Les relations dans l’Eglise

Catégories : Paroles de dimanches

Colossiens 3.12-15

Le pardon est intrinsèque à l’Évangile. Jésus est mort par amour pour sauver nos âmes de la perdition, du péché. Nous aimons nous souvenir que Jésus est venu pour nous sauver. Mais à force d’insister sur le pardon de Dieu, on oublie le pardon des hommes les uns envers les autres dans l’Église.

Pourquoi Jésus met-il l’emphase sur le pardon ? Parce que le pardon est une réalité incontournable, c’est un modèle donné à la croix. Les gens subissent de grandes souffrances sur terre, car tous sont sous la conséquence du péché. Caïn a tué Abel, avant il y avait des conflits de couple (Adam et Eve). Jésus est venu apporter une porte de salut, de pardon. Une fois passé par cette porte, qu’est-ce qu’il reste à faire ? Accepter Jésus, c’est une porte d’entrée en forme de croix. Après il faut « se charger de sa croix« . Jésus a porté nos péchés, mais il nous a laissé une croix. Nous déposons nos fardeaux de mort des relations, de mort physique, nos péchés, mais Jésus nous donne un nouveau combat. Christ a payé pour moi mais me laisse une croix, pas la sienne car aucun autre nom n’est capable de sauver.

Ma vie donnée peut porter du fruit. Christ nous invite à suivre son modèle de consécration. Dieu nous a laissé un souci important qui est le sien par rapport au pardon. L’Église, ce n’est pas que des briques mais des pierres spirituelles. On construit un bâtiment pour libérer des ministères pour édifier des vies. Il ne s’agit pas seulement de poser un message, les paroles partent dans le vent et il ne reste plus rien. Qu’est-ce que l’Église va laisser comme message à ce monde ? Christ est venu réconcilier le monde avec lui-même. Le pardon a été donné pour la réconciliation. A Babel, Dieu a divisé les langues pour que le projet prétentieux soit arrêté. Mais Dieu est capable de réunir à nouveau les pierres, comme à la Pentecôte où l’Église est née à Jérusalem.

Dieu veut nous utiliser pour bâtir son Église. Les pierres contribuent à l’avancement de l’Église. Dieu n’est pas venu seulement pour notre salut personnel. Nous faisons partie de ce corps, édifice qui bouge, qui est en mouvement, fait de pierres vivantes. Le vieil homme se détruit, le nouvel homme est appelé à être constamment régénéré, même si on ne voit pas toujours les répercussions. De même, le projet de la nouvelle église est encore en route, mais nous avons l’espérance qu’un jour nous entrerons dans le nouveau local, notre travail n’aura pas été vain. Comme les locaux, notre vie est toujours en train d’être parachevée. Nous apprenons à entretenir l’Église, la propriété de Dieu, nous sommes co-ouvriers avec Dieu.

Les plaintes, tout le monde sait ce que c’est. C’est légitime, il y a une origine aux plaintes : des choses qui nous dérangent. On n’arrive pas toujours à contenir nos paroles (Jacques). Quand nous vivons dans l’église, les relations avec nos frères et soeurs sont la plupart du temps agréables, mais parfois elles ne le sont pas. Alors on l’exprime, et quelquefois à une autre personne. (Par exemple : « Il est trop indépendant », « il est radin », c’est un jaloux », « il est inconsidéré », « il manque d’amour », « il est colérique »… en parlant de différentes personnes dans l’église). On catalogue les gens suite à une expérience malheureuse. Chaque fois que nous vivons une situation pénible, nous condamnons la soeur ou le frère dans sa possibilité de mettre ses talents au service des autres.

Dieu veut construire avec des pierres prêtes à se laisser mettre côte à côte, et le ciment entre les pierres, c’est l’amour qui va nous permettre de tenir ensemble, et l’amour nécessite le pardon. Si quelqu’un fait mal, j’accepte de ne plus revenir dessus et de donner une nouvelle chance à la personne (« L’amour recouvre une multitude de fautes« , 1 Pierre 4.8). Il faut demander pardon et pardonner aux autres, un pardon à l’image de ce que Christ a donné. Avant que l’acte soit accompli sur la croix, le pardon était déjà efficace (Abraham) et valable pour le futur. Dieu n’a pas attendu, dès Genèse 3.15, il avait conçu un plan de salut. Quand je vois que mon frère ou ma soeur va bientôt me faire mal, déjà le pardon doit être mis en oeuvre. Nous avons besoin d’être un peuple uni ensemble et de démontrer l’amour de Dieu. Le pardon commence là où il y a offense, ou même plainte. Il ne faut pas attendre que la situation dégénère. Seul l’homme régénéré par Christ peut pardonner de bon coeur. Le fils prodigue a été accueilli avant même qu’il dise « pardonne-moi ». L’amour les uns pour les autres se manifeste par le pardon.

Verset 12 :La miséricorde est la capacité à se laisser toucher par ce qui concerne les autres. C’est le contraire de l’altitude de Jonas, à qui Dieu doit enseigner la compassion. Si l’Église abandonne la miséricorde, elle est comme Jonas. L’Église doit prêcher l’amour et la croix de Jésus-Christ quoi qu’il arrive. La bonté, c’est voir d’un bon oeil les choses. Il est dit de Boaz qu’il était quelqu’un de bon. C’est l’opposé du jugement. L’humilité c’est voir l’autre comme supérieur à nous. Quelqu’un de très doué peut reconnaître qu’un autre l’est plus que lui. On peut être humble et avoir beaucoup de dons. La douceur, c’est la capacité de ne pas s’irriter devant quelque chose qui nous dérange. La patience, c’est la capacité à ne pas réagir sur le coup, mais avoir un temps de recul. C’est difficile car aujourd’hui la communication est optimale. Est-ce qu’on répond toujours à la sollicitation ? La société  est de plus en plus exigeante, il faut pouvoir tout contrôler, tout justifier…

Dieu veut qu’on serve avec de bonne résolutions et motivations. Il ne veut pas d’un peuple esclave. L’image de l’Égypte est celle du monde qui essaie de nous donner ses fardeaux. Mais souvent on vient avec ses exigences dans l’Église, on y transpose ce qu’on vit au travail, par exemple, mais notre source, c’est la Parole de Dieu, pas le monde.

 

Stéphane Tack