Notre vision de qui est Jésus

Catégories : Paroles de dimanches

Il y a beaucoup de façons différentes de voir Jésus, autant que de façons de l’accueillir. En effet, on va l’accueillir selon comment on le voit. (stratège, prophète, Fils de Dieu, Dieu lui-même…)

Comment est-ce que je vois Jésus ? C’est une question essentielle.

Matthieu 21.1-11, 14-16 Apocalypse 19.11-21 ; Marc 11 ; Luc 19 ; Jean 12. Dans Matthieu 21, c’est l’apothéose de la renommée de Jésus.

Voici des façons différentes de voir Jésus.

–  Celle des pharisiens, pour qui Jésus est un personnage méprisable (EsaÏe 53.3). Jésus n’a aucune importance. Il sera injurié lors de sa crucifixion, et juste après son entrée triomphale à Jérusalem. Pourquoi juste à ce moment ? Mattheiu 21.10-11 : A la question « Qui est cet homme  ? » , la foule répond que c’est le prophète. Il n’est que le prophète, pas le roi. On aime bien les prophètes, en général, mais Jésus vient aussi en roi, il veut régner sur nos coeurs.

–  Zacharie 9 dit   » Voici ton roi… » Il annonçait Jésus qui allait venir sur un ânon. Beaucoup de rois, de grands personnages, utilisaient cette monture, mais cela montre quand même l’humilité de Jésus, et on voit qu’il vient en paix, pas en guerre. Il apportait une paix qui dépasse toutes les circonstances qu’on peut vivre. Jésus est le « serviteur souffrant » qui allait souffrir et mourir. C’est un roi humble qui annonce la paix, qui vient pour aller jusqu’au sacrifice de la croix, un roi qui meurt pour ses sujets. ( Zacharie 9.9-10).

–   Dans l’Apocalypse, c’est complètement différent. Jésus est juste et victorieux. Monté sur un cheval blanc, il vient juger les nations et établir son royaume. Il a un sceptre de fer, qui révèle une autorité sans partage. Les juifs attendaient ce roi qui allait vaincre les romains, donc un guerrier sur un cheval. Jésus va combattre tout ce qui s’oppose à Dieu, à la pureté, au bien. ll va supprimer tout ça pour apporter son règne de paix. Il est le Roi des rois, plus grand que tous les empereurs réunis.

Il faut comprendre que ces deux dernières façons de voir Jésus sont à mettre ensemble. En effet, la Bible nous dit que Jésus, c’est les deux. Il est venu sur un ânon, il reviendra sur un cheval. Genèse 49.8-12  : Il est le lion de Juda. Mais il est aussi l’agneau de Dieu qui se laisse mener à abattoir. Les deux sont à mettre en équilibre.

Si on considère Jésus comme un être humain, on va l’accueillir comme tel. Si on le considère comme un prophète, ça peut signifier qu’on ne veut pas qu’il règne dans nos vies. Si pour nous il est seulement un serviteur apportant la paix et le pardon, l’amour, il ne sera pour nous qu’un esclave au service de nos caprices. On enlève alors toute une partie de qui est Jésus. Si c’est seulement un lion terrifiant qui rugit devant nous, on le verra comme le  personnage de la parabole (« Je sais que tu es un homme terrible… »)  On va avoir peur de lui, le considérer  comme dur, un tyran. Alors on lui fera un accueil distant, de crainte, et pas un accueil de coeur.

Jésus est à la fois ce serviteur et ce roi, ce lion et cet agneau, celui qui nous aime et celui qui  nous juge, qui veut que le mal en nous disparaisse. On ne se rend pas vraiment compte de la gravité du mal en nous.

Accueillons-le comme il se doit, avec reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour nous, et en même temps avec crainte (pas avec peur) et tremblement. Honorons-le comme le roi qui est juge et qui revient, avec qui on a établi une relation d’amitié.

Ce Jésus, qui est-il ? Qu’est-ce qu’on va répondre à cette question ? Aurons-nous honte (dans le milieu du travail, par exemple), allons-nous dire « un prophète, un petit prince humble monté sur un ânon, un terrible roi, un juge sur un cheval ? »

Avons-nous à réajuster  notre vision de qui est Jésus ?