Appelés à arracher et semer, à détruire et bâtir

Catégories : Paroles de dimanches

Jérémie 1.4-10

Jérémie a vécu dans une période terrible où le royaume de Juda a disparu. Israël avait été divisé en deux royaumes : l’un (Israël) autour de la capitale Samarie, qui avait disparu depuis plus d’un siècle. Puis la dégradation de l’autre royaume, Juda, est devenue telle qu’il a disparu aussi. Le royaume d’Israël avait été iolâtre et malgré cet exemple terrible, Juda avait emprunté le même chemin.
Au début du livre, Jérémie a environ 18 ans. Dieu va lui donner un mot d’ordre qui est assez terrible. Jérémie reçoit de Dieu sa mission : arracher, renverser, ruiner, détruire, construire et planter. C’est l’image de ce que nous vivons et allons vivre personnellement et en église, pour les personnes qui nous entourent. Cela n’a pas dû réjouir Jérémie quand il a entendu, surtout le début.

Nous avons fait la même chose à notre échelle. Nous avons arraché et détruit des arbres sur le terrain de l’église parce qu’ils empêchaient de faire la nouvelle construction. Nous avons abattu des murs qui restaient sur le terrain. Tous les obstacles devant nos pieds ont été levés un à un (difficultés à avoir le terrain, à trouver certaines entreprises…). Tous les obstacles ont été détruits par la grâce de Dieu. Dans l’église et dans nos vies, nous devons arracher tout péché, combattre l’incrédulité, la mondanité, la tiédeur pour nous-mêmes et les autres, rejeter l’idolâtrie qui vient très rapidement (une personne, Mammon, le bien-être…). Nous avons commencé à défricher un champ nouveau, avec l’évangélisation. Il faut abandonner ce qui ne sera pas porteur de vie et essentiel pour notre église. C’est bien plus profond que d’arracher des arbres. Il s’agit de détruire tout ce qui s’oppose à Dieu. (Psaume 80)

Notre souhait pour l’église, c’est que Dieu l’arrache d’ici et la plante dans ce nouveau quartier où nous allons, que nous soyons déplantés d’ici en laissant tout ce qui n’irait pas avec ce que Dieu veut pour nous. Nous mettons plein de choses à la poubelle. Est-ce que nous faisons cela aussi dans nos vies ? Rejetons toute chose mauvaise ou tout ce qui encombre notre vie pour rien.

Jérémie avait une autre partie à sa mission : planter et bâtir, qui demandent énergie, unité, consécration, engagement pour que l’église prenne bien racine. Il s’agit de s’engager pour la première fois ou de se réengager.

C’est la grâce de Dieu qui nous a permis d’arriver où nous en sommes dans notre nouveau projet. Nouveau projet, nouveau nom, nouveau bâtiment, nouveau quartier ne sont que la pointe de l’iceberg. S’il n’y a rien dessous, l’iceberg va couler. Nous ne voulons pas construire avec ce qui est mauvais.

Nous aurons à agrandir l’espace de notre tente. Physiquement : plus grand, plus confortable. Spirituellement : agrandir notre cercle de relations, les gens du quartier nous attendent. Personnellement, il faut grandir avec Dieu, vouloir se former pour en apprendre davantage sur Dieu.

Est-ce que nous sommes prêts à bâtir ? Quand nous faisons des travaux chez nous, il faut de l’énergie, et ça bouscule un peu la vie, il y a du fouillis… C’est ce qu’il faut pour pouvoir bâtir et planter dans notre vie aussi.

Dans la mission de Jérémie on ne voit que la première partie. Ce livre nous décrit l’histoire d’un peuple qui échoue. Si les êtres humains ne comptent que sur eux-mêmes, ils ne vivront jamais ce que Dieu veut pour eux. Les gens ont devant eux la volonté de Dieu mais n’arrivent pas à la vivre. Dans ce sens, l’Ancien Testament est un échec. Il est impossible par soi-même de vivre par la loi, mais on peut vivre la loi de Dieu en comptant sur lui, par la grâce. Tout se joue avec le sacrifice de Jésus, qui a pris sur lui toutes nos fautes et aussi la puissance du péché. Cela nous pousse à vivre pour lui, il nous remplit de son Esprit.

V. 5-9 Jérémie a dû répondre, accepter la mission que Dieu voulait lui confier. Avant d’êtres formés, Dieu nous a choisis chacun et nous a mis à part, préparés pour un service particulier. On a une réponse à donner : je rentre dans ce service préparé pour moi, ou non. Dieu ne nous force pas.

v.8 : « Je suis avec toi ».

v.9 : « Je mets mes paroles dans ta bouche ».

Si une réponse positive est donnée, nous n’avons pas à avoir peur. Le Seigneur est avec nous, il nous amène là où il faut, il nous soutient. Arracher, bâtir, planter, c’est notre part. Dieu va nous porter, nous rassurer, nous donner ses paroles, sa joie , et sa paix.

 

Christian De La Roque