Esaïe annonce le salut

Catégories : Paroles de dimanches

Esaïe 40.1-12

Esaïe a proclamé  la délivrance du peuple. Esaïe 39 : il prévient Ezéchias que Juda sera déporté à Babylone. La déportation d’Israël avait été proclamée, ainsi que le retour des peuples d’israël et de Juda.  Cela a été fait dans un esprit de consolation pour réconforter le peuple en esclavage et celui qui doit s’y attendre. Le temps d’exil aura une fin. Ce retour d’exil est  présenté comme un nouvel exode. Lors de l’exode d’Egypte, Dieu, par Moïse, a délivré son peuple, qui a ensuite passé 40 ans dans le désert. Ici,  le désert est aussi présent. Il faut raser les montagnes… C’est comme si ce nouvel exode s’annonçait plus facile, car tout sera tracé, balayé, aplani devant le peuple. Cela donne l’impression d’un retour facile.

Le thème du nouvel exode est  souvent utilisé car il est proche du thème du Messie qui va venir libérer son peuple de l’esclavage. En effet, la gloire si éclatante, la puissance si incroyable ne peuvent pas être attribués seulement à ce peuple à cette période. Esaïe parlait de quelque chose de plus vaste.

Esaïe compare souvent Israël à un désert. Le désert représente le peuple. Il y a des choses à dégager, des montagnes à abaisser, un chemin qui doit être préparé pour l’Eternel. Jean-Baptiste a repris cela pour lui-même, Le peuple est invité à travailler à ce chemin. Si Israël est un désert, il est rude, aride, incapable de recevoir Dieu comme son sauveur, Il doit travailler pour l’accueillir. Jean-Baptsite prêche la repentance, un réel regret de ses péchés pour préparer son coeur dur à recevoir le Seigneur.

Dans Esaïe 35, il est dit que le désert va fleurir, et que des sources vont jaillir. Tout ce travail doit préparer le terrain pour que la vie puisse être accueillie et jaillir. La peine est payée, le temps fixé pour le retour est arrivé. Dans la perspective du Messie, c’est différent, ce n’est plus le peuple qui paye, mais le Sauveur. Il a expié le péché du peuple, son oeuvre est largement suffisante pour qu’il n’y ait plus rien à payer.

L’oeuvre faite dans nos coeurs est à la fois facile et difficile. L’exode a été plus facile que les autres, mais en même temps pas si simple, car c’était au peuple de renverser les montagnes. On accepte le salut sans presque rien à faire. Mais dans la vie chrétienne il y a des choses à travailler pour notre sanctification. Nous sommes toujours confrontés à des choses difficiles.

Esaïe annonce le  salut, donc une bonne nouvelle. Et tout de suite après, il dit que l’homme est comme l’herbe. Tout en étant sauvés, chrétiens, on reste herbe, soumis aux lois physiques, lois dictées par la mort, la maladie, perte de travail, conflits… Nous sommes attachés à notre nature qui se dessèche. Dieu rappelle cette réalité à des gens en passe d’être dans l’exil, devant des souffrances, tout en annonçant une bonne nouvelle.

Dans les versets suivants, nous avons tout un développement sur qui est Dieu. Dieu parle et pose des questions aux hommes, comme il l’a fait à Job. Dieu se replace face aux hommes et aux idoles comme le Dieu créateur, maître de l’univers. La tendance du peuple, et la nôtre, dans des circonstances où nous sommes soumis aux difficultés de la vie, est d’oublier Dieu, qui il est. En rappelant qui est Dieu, et  que l’homme n’est que herbe, on ne peut pas contester avec notre créateur et accuser Dieu d’une souffrance qui n’est pas son oeuvre, même s’il permet des choses. Dans la marche chrétienne, on est aussi en exode, on est passé par la Mer Rouge, le baptême, et le pays promis est encore devant nous, les promesses liées à notre libération ne sont pas toutes encore données. Il faut abaisser les montagnes : abaisser l’orgueilleux en disant  « toute chair est comme l’herbe« . Tous les hommes sont égaux, peu importent la richesse et la gloire. Les orgueilleux sont rabaissés, les autres élevés.

Dans les situations difficiles, il faut éviter le réflexe de les lier au péché (le nôtre ou celui des autres), comme dans l’histoire de l’aveugle-né. Les souffrances et Les difficultés surviennent, et ne sont pas un châtiment.

Le message de libération est proclamé, celui du salut en Jésus, et dans Apocalypse il est dit qu’il n’y aura plus ni souffrance ni cris.

Dieu est le seul à pouvoir annoncer ce qu’il a fait, il ne partage pas sa gloire. Il est le créateur qui s’est humilié pour nous rejoindre, le berger qui va rassembler et conduire son peuple. Il est mort pour nous, pour nous rendre capables d’abaisser les montagnes.

2 Pierre 3

 

Timothée Salzemann