Aimer Dieu, les autres, soi-même

Catégories : Paroles de dimanches

Si on aime Dieu, on va être reconnaissant. Si on s’aime soi-même, on va prier pour soi, et on va aussi prier pour les autres, un cercle restreint, puis plus loin.

Il peut y avoir un déséquilibre d’un côté ou de l’autre.

Luc 10.25-28

Marc 12.28-34

1 jean 4.7-11

Jean 13.34-35

Dans la Loi, il est question d’aimer. Le scribe (dans le premier texte) a tout de suite trouvé dans l’Ancien Testament ce qu’il fallait faire.Deutéronome 6 ; Lévitique 19.  L’essentiel, c’est cela :  Dieu est seul, c’est lui seul que nous devons aimer. Jésus ne rajoute rien d’autre.

Dans le 2ème texte, les pharisiens tendent des pièges. Jésus répond la même chose que le spécialiste de la Loi, qui va d’ailleurs le féliciter (les rôles sont inversés). Une différence : le scribe oublie les mots « de toute votre âme ». Il y a suivant les passages des parties du verset qui ne sont pas là. Le mot « coeur », lui,  est toujours là.  Mais quand Jésus dit : « votre coeur, pensée, âme », cela signifie aimer Dieu avec toute notre vie. Toutes nos activités sont impliquées dans le fait d’aimer Dieu. Aimer, ce n’est pas être béat devant toute chose, c’est dire la vérité, refuser ce qui est mal (chez un ami, par exemple, comme Dieu, qui nous reprend, car il est amour mais ne supporte pas le mal en nous).

Qu’est-ce qui est le plus important ? Aimer Dieu. Mais ce ne serait pas possible si Dieu ne nous avait pas aimés en premier. Alors que nous ne l’aimions pas, ou même peut-être le haïssions, Dieu nous aimait. Il nous aime et cet amour est plus fort que tout. Si nous nous en rendons compte, une seule réponse est possible : l’aimer. Plus on le connaît, plus on l’aime. Si Dieu nous aime tant, c’est qu’on est aimable. On peut donc considérer que nous pouvons nous aimer nous-mêmes. Dieu nous aime malgré nos fautes, nos coeurs tordus, nous sommes précieux à ses yeux.

Si Dieu nous aime tels que nous sommes, nous pouvons aimer les autres tels qu’ils sont. Ce n’est pas mystique, c’est quelque chose qui se concrétise : essayer de comprendre l’autre, donner sans attendre en retour…

Toute la Loi et les prophètes sont suspendus à ces deux commandements. (Matthieu 22.40) Tout est résumé dans ces deux commandements ;  si on enlève quelque chose, tout s’écroule. Jean 13.34 : « un commandement nouveau ». Il existe déjà dans l’AncienTestament, mais il est nouveau parce que Jésus a rendu visible son amour pour nous en allant jusqu’à mourir pour nous, quand le jugement de Dieu était sur nous. Nous ne sommes plus condamnés. Avant Jésus, on ne pouvait pas dire : « Aimez-vous… comme je vous ai aimés ».  Jésus est l’exemple parfait de l’amour manifesté au milieu de nous.

Nous sommes appelés à montrer l’amour de Dieu, c’est une grande responsabilité. Nous sommes observés par notre entourage.

Quel est le contenu de ma prière ? Est-ce qu’elle est équilibrée ? Si je prie, qu’est-ce qui l’emporte dans ma prière ? Ça dépend des moments, mais ce sont ces trois choses qui sont importantes :

Que ma prière soit louange et reconnaissance à Dieu, prière pour les autres (proches et plus loin), prière pour moi-même (que j’aille plus loin avec lui, qu’il réponde à mes besoins, mes cris…)

 

Christian De La Roque