Luc 11.37-44
Ce qui met Jésus hors de lui, ce sont les scrupules des pharisiens à s’acquitter des moindres détails de leur devoir de bons juifs. Jésus va pointer du doigt ce qui leur manque à l’intérieur. En effet, l’intérieur reste sale, impur. Les pharisiens ont une apparence pieuse mais sont au fond hypocrites. Jésus dit qu’ils sont comme « des tombeaux blanchis ».
Jésus se fait l’écho des prophètes de l’Ancien Testament. Les hommes rendent un culte à Dieu, font des sacrifices, mais leur coeur est plein de rapine. Les prophètes rappelaient au peuple que la justice envers le pauvre, le faible, la compassion étaient les devoirs à accomplir. C’était plus important que les sacrifices et les rituels. La pharisiens sont dans la même lignée que ce que leurs pères avaient fait avant. Les exigences de pureté, de justice sont impraticables, mais Jésus cherche à ouvrir les yeux des pharisiens sur le fait que leur compréhension des lois et des sacrifices est erronée.
Matthieu 5.21
On peut avoir l’apparence de l’obéissance, mais la loi n’est pas respectée si à l’intérieur il y a des désirs de vol… Il faut respecter, mais avoir aussi les bonnes dispositions intérieures. C’est la sainteté de Dieu lui-même qui est en jeu. La sainteté de Dieu nous motive à le respecter, à l’adorer.
1 Pierre 1.14-17
Les pharisiens ont la volonté d’obéir à Dieu mais ils ont confondu leur pureté à eux, rituelle, avec la pureté intérieure, la sainteté qui correspond à la justice et à l’amour de Dieu. Ils ont favorisé la pureté des mains par rapport à la pureté du coeur. Or on ne peut séparer la pureté extérieure de la pureté intérieure.
Dieu manifeste sa jalousie en rapport avec sa sainteté : Ouza, qui a retenu le coffre qui allait tomber a été foudroyé, Nadab et Abihu qui avaient porté du feu étranger sur l’autel sont morts. Cela peut nous choquer mais ça nous montre que la sainteté de Dieu n’est pas à prendre à la légère.
Jésus semble prendre des libertés par rapport aux règles : il ne se lave pas les mains, touche les malades, mange avec des pécheurs… C’est choquant pour les pharisiens. Jésus ne cesse pas d’être pur, il montre que ces gestes ne peuvent être qu’une image de ce qui se passe à l’intérieur. Pratiquer la justice, aimer la miséricorde, marcher avec Dieu, c’est ce qui est demandé. Jésus ne juge pas les pratiques des pharisiens, ne critique pas mais condamne la préférence des pharisiens pour ces règles au détriment de l’amour. Ce que le sabbat signifie est voilé pour ces hommes, aussi.
Jésus rend praticable la loi, les siens sont rendus aptes à un culte perpétuel. La pureté rituelle est caduque, mais l’exigence de la pureté du coeur demeure.
Dieu est saint, nous sommes appelés à être saints. Dieu donne l’Esprit Saint à ses rachetés. Si le Saint-Esprit vit en moi, je ne peux pas l’ignorer.
Nous avons à faire tous nos efforts, à vouloir nous soumettre à la volonté de Dieu, chercher à le connaître et lui obéir. En aimant Dieu et notre prochain, nous obéissons à la loi. Dieu veut notre participation, notre volonté. Il nous demande juste de faire un pas. La sanctification, c’est lui qui va la faire en nous.
Mais parfois on peut oublier ce qui est le coeur de notre foi et s’occuper de petits détails. Les pharisiens voulaient faire plaisir à Dieu mais passaient à côté. Quant à nous, nous sommes souvent nonchalants et en faisons moins que les pharisiens.
1 Thessaloniciens 5.16-23
Timothée Saltzemann