Luc 1.11-20, 57, 76-80 ; Matthieu 11.2-11,14 ; Malachie 3.23.
Qui est Jean-Baptiste ?
Si Jean-Baptiste pouvait passer pour un personnage étrange ( il se nourrissait de sauterelles et était vêtu de peaux de chameau…), nous pouvons voir en lui un modèle, et le suivre.
– Jean-Baptiste a eu une naissance exceptionnelle, mise « en sandwich », en quelque sorte, avec celle de Jésus, et les deux sont un peu « composées des mêmes ingrédients ». Jean-Baptiste est a priori le cousin de Jésus.
Nous avons un couple qui ne peut pas avoir d’enfants. Un ange apparaît. Elisabeth devient enceinte. Zacharie se retrouve muet jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste.
Le prénom « Jean » signifie : « le Seigneur a fait grâce ».
Zacharie a prophétisé sur l’enfant qui venait de naître.
Jean-Baptiste est né dans une famille un peu illustre. Zacharie et Elisabeth sont de la descendance d’Aaron. Zacharie était prêtre dans le temple et faisait le service quand l’ange lui est apparu.
– Jean-Baptiste a eu une mission exceptionnelle. Il a été comparé à Elie. C’est le précurseur du Messie (Malachie 3.23 ; Esaïe 40.3).
Il ouvre la porte d’une nouvelle ère.
– Jean-Baptiste a eu une réputation exceptionnelle. Pour certains, c’est un fou, un « roseau agité par le vent » (Matthieu 11.7).
Mais pour Jésus, il n’y a pas de plus grand personnage que Jean-Baptiste. (Matthieu 11.11). Jean-Baptiste est plus qu’un prophète, c’est un précurseur. Il est de l’ancienne alliance et voit la nouvelle alliance. Il ne va pas assister à la mort de Jésus, à sa résurrection, à la venue du Saint-Esprit lors de la Pentecôte…Mais il a « salué » tout cela de près.
Jean-Baptiste est mort comme sont morts beaucoup de prophètes : il a été tué (décapité par Hérode).
Quel est le message de Jean-Baptiste ?
Jean 1.23-37 ; Jean 3.26-36 ; Actes 18.24-19.7
Jean-Baptiste dit : « Je viens avant quelqu’un qui est plus grand que moi, pour préparer le chemin du Seigneur. » Jean-Baptiste est donc quelqu’un qui prépare les choses, qui fait la place pour Jésus. Jean-Baptiste doit diminuer pour que Jésus croisse.
Le message de Jean-Baptiste, c’est l’Evangile avant l’heure: « Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». (Jean 1.29). C’est Jean-Baptiste qui a prononcé cette phrase. C’est très fort. C’est l’Evangile.
On parle toujours de Pierre qui, à la question de Jésus « Qui dites-vous que je suis ? » a répondu « Tu es le Fils de Dieu »,(Matthieu 16.16), mais il n’était pas le premier à le dire. En effet, Jean-Baptiste a dit : « J’atteste qu’il est le Fils de Dieu ». (Jean 1.34).
Jésus est venu d’en haut, Jean-Baptiste, vient de la terre. Dit Jean-Baptiste lui-même ! (Jean 3.31).
Jean-Baptiste doute seulement à un moment, quand il est en prison, parce que pour lui le Messie venait établir immédiatement le royaume de Dieu. Il demande donc : »Est-ce toi… ou devons-nous en attendre un autre ? » (Matthieu 11.4).
Jésus le rassure dans cette attente.
Indépendamment de ce moment, Jean-Baptiste avait un message très clair. Apollos, l’un de ses disciples, annonçait avec exactitude la voie du Seigneur (Actes 18.24-26).
Paul a rencontré quelques disciples, gens déjà mûrs dans la foi, même s’ils ne savaient pas tout. (Actes 19.1-7). Jean-Baptiste annonce Jésus, l’Evangile, le pardon, la foi qui sauve.
Jean-Baptiste nous interpelle
Esaïe 40.3-4
– « Je suis là pour préparer le chemin, pour abaisser les montagnes. » Ces paroles annoncent peut-être 2 Cor.10.5 « Nous démolissons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu… » Si un doute survient, nous devons le balayer, le renverser en disant : « Je ne veux pas ruminer ce doute ». Ça commence dans nos coeurs, nos vies, puis ça atteint l’extérieur.
Nous abaissons les montagnes qui s’élèvent contre notre foi.
– Combler les vallées. Nous pensons à la « vallée de l’ombre de la mort » (Psaume 23.4). Cela peut être la dépression, le découragement, la maladie. Nous avons à lutter pour que ces vallées ne soient pas des moments de chute libre, d’accablement pour nous et notre entourage.
Dans la confiance en Dieu, il se passe des choses.
– Redresser ce qui est tortueux (Jérémie 17.9), dans nos coeurs, nos pensées. Le Seigneur est capable de changer nos coeurs.
Proverbes 4.23 : « Garde ton coeur plus que toute autre chose ». C’est en effet là que tout commence : les pensées mauvaises, impures, le ressentiment qui peut mener à la haine.
Jean-Baptiste disait ce qui était droit, et il en est mort. (Il avait dit à Hérode qu’il n’avait pas le droit de prendre la femme de son frère, Matthieu 14.4).
Nous devons, dans nos coeurs et à l’extérieur, nous en tenir à ce qui est droit.
La fidélité et l’exactitude du message de Jean-Baptiste.
« Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».
Nous sommes libres d’accepter ou non ce que Jésus a fait. Si nous acceptons, une digue se dresse contre le péché, même si celui-ci est toujours présent.
« Celui qui croit a la vie éternelle » (Jean 3.36).
Ce sont des paroles claires qui vont porter du fruit jusque dans la vie éternelle.
Le message de notre bouche et de notre vie intérieure, le coeur et les actes, doivent concorder et être clairs. Avec l’aide du Seigneur, tout concordera de plus en plus. Disons ce que le Seigneur a à dire. Préparons le chemin du Seigneur.
Avec lui, il est possible d’être changé et d’apporter de bonnes choses autour de nous.