Jonas 3
C’est l’histoire d’une ville que Dieu a voulu transformer. La grande difficulté n’a pas été du côté de Dieu, mais du côté de la personne chargée de libérer la ville de Ninive.
Trois éléments vont aboutir au sauvetage de Ninive :
– Dieu a un projet de salut pour Ninive. Il en parle à Jonas.
– Le moyen que Dieu va utiliser : une personne.
– Résultat : Ninive va être sauvée.
– Le projet de salut vient de Dieu. Jonas n’a pas voulu y aller. Les habitants de Ninive font n’importe quoi, ils ne connaissent pas Dieu et sont idolâtres, alors Dieu se met en colère. L’origine de la destruction prévue, c’est l’attitude des habitants de la ville. Dieu ne supporte pas l’injustice, la violence et la haine. Est-ce le même Dieu que celui de l’Ancien Testament ? Oui, Dieu n’a pas changé, Dieu veut toujours sauver. Mais dans le Nouveau Testament, il intervient à travers Jésus (Jean 3.16). Les athées, les gens immoraux, les handicapés, les malades… tout le monde peut être sauvé par Jésus. Pendant trois ans, Jésus a été vers tous ces gens (lépreux, prostituées, aveugles, enfants possédés par des esprits mauvais, gens agressifs…).
Et nous, vers qui avons-nous l’habitude d’aller quand nous voulons partager l’Évangile ? Les gens de l’église, nos amis, nos proches, nos voisins, les gens relativement « bien ». Est-ce que nous pensons que certains sont trop immoraux, trop sales, trop handicapés pour que nous leur parlions de Jésus, des gens qui sont indignes, parce que différents, d’entendre parler de Jésus ? Aller vers les autres, c’est toujours difficile, mais Jésus est allé vers tous les gens leur apporter guérison et libération.
Ne laissez pas l’esprit de ce monde voiler l’esprit de l’Évangile, laissez tomber les préjugés et laissez le Saint-Esprit vous conduire ver les personnes qui ont besoin de Jésus.
– Quel moyen Dieu a-t-il utilisé pour sauver les habitants de Ninive ? Une seule personne pour en sauver 120000. Pour nous sauver du mal et de la mort, Dieu a envoyé Jésus sur la terre (Romains 5.18). Il a sauvé ses disciples, et à partir des 12 apôtres, l’Église s’est développée. Aujourd’hui elle compte plus de 2 milliards de personnes dans le monde, tout cela à partir d’un seul : Jésus. Dieu a utilisé Jonas, qui n’était pas parfait : il a d’abord refusé, car Ninive était ennemie du peuple de Dieu. Pourquoi Jonas irait essayer de sauver ses ennemis ? Mais Dieu a réussi à le convaincre.
Jonas a traversé des épreuves énormes. Dieu a vu sa fuite et a envoyé une tempête, Jonas a été jeté à l’eau, s’est vu mourir et a réfléchi. Dans son amour, Dieu a envoyé un poisson qui l’a avalé puis recraché près de Ninive. Quand Jonas a vu combien Dieu l’aimait, il a rencontré la grâce de Dieu, et cela lui a permis de changer de mentalité face aux habitants de Ninive. Il a eu l’amour pour eux et a pu aller vers eux leur annoncer le jugement et les choses à faire pour l’éviter.
Dans les épreuves, il y a quelque chose que Dieu veut nous dire. La souffrance est toujours quelque chose de mauvais, mais l’épreuve est un des moyens que Dieu utilise pour transformer le coeur du chrétien, pour qu’il devienne un disciple actif qui a compris qui était Jésus et ce qu’était le servir.
A travers la souffrance Dieu nous parle. Chacun a une mission, qui doit être sa priorité.
– Parce que Jonas a eu le courage d’aller parler aux ninivites, de leur dire de changer de comportement, de prier et jeûner, il a été écouté. Le jugement n’est pas irréversible, sinon Dieu n’aurait pas envoyé Jonas. Dieu voulait sauver la ville, et non la détruire. La ville a été sauvée. On peut faire un parallèle avec la Pentecôte et le message de Pierre. 3000 personnes se sont converties. Est-ce que ce genre de message peut être entendu à Lille ? D’abord, il faut qu’il soit donné. Qui va le faire ? Nous, les chrétiens. Ce n’est pas seulement une question de mots, mais des gestes et des actes de compassion, et les mots vont provoquer des réactions et si les gens ne se convertissent pas, ce n’est pas notre responsabilité.
Nous vivons dans une période de crise où tous souffrent, il y a des jeunes désespérés parce qu’ils n’ont pas de travail. L’Église a un rôle à jouer car elle est source d’espérance. Notre vie est faite de foi, pas seulement de choses matérielles. Nous avons aussi nos difficultés, mais nous ne sommes pas désespérés car Jésus est avec nous. Les gens ont besoin de nous individuellement, mais aussi en tant qu’Eglise. Nous avons une bonne nouvelle à anoncer : Jésus a tout accompli et veut continuer à apporter la libération.
Souvent on pense, en France, que la foi est du domaine du privé, c’est dans notre culture. Mais l’Évangile nous demande de faire le contraire, de sortir du confort de l’église, laisser le Saint-Esprit dépasser nos peurs. Que nous soyons comme « propulsés » vers l’extérieur pour aller vers les autres et les amener à l’Église, car elle est la construction de Christ. Si Dieu a voulu sauver une ville comme Ninive, combien à plus forte raison veut-il sauver les habitants de Lille et sa région. Pour que son plan se réalise, Dieu a besoin de l’Église locale. Les chrétiens doivent sortir annoncer l’Evangile. Christ a vaincu et pris la victoire sur l’opposition, sur Satan. A nous d’enter dans ce travail de mission.
Thérèse Pokorwski