Choisissons d’être une bonne terre

Catégories : Paroles de dimanches

Matthieu 13.3-9 ; 18-23

– Quelle est mon attitude par rapport à la Parole de Dieu ? Par rapport à ce qu’Il me dit ? Nous avons souvent envie de dire : « Cela ne me concerne pas ».

Mais cette parabole du semeur est pour nous aussi, et pas seulement pour ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur.

– Qui est ce semeur qui sort ?
Jésus, d’abord. Il est sorti d’un endroit confortable pour venir annoncer la Parole de Dieu. Venir sur terre était une démarche « violente » pour lui : il est venu se confronter avec le péché. Il a semé la Parole de Dieu, la semence a grandi et a donné du fruit.
Maintenant, c’est chacun d’entre nous. Quand nous disons une parole du Royaume, nous faisons office de semeur, nous dispersons la semence autour de nous par notre vie, notre parole, et Dieu s’en occupe ensuite ; naturellement, cette semence va porter du fruit.

Le semeur sème parce qu’il sait qu’un plant va germer et donnera du fruit. Soyons dans la même attitude de confiance.

– Quelles sont les différentes attitudes que nous pouvons avoir face à la Parole ?

1) Verset 19 : « comprendre  » = « accepter », « accueillir ».

Une situation terrible que nous ne voulons pas vivre : avoir la Parole à portée de coeur et se la laisser voler par le diable. Nous ne voulons pas être un homme, une femme qui oublie les paroles qui viennent de Dieu. Comment faire ? Tout simplement, avoir notre coeur ouvert pour accueillir la Parole. Laissons-nous faire, comme la pâte se laisse modeler par le potier.

Ce n’est pas toujours évident car il y a des paroles que nous avons tendance à refuser. Par exemple : « créature merveilleuse » (psaume 139.14) ; nous pouvons avoir des tas de raisons de rejeter cette parole. Ou : « J’ai été crucifié… c’est Christ qui vit en moi… Je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé… » (Galates 2.20). Si nous accueillons cette parole, elle change tout dans notre vie.

Il faut une démarche de désir, de volonté, que nous exprimons au Seigneur.
Parfois nous lisons et oublions : nous n’étions pas concentrés, nous n’avons pas accueilli la Parole.

2) Versets 20-21

Dieu ne nous promet pas un chemin sans obstacle. Mais il nous promet d’être avec nous.

« Le malheur atteint le juste, mais le Seigneur l’en délivre toujours ». (Psaume 34.20).

Il nous faut être patient et persévérer dans l’épreuve. Tout à coup, nous avons une épreuve à traverser, et si nous sommes découragés, nous allons perdre le bénéfice qui est au bout du chemin. Le Seigneur nous tire du « bourbier du découragement » (Voir « Le voyage du Pèlerin », par John Bunyan). Il fait grandir notre foi, nous fortifie si nous allons jusqu’au bout. Sinon nous risquons de renoncer ou de vivre avec une foi étriquée.

Il nous faut croire que Dieu est avec nous, continuer à mettre notre confiance en Lui.

3) Verset 22

La terre semble être bonne, avec un potentiel, mais elle est bien encombrée : des graines mauvaises grandissent et étouffent la Parole. Les soucis de la vie peuvent nous envahir et étouffer la Parole. On ne fait plus attention à elle, on finit par douter d’elle. « Est-ce que Dieu va combler nos besoins, être notre sécurité. A-t-il réellement dit….? »

Le Seigneur nous dit de ne pas nous inquiéter. Notre vie ne doit pas être la poursuite de ce que Dieu promet de nous donner.

L’antidote : se tourner résolument vers les promesses de Dieu et les accueillir. Savoir que Dieu est notre refuge, la réponse à notre souci. Nous pouvons écarter nos soucis par les promesses de Dieu et nous concentrer sur Lui.

4) Verset 23

Il s’agit ici de celui qui s’imprègne de la Parole de Dieu, en comprend les implications et l’accepte

Le fruit que nous porterons dépend de notre accueil de la Parole de Dieu, de la manière dont nous saisissons ce que Dieu veut nous dire. Laissons Dieu nous parler dans des temps mis à part, nous corriger aussi. (comme le potier qui enlève des cailloux : ceux-ci le blesseraient et le pot serait raté). La Parole de Dieu peut en effet nous corriger.

Ce que nous promet le Seigneur, c’est que nous porterons du fruit.

Un grain de blé produira au minimum 30 grains de blé.

Ce que nous portons a une force de vie extraordinaire si nous le semons autour de nous. C’est un processus naturel. Il faut simplement accueillir. Il en est de même de notre vie quotidienne que du salut : si nous accueillons, il se passera quelque chose.

Exemple : le bonsaï . Il s’agit d’un arbre normal qui devrait pousser comme les autres, mais on l’en empêche. Nous pouvons être comme cela avec la vie qui est en nous : nous pousserons quand même, mais nous ne grandirons pas vraiment

Si nous accueillons, si nous laissons la vie de Dieu, la Parole de Dieu agir dans notre coeur, nous grandissons, et nous portons du fruit.

Ne laissons pas le malin voler la Parole dans notre coeur.

Persévérons dans l’accueil de Dieu. Écartons les soucis, l’attrait des richesses, qui étouffent la Parole. Mettons en priorité le Seigneur dans nos vies. Centrons notre vie sur Dieu, accueillons-le de plus en plus.

Nous voulons tous faire partie de ce dernier exemple : notre désir, c’est Dieu, sa Parole. Mais si nous nous reconnaissons davantage dans un autre exemple de cette parabole, le Seigneur nous dit : « C’est toi qui choisis la terre que tu veux être. » Disons au Seigneur : « Je veux être la bonne terre, enlève la rocaille dans ma vie, ( je ne peux pas le faire moi-même), pour que la foi s’enracine profondément en moi. » Je veux être un coeur qui soit comme une bonne terre, qui accueille ta Parole. »

Le Seigneur fera son oeuvre en nous, pas à pas Ce sera un processus naturel qui vient de Lui.