Placer notre confiance en Jésus

Catégories : Paroles de dimanches

Jean 11.1-44

La résurrection de  Lazare est le dernier grand événement avant l’arrivée de Jésus à Jérusalem, le sommet de ce que Jésus va faire, c’est la victoire sur le plus grand ennemi, la mort. La résurrection de Lazare va déclencher l’hostilité et la condamnation de Jésus. Les pharisiens, furieux, vont décider de tuer Jésus et Lazare (11.50 ; 12.10).

Ce que Marthe et Marie ont vécu est ce qu’on peut vivre dans notre vie,  un moment éprouvant (mais qui s’est bien fini pour elles, alors que souvent ça ne se finit pas bien). Ce n’est pas Lazare qui est au centre du récit, mais Jésus.

Détresse et promesse : Lazare, Marthe et Marie vivent une grande épreuve : maladie, puis mort de Lazare. Ses soeurs appellent Jésus, car il y a une amitié très forte entre Jésus et cette famille (v.3516). Jésus se trouve à environ 30 à 40 kilomètres, donc une journée de marche. Le messager est parti annoncer la nouvelle à Jésus. Il a mis un jour pour y aller. Pourquoi Jésus est-il resté deux jours où il était ? Jésus part, voyage une journée, donc Lazare est mort depuis quatre jours. Il est mort et a été enterré le jour où le messager est parti. Donc, quand Jésus apprend la nouvelle, Lazare est déjà mort. Ensuite le messager retourne à Béthanie, au 2ème jour. Il apprend que Lazare est mort. Mais il dit à Marthe et Marie ce que Jésus lui a répondu (v.4). Alors Marthe et Marie vont vivre des choses contradictoires : Lazare est mort, on l’a enterré, on a roulé la pierre devant le tombeau, c’est fini. Et le messager apporte une promesse : « Cette maladie n’aboutira pas à la mort ». Cela dépasse tout ce qu’on peut imaginer ! Tous les faits semblent annuler cette promesse. Marthe et Marie ont dû se poser plein de questions…

Pourquoi Jésus n’est-il pas revenu avec le messager ? Une croyance à l’époque disait que l’âme restait 3 jours auprès du corps. Ou peut-être Jésus avait-il peur, ou s’était trompé et n’était pas vraiment le Messie ?  Et en plus, c’était leur ami !

Les premières paroles des deux soeurs sont : « Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort… » Mais il y a une différence entre Marthe et Marie. Marie s’arrête là, reproche à Jésus son absence. Marthe va plus loin : « Même maintenant je sais… « (v.22). Elle ne croit pas vraiment que son frère va revivre maintenant (un jour, là-haut…). Marie n’attendait plus rien, elle exprime son regret, sa souffrance, tandis que Marthe est tirailllée à cause de la promesse qu’elle a entendue. La promesse semble irréaliste vu ce quo’n est en train de vivre.

Il faut espérer contre toute espérance, regarder non pas la promesse, mais qui l’a faite. 

v. 23 : « Ton frère reviendra à la vie ». Marthe reste attachée à la promesse de Jésus, elle pense à la résurrection des morts, et elle a raison.

Quand nous passons par des épreuves, restons attachés à la promesse de Dieu. Marthe en a une mauvaise compréhension car la promesse est pour aujourd’hui, mais Jésus va l’emmener plus loin. Quand Marthe parle de la résurrection finale, Jésus emploie des contrastes forts : le croyant qui est mort est vivant, et le croyant qui est vivant ne meurt jamais (v.25)

Est-ce que je crois cela ? Jésus aurait pu en finir là mais il va démontrer que ce qu’il dit est une réalité. Il ne faut pas s’arrêter à la promesse de Jésus, mais aller plus loin, regarder à Jésus qui est la résurrection et la vie. C’est beaucoup plus grand que la résurrection de Lazare, ça dépasse tout. Marthe a compris qu’elle devait placer sa confiance en Jésus, se baser sur celui qui fait la promesse. Jésus a dit « celui qui place sa confiance en moi« , il n’a pas dit : « dans mes promesses ». Si Marthe avait cru seulement dans la promesse, quand plus tard Lazare serait mort pour de bon, elle aurait été déçue. Mais elle a vu bien plus loin, elle s’est attachée à la personne de Jésus, celui qui donne la vie et la vraie vie. Prenons modèle sur Marthe et quand nous passons par des déserts nous pouvons être assurés de l’amour de Dieu par ses promesses-la. La promesse n’est pas vaine, elle a de l’effet. Il faut se tourner vers la personne de Jésus, avoir une communion avec lui. C’est notre relation avec lui qui est importante. Disons : « Je crois que tu es le Fils de Dieu, la résurrection et la vie, tu as des promesses et des bienfaits pour moi, mais l’important, c’est toi. » C’est lui que nous devons croire, en lui que nous devons placer notre confiance.

 

Christian De La Roque