Comment partager l’Evangile

Catégories : Paroles de dimanches

Matthieu 22.9 ; Jean 15.16 ; Jean 20.21 ; Actes 5.20

Jésus nous invite de nombreuses fois à aller et partager ce qu’il nous a donné. Si nous gardons ce que nous avons reçu, cela devient comme la mer morte, invivable. Si au contraire nous le donnons, cela se transforme en eau vive qui coule et abreuve.

Si Jésus est venu jusqu’à nous, c’est parce qu’il nous aimait d’un amour profond. Et nous, est-ce que nous aimons ainsi les autres ?

Voici 5 situations que nous pouvons tous rencontrer dans notre vie, dans notre contexte familial, professionnel, d’études… Comment allons-nous réagir, qu’est-ce qui nous fait réagir, quels sont les pièges à éviter dans ces différentes situations ?

1 Si nous savons que ceux qui nous entourent ne sont pas attirés par l’Evangile.

Comment allons-nous faire pour partager avec eux ? Matthieu 5.13-16 nous dit que nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde.

Vivons notre foi telle quelle, sans plus. 1 Pierre 3.1.

Souvent, dans un tel contexte, nous devons être sans paroles. C’est notre présence « lumineuse » et « salée » qui va faire la différence. D’un autre côté, si dans notre conduite quelque chose n’est pas juste, la lumière sera cachée.

Ne pas faire exprès de faire des oeuvres pour toucher les gens. Ce serait de l’hypocrisie, et un piège pour nous-mêmes. Il nous faut être nous-mêmes naturellement. Ce que nous faisons est la conséquence de notre relation vivante avec Dieu et de notre amour pour lui et les autres. Nous nous soucions de ce que vivent les autres, de ce qui les intéresse, nous sommes attentifs à eux. Tout cela vient de cet amour de Dieu en nous. Nous souffrons quand les autres souffrent, nous nous réjouissons s’ils se réjouissent.

Piège à éviter : ne pas devenir « prisonnier » de ces personnes, c’est-à-dire rester avec elles jusqu’à ce qu’elles soient attirées « grâce à nous ». (C’est Dieu qui attire). Ou se dire que parce que nous sommes parfaits, les autres viendront à Dieu. Ne pas compter sur notre perfection, car il y a toujours des moments où l’on se trompe, nous ne sommes jamais parfaits ! Si nous faisons des erreurs, il faut les admettre, se remettre en question.

2 Si nous sommes interrogés sur notre foi.

Nous répondons, bien sûr ! Exemples de questions fréquemment posées : « Si Dieu existe, pourquoi les enfants meurent-ils, pourquoi la souffrance ? », ou « La foi n’est-elle pas une béquille ? » Il existe plein de questions vraies d’autres ne peuvent être que prétextes.

Il est important de se défendre et convaincre. 1Pierre 3.15. Nous devons être prêts, donc avoir réfléchi à certaines questions. 2 Cor. 5.11 « Nous cherchons à persuader… », Ac 2 :40 ;17 :4 ; 18 :4.

Il ne faut pas attaquer ou dénigrer. 2 Cor.13.8

Le Seigneur ne nous donne pas de la force pour attaquer les autres, mais il nous en donne seulement pour la vérité, pour parler de l’Evangile.

Pourquoi défendrions-nous notre foi ? Parce que nous ne pouvons pas nous en empêcher. Les hommes politiques défendent leurs idées, leurs promesses, avec vigueur. Nous qui connaissons le Seigneur qui nous a donné la paix, la joie de vivre, comment ne serions-nous pas plus encore plein d’enthousiasme pour défendre ce Dieu extraordinaire ?

Nous sommes convaincus de la validité et de l’importance de l’Evangile, donc nous allons le défendre !

Nous recevons cela dans notre relation avec Dieu, et nous voulons que les autres reçoivent la même chose.

Si quelqu’un nous demande : « Qu’est-ce que la vérité ? » Jean 18:38, nous répondons que la vérité, ce n’est pas notre foi, notre religion, notre doctrine, mais une personne.

Nous n’avons pas la réponse à toutes les questions et avons le droit de le dire. Si un sujet ne trouve pas de réponse, cherchons donc à comprendre nous-mêmes.

Jésus ne répondait pas toujours aux questions ou répondait à côté. Par exemple, il n’a rien répondu à Pilate Jean 18:38. Ou quand des pharisiens ont demandé à Jésus : « de quelle autorité fais-tu cela ? » (Mat.21.23), Jésus leur a répondu : « Je vais vous répondre si vous me répondez d’abord ». Les pharisiens n’ont pas voulu répondre, alors Jésus non plus ne l’a pas fait (v.27).

Répondons, mais évitons des discussions folles et inutiles. Tite 3.9, 1Tim 6 :5

3 Si nous avons la possibilité de partager l’essentiel.

Que dirons-nous ? Actes 5.20 : « Allez… et dites au peuple toutes les paroles de cette vie ».

Quelquefois nous devons nous taire, mais quand nous avons à dire l’essentiel, il faut dire, partager, proclamer l’Evangile ! En effet, l’Evangile est une réalité un fait, il est vital.

Expliquons donc que nous sommes tous pécheurs, coupables et condamnés à mort devant Dieu, car Dieu est juste. Mais Dieu nous aime et a envoyé Jésus, qui était sans péché mais est mort pour prendre sur lui notre mort. Donc nous en avons fini avec cette condamnation qui était sur nous.

Nous aurons des occasions personnelles et collectives d’en parler.

Exemples de personnes amenées à Christ, et qui ont eu une grande influence sur d’autres : Pierre, amené à Jésus par son frère André. Billy Graham, amené à l’Evangile par un ami, et ensuite par son témoignage et ses prédications des millions de vies ont été changées.

Parfois il y a des moments à saisir au vol, pour nous-mêmes, quand nous sentons que nous devons tout arrêter pour venir devant le Seigneur, lui parler… C’est la même chose quand nous avons une conversation privilégiée avec quelqu’un, il faut savoir mettre de côté ce que nous avions à faire et continuer cette conversation.

2 pièges, qui sont deux extrêmes :

– Parler de Dieu n’importe comment, sans faire attention à l’autre.

– Avoir peur d’en parler, de prononcer même le nom de Dieu, ou de Jésus. (La foi appartiendrait au domaine du privé dit-on actuellement en contradiction avec les droits de l’homme, Articles 18 et 19 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de répandre, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »…).
4 Si nous rencontrons une personne qui souffre énormément.

Il faut prier pour elle, pleurer avec elle, avoir de la compassion, nous ne pensons pas à « son salut ».

Prier parce qu’on sait que Dieu l’aime et va agir.

Quand Dieu aura agi, nous aurons peut-être l’occasion de parler, d’expliquer, ou peut-être pas. L’amour de Dieu a été déposé dans nos coeurs pour les autres. Il faut se rappeler que Dieu agit, qu’il est fort et puissant, capable de guérir physiquement, psychologiquement, de changer les circonstances.

Nous aurons plein d’occasions de rencontrer des personnes qui souffrent. Il faut leur dire que nous prions pour elles.

Mais faisons attention à l’orgueil, ne nous attribuons pas ou n’attribuons pas à notre prière l’action de Dieu.

Matthieu 6, la fin du « Notre Père » dit : « Car c’est à toi qu’appartiennent…. » Ce n’est pas grâce à notre piété ou à notre prière que des choses se passent dans la vie de ceux pour qui nous avons prié.
5 Si nous sommes chez nous…

Si nous n’osons pas parler, si nous croyons que les choses sont bloquées ou tout simplement quand nous pensons à ceux qui nous sont proches, que faire pour que l’Evangile qui nous tient à coeur progresse ?

PRIER !! En effet, le partage de l’Evangile n’est pas seulement une discussion, mais un combat spirituel. 2 Cor. 4.4 parle des « gens sans foi dont l’intelligence a été aveuglée par le dieu de ce monde ».

Nous n’avons pas à lutter contre des personnes, mais contre les « puissances spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes ».(Ephésiens 6.12).

Paul était volontaire, bouillant, fonceur. Et pourtant il a dit : « Priez aussi pour moi, afin que Dieu mette sa Parole dans ma bouche. Alors j’annoncerai avec courage le mystère de la Bonne Nouvelle. Je suis le porte-parole de la Bonne Nouvelle, et pour elle, je suis attaché avec des chaînes. Priez pour que je parle avec courage, comme je dois le faire… » (Éphésiens 6.19-20). Nous devons nous aussi prier pour cela, qu’on puisse parler de l’Evangile avec assurance quand c’est le moment.

Exemple d’Hudson Taylor, qui a annoncé à sa mère sa conversion, quinze jours après qu’elle se soit produite. Mais sa mère le savait déjà. En effet, le jour de la conversion de son fils le Seigneur l’avait poussée à prier pour lui et ensuite lui avait donné la conviction qu’il était sauvé.

Qu’est-ce qui va nous pousser à prier ? Notre relation avec Dieu qui va nous donner l’amour pour les autres.

Partageons l’Evangile par :

– notre présence « lumineuse » et « salée ».

– notre persuasion contagieuse

– notre partage du fait de l’Évangile

– notre appel à la puissance de Dieu.

– notre prière persévérante.

sachant que tout commence dans notre relation avec Dieu.