La première est la cour des femmes, où les juives pouvaient se tenir. Elles n’avaient pas accès au reste du sanctuaire. Ce n’était pas un lieu silencieux. C’était là que les rabbins enseignaient, que les premiers chrétiens se réunissaient pour être enseignés. Des débats avaient lieu dans cette cour.

Ensuite nous montons un petit escalier, et pénétrons dans la deuxième cour. (Les femmes poursuivent aussi la visite, car Galates 3.28 nous dit : « il n’y a plus ni homme ni femme »).

– La deuxième cour est la cour d’Israël, ou cour des hommes. Les hommes s’y tenaient en silence et assistaient aux sacrifices derrière une balustrade qu’ils ne pouvaient franchir. Devant cette balustrade il n’y avait que les prêtres.

– La troisième cour est donc la cour des prêtres, intermédiaires entre Dieu et son peuple. Jésus lui-même n’a jamais franchi la balustrade pour entrer dans cette cour. Il s’est soumis à la loi. (On peut comparer cette cour à l’autel dans l’église catholique, ou à la porte au fond de l’église orthodoxe, que peu franchissent).

Encore une fois, nous nous posons donc la question : « Allons-nous poursuivre la visite? »

Dans la nouvelle alliance, nous sommes tous prêtres et sacrificateurs. Apocalypse 1.6 nous dit : « A celui qui nous aime… qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père… » Chacun d’entre nous peut se présenter pour offrir son offrande à Dieu. Dans cette cour se trouvait l’autel, où l’on faisait des sacrifices pour demander pardon. Nous pouvons dire au Seigneur : « Je te donne ma vie en offrande », lui présenter nos besoins. (Dieu répondra directement, nous n’avons pas besoin de passer par le pasteur !).

Devant nous, nous voyons le sanctuaire, et devant sa porte, une grande tenture bleue couverte d’étoiles, qui montre que Dieu règne sur l’univers. Cette tenture avait été rapportée de Babylone par les juifs en exil. Cette porte est presque toujours fermée.

C’est un lieu réservé à certains prêtres.

Passons cette porte.

Nous entrons alors dans le lieu saint, éclairé par des chandeliers à sept branches. Un autel se trouve là. A chaque sabbat douze morceaux de pain sans levain y sont offerts.

(C’est à cet endroit que le Temple sera profané sous Titus). Ce n’est pas encore le lieu de la présence de Dieu.

Aujourd’hui nous avons le privilège de nous tenir dans cet endroit. Comment allons-nous nous comporter ? Nous allons être respectueux, nous recueillir dans la crainte.

Au fond de la pièce, nous voyons les rideaux, qui sont en fait une tenture épaisse pesant plus de 300 kg. C’est une porte, plutôt !Derrière ce rideau se trouve le lieu très saint, qui mesure dix mètres de côté, vingt ou trente mètre de hauteur. C’est un endroit noir, plein de poussière, sans fenêtre ni lumière. C’est le lieu où Dieu se tient.

Une fois par an, un prêtre est choisi, il se purifie. On lui attache une corde autour de la taille. Si Dieu n’agrée pas la présence de ce prêtre, il le tue ; la corde sert à tirer le corps hors de la pièce, puisque personne n’a le droit d’y pénétrer. Avant, le coffre se trouvait dans ce lieu.

Nous sommes là sur la terre la plus sainte et la plus sacrée pour tout juif.
Dieu a une sainte horreur du péché et ne tolère pas la moindre injustice chez celui qui va entrer dans le lieu très saint.

Pourquoi allons-nous poursuivre notre visite et entrer dans le lieu très saint ?

Luc 23.44-46 : « Le voile du sanctuaire se déchira par le milieu ». C’est une lourde porte qui se brise. Depuis le début de notre visite, chaque fois que nous nous sommes demandés : « Allons-nous continuer cette visite du Temple ? » la réponse a été « oui », car Christ a brisé à la hache toutes les portes pour que nous entrions. Nous passons les interdictions, nous ne sommes plus sous la condamnation. (Romains 8.1).

Nous avons donc passé toutes les portes, pour nous retrouver dans le lieu très saint.

Comment nous tenons-nous pour offrir un culte à Dieu ?

De la même manière que ce matin, ici, à l’église ?

Imaginons notre attitude dans le lieu très saint. A quoi pensons-nous ? Nous devrions être prosternés, ou par terre en train de pleurer sur nos péchés, et aussi verser des larmes de reconnaissance.

Dans la présence de Dieu, il y a une crainte de l’Eternel, qui n’est pas la mienne aujourd’hui.

En tant qu’église, où nous trouvons-nous ce matin ?

Dans une cour, dans le lieu saint ?

L’église se tient dans la présence de Dieu. Quand nous offrons un culte à l’Eternel, nous sommes un temple pour Dieu.

Nous avons des progrès à faire pour nous tenir ici comme dans le lieu très saint. En effet, dans l’église, on plaisante, on parle, on pense souvent à autre chose…

Quand nous nous réunissons, nous sommes dans le lieu très saint. Or nous sommes plutôt inconscients. Jésus est un ami, un frère, c’est vrai, mais Dieu reste Dieu. Nous nous autorisons facilement à oublier devant qui nous nous tenons.

Que Dieu nous aide à être conscients que nous sommes un temple et que nous n’avons pas le droit d’être légers.

Nous nous tenons devant Dieu. Celui qui nous a ouvert l’accès l’a fait au prix de sa vie.

Pendant le culte, nous nous tournons vers Dieu ensemble. Soyons remplis d’amour, de reconnaissance et de crainte de l’Eternel, conscients de Sa présence.