Notre engagement durable avec Dieu

Catégories : Paroles de dimanches

Marc 12.13-17

Des pharisiens cherchent à piéger Jésus parce qu’il dit des choses inhabituelles pour la religion de l’époque.

La réponse de Jésus (v.17) : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » les laisse dans l’étonnement.

Quelques définitions du mot « rendre » :

– donner ce qui est dû ou attendu.

– restituer à son propriétaire.

– remettre à un destinataire.

– rétrocéder à quelqu’un.

– manifestation physique ou affective de donner en retour.

Qu’est-ce que je dois rendre à Dieu ?

On cherche souvent à recevoir quelque chose de Dieu : une réponse à nos prières, un soulagement dans la souffrance…

Mais il y a un contexte d’interaction : il ne s’agit pas seulement de recevoir, mais aussi de donner.

Il nous faut rendre à Dieu notre vie tout entière, et tout ce que nous faisons par la suite en découle.

En tant que chrétien, notre devoir est de donner à Dieu notre vie.

Marc 12.28-31

Jésus est encore en interaction avec les pharisiens, les scribes, qui lui demandent quel est le premier des commandements. Dans la réponse de Jésus, on trouve notre coeur, notre âme, notre intelligence, notre force. Tout cela, c’est l’essence de notre vie.

Dans Romains 6.13, Paul nous exhorte à nous livrer nous-mêmes à Dieu.

En tant que chrétiens, nous sommes des personnes rachetées : Jésus a payé le prix ultime. Il s’est donné pour nous, c’est donc possible pour nous de nous donner à lui.

Nous sommes invités à manifester cela dans notre vie, et notre attitude de tous les jours, appelés à être en communion avec Dieu, mais pas dans une communion qui nous coupe du monde.

Tous les membres de notre corps, et tout notre coeur doivent être donnés à Dieu.

Nous avons chaque jour à prendre position dans la façon dont nous nous approchons de Dieu et utilisons tout ce qu’il nous a donné (yeux, tête, énergie, temps…).

Romains 12.1-2

C’est une invitation à « poser notre vie sur l’autel » : toute notre existence, nos choix, nos achats…, à la lumière de notre relation avec Dieu. Nous faisons face à beaucoup d’invitations à dépenser, à consommer. En dépit de toutes les sollicitations à vivre autrement, Dieu attend que nous nous donnions à lui, que chaque jour nous nous mettions consciemment à sa disposition, dans tous les événements de notre journée.

C’est ce qui est agréable à Dieu : le garder dans nos pensées, nos choix, nos actions.

Il y a plusieurs façons de « donner » notre coeur : prenons l’exemple des rois d’Israël. Trois témoignages sont donnés sur eux.

1 Ceux qui font ce qui plaît à Dieu : David, Josaphat ont orienté leur coeur à chercher Dieu et à marcher dans l’obéissance.

2 Ceux qui n’ont pas respecté Dieu : Joram, Achab. Tout est parti de leur coeur ; ils ont souvent suivi les coutumes des pays voisins.

C’est un témoignage négatif.

3 Ceux qui faisaient ce qui était droit, mais dont le coeur n’était pas droit, comme Amatsia. C’était une obéissance machinale, qui ne partait pas de leur coeur ; ce n’étaient que des actions, et non un « sacrifice posé sur l’autel ». Leur coeur n’était pas sans partage.

Dieu nous veut tout entiers, contents dans la situation où nous sommes. Nous pouvons vivre quelque chose de fort avec Dieu soit dans des moments de quiétude, soit dans des moments où nous sommes plus sur le devant de la scène.

Dieu veut être au centre de chaque expérience.

Marc 12.42-44 : La veuve avait mis tout ce qu’elle possédait. Elle avait fait plus que les autres, car l’attitude de son coeur donnait plus de valeur à son don. Les autres donnaient davantage en quantité, mais moins en qualité.

Notre raison d’être : Connaître et découvrir Dieu, et l’adorer en esprit et dans notre service.

Notre relation avec Dieu n’est pas informelle. Il est notre ami, et en même temps le Dieu qui a créé l’univers. Cela dépasse notre entendement. Nous lui devons respect, émerveillement. Dieu peut intervenir de façon dramatique dans notre vie. Mais parfois aussi ce qu’il fait prend du temps, les choses se tissent peu à peu.

C’est un engagement durable que Dieu a pris avec nous. Il nous invite aussi à prendre un engagement durable avec lui, à ne pas vivre au rythme des sensations fortes. Notre vie n’est pas un sprint, mais une course de fond.

Dans cet engagement, nous avons besoin de prendre du temps pour chercher le Seigneur.

Dans le désert, Israël devait ramasser chaque jour de la manne, sans en garder pour le lendemain. Ceux qui ont voulu en garder l’ont vue pourrir. C’est une image de l’invitation que Dieu nous donne de faire l’effort de le chercher tous les jours. Ce que j’ai reçu de Dieu aujourd’hui ne suffira pas pour demain.

Dieu a déjà fait pour nous plus que nous ne pourrons jamais mériter. Parfois nous avons le sentiment que ce n’est pas assez, que Dieu pourrait faire plus. Mais déjà ce qu’il a fait est si grand ! Il nous a donné le salut. Nous avons parfois besoin de nous dire : « Je suis sauvé, c’est merveilleux ! », malgré les circonstances, les attentes, les aspirations que nous pouvons avoir (qui sont importantes aussi pourtant, car nous sommes en mouvement). Dieu a changé mon nom, et cela change tout !

Dieu fait pour nous tous les jours des choses dont nous n’avons pas conscience. Nous cherchons Dieu tous les jours. Dieu nous demande d’avoir soif, bien sûr. Mais nous sommes limités par nos péchés, nos sens, notre coeur, et nous devons donc savoir qu’il n’est pas possible d’atteindre la perfection dans notre relation avec Dieu ici-bas. Il nous faut reconnaître cela pour éviter le découragement, le jugement vis à vis des autres… Dieu se manifeste de toutes sortes de façons différentes pour chacun, mais nous pouvons avoir un partage ensemble, nous encourager les uns les autres.

On ne peut pas tout savoir, tout expliquer. Cela fait partie de la confiance que nous accordons à Dieu.

Quand Dieu pense à l’intimité avec nous, c’est une relation de coeur. Nous ne pouvons pas vivre une relation intime avec Dieu si nous voulons seulement un peu de lui. Dieu veut notre coeur. C’est là que notre pensée se forme, c’est à ce niveau-là que Dieu nous attend.

Pour se donner à Dieu, il faut la volonté, prendre la décision d’obéir à ce que nous connaissons de lui. Cela entraîne parfois une séparation, une position différente du courant ambiant (valeurs, choix…).

La transformation de notre intelligence est l’oeuvre de toute une vie.

Psaume 19.8-12 « Pour qui les observe (les règles du Seigneur) l’avantage est grand. » (v.12).