La liberté

Catégories : Paroles de dimanches

La liberté est un bien recherché par tous. Gustave Thibon a écrit : « La liberté consiste à choisir ses chaînes ». C’est à la fois vrai et faux. Si nous n’avons pas cette relation d’amour avec Dieu, alors nous choisissons ou sommes soumis à une chaîne ou à une autre (par exemple, la cigarette, la drogue…° Par contre, si nous avons une communion avec Dieu, nous sommes libres.

Nous allons voir que Jésus nous libère, de quoi nous sommes libérés, ce qui nous empêche d’être libres, jusqu’où nous pouvons être libres.

 

I – Jésus libère

De quoi Jésus libère ? De la crainte, de la cigarette, de la peur de la mort, de nos péchés, de la paresse, de la haine, de l’angoisse de l’avenir.

« Si le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres » (Jean 8.36)

« C‘est pour la liberté que Christ vous a libérés » (Galates 5.1)

Effectivement, une grande partie de la mission de Jésus était de nous amener à la liberté, et son début dans un ministère-service public a commencé par ces paroles de Luc 4.18 qui définissaient les raisons pour lesquelles il était venu sur terre : « Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, pour renvoyer libres les opprimés »

Nous avons vu de quoi Jésus était capable de nous libérer et nous allons reprendre trois points principaux. Une des choses principales dont il nous libère, c’est le péché.

 

1 – Le péché

L’être humain s’est laissé embourber dans toutes sortes de dérèglements, mais ces derniers ne concernent pas l’être humain en général seulement, mais ils existent pour chacun d’entre nous. « Tous ont péché… » (Romains 3.23). Et en plus nous en sommes esclaves : « Nous faisons le mal que nous ne voulons pas faire et nous ne faisons pas le bien que nous voudrions » (Romains 7.19)Paul s’écrie : « Je suis esclave de la loi du péché… qui me délivrera ? » (Romains 7.24) et sa réponse est Jésus-Christ. Jésus-Christ est mort sur la croix pour payer la punition que nous méritons face à nos péchés. Il est ressuscité, revenu à la vie et il est allé auprès de Dieu. Il nous a donné son Saint-Esprit. Si nous reconnaissons notre état de dérèglement et acceptons ce que Jésus a fait pour nous, alors non seulement nos péchés et la condamnation qui correspondait à eux sont effacés, mais en plus le Saint-Esprit qu’il nous a envoyé nous permet, nous donne la force de ne plus pécher. Ainsi Jésus nous libère doublement du péché qu’il efface

 

2 – La mort

La parole de Dieu nous montre que « Le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6.23)et là encore c’est dans le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ que le don gratuit de Dieu, la vie éternelle, nous est accordé dès maintenant. Qui d’autre que Jésus peut nous offrir la vie éternelle, lui qui a ressuscité des morts, lui qui est passé de la mort à la vie et qui a écrasé « par sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est à dire le diable et a délivré tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans l’esclavage ». (Hébreux 2.14-15). Jésus nous délivre de la mort et « celui qui croit (en Jésus-Christ) a la vie éternelle » (Jean 3.36)

 

3 – La loi

Jésus nous a libérés du péché, de la mort, ce qui est extraordinaire, mais il fait quelque chose de plus étonnant encore , il nous libère de la loi. (Exemple de la femme adultère qui à cause de la loi devait être lapidée (Jean 8.1-11), ou de Jésus qui insiste que le sabbat a été fait pour l’homme et non l’inverse (Marc 2.27).) La partie en nous, la tendance en nous qui commettait le péché est morte suite à notre conversion (Romains 7.3,6)

Exemple de la femme mariée et remariée.

La loi n’est pas pour ceux qui aiment car ils la pratiquent presque automatiquement. La loi est faite pour les injustes (1 Timothée 1.9-10)

Ainsi nous avons vu que Jésus par son sacrifice à la croix et sa résurrection nous libère entre autre du péché, de la mort, et de la loi. Si ce n’est pas le cas : accepter, ou ré-accepter la croix et la résurrection de Jésus pour trouver, retrouver, ou approfondir la liberté en Christ.

 

II Les entraves à notre liberté

Qu’est-ce qui peut entraver notre liberté ? La culpabilité, le doute, une mauvaise connaissance, expérience douloureuse passée, éducation, orgueil… Même si Jésus nous a libérés, nous pouvons considérer qu’il existe pour chacun d’entre nous des entraves à notre liberté.

 

1 – Le péché

Le péché est bien sûr le premier et le principal obstacle à notre liberté. « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » (1 Jean 8-9). Ainsi nous voyons qu’il y a toujours pour un chrétien le danger de pécher d’une manière ponctuelle et accidentelle. Dans ce cas, la solution est de reconnaître notre péché et de demander pardon à Dieu et quelquefois aux autres aussi. Par contre, dans la Parole de Dieu il est inconcevable de se dire chrétien et de commettre le péché, c’est à dire d’avoir l’habitude de pécher d’une manière constante. (1 Jean 3.9) C’est dans ce cadre que Jean dit que le chrétien « ne peut pas pécher ». L’habitude de pécher rend de nouveau esclave du péché.

 

2 – Le manque de connaissance ou une connaissance erronée

C’ est la deuxième chose qui peut sérieusement nous entraver. C’est pourquoi la Parole de Dieu nous exhorte à « faire tous nos efforts pour joindre à notre foi la vertu, à le vertu la connaissance (la science)… » (2 Pierre 1.5)

Ainsi le manque de connaissance peut nous lier : exemple de la mortification qui consiste à punir jusqu’à détruire son propre corps, cela venant de la philosophie de Platon qui considère que l’âme est enfermée dans le corps (partie mauvaise de l’être humain). Exemple : pratiquer la loi alors que nous ne sommes plus sous elle, choses que l’on croit être péché et qui ne le sont pas, habitudes alimentaires..Ainsi le manque de connaissance ou une connaissance erronée entrave notre liberté quelquefois dans des mesures extrêmes. Cette connaissance, nous ne l’avons pas d’une manière absolue, et nous avons toujours à l’accroître, toujours en la soumettant à Dieu pour qu’il nous montre ce qui vient de lui et ce qui ne vient pas de lui. Ainsi nous joindrons à notre foi la connaissance (2 Pierre 1.5).

 

3 – Le manque de maturité

De même que pour la connaissance, il n’y a que Jésus qui pouvait être considéré comme quelqu’un ayant atteint la pleine maturité. Mais son désir c’est de nous faire croître jusqu’à « la stature parfaite de Christ » (Ephésiens 4.13). La Parole de Dieu compare souvent notre marche chrétienne à une naissance, le stade d’enfant, puis le stade de l’adulte. Ainsi un croissance chrétienne normale doit aboutir à une certaine maturité (lait puis nourriture solide) (1 Corinthiens 3.1-3) Le manque de maturité va nous entraîner dans les jalousies et les disputes et va nous conduire dans les fausses doctrines, des séductions et des pièges (Ephésiens 4.13-14). Ainsi le manque de maturité peut nous empêcher d’être entièrement libres. Pour croître dans la maturité il suffit de le décider et d’être prêt à apprendre et à remettre en question ce qu’on sait

 

III Libre… jusqu’où ?

Nous avons vu que Jésus nous a affranchis pour la liberté (Galates 5.1) et d’une manière réelle (Jean 8.36). Il nous libère du péché, de la mort, de la loi et de bien d’autres choses.

Nous avons vu qu’à nouveau le péché peut nous asservir et que le manque de connaissance et de maturité peuvent limiter notre liberté.

Si nous sommes libres, jusqu’où pouvons-nous user de notre liberté ? Jusqu’à celle des autres, jusqu’à ne pas pécher, ne pas être une pierre d’achoppement.

Nous allons prendre deux textes qui résument toute la liberté que nous avons, nous qui aimons Dieu et nos sœurs et frères et notre prochain.

 

1 Corinthiens 6.12 : « Tout m’est permis… mais tout n’est pas utile ». « Tout m’est permis… mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit »

Premier point : nous devons toujours conserver notre liberté, ne pas revenir à un esclavage, que ce soit vis à vis du péché ou d’une personne… Exemples : Galates 2.3-5 ; Actes 16.3

1 Corinthiens 10.23 : «  Tout est permis… mais tout n’est pas utile ». « Tout est permis… mais tout n’édifie pas ».

Deuxième point : Tout ce qui ne permet pas l’édification de soi, de l’église, des autres,  mais plutôt l’en empêche, ou pire, détruit, est à rejeter de nos vies. Exemple de Paul face à la nourriture, à la viande… (1 Corinthiens 8.9 ; Actes 16.3).

Entre ces deux points il y a toute une marge de choses qui ne rentre ni d’un côté ni de l’autre, qui sont neutres.

 

Conclusion

Pour mettre en pratique :

  1. De quoi sommes-nous prisonniers ? Jésus veut nous libérer.
  2. Avons-nous perdu notre liberté ? Est-ce dû au péché ? Confession. Est-ce une question de connaissance et de maturité ?
  3. Ne nous laissons pas asservir et faisons nos efforts pour l’édification.

 

Christian De La Roque