César ou Jésus

Catégories : Paroles de dimanches

Jean 19 : 1-16

Nous allons voir les 3 acteurs principaux de ce drame, puis examiner la réalité cachée derrière ce récit et comprendre ce que cela signifie aujourd’hui pour nous.

I – LES ACTEURS DE CE DRAME
1 – Les chefs du peuple, premier acteur de ce drame, qui vont ‘jouer un rôle’ inverse à celui qu’ils sont sensés jouer. Ce sont les gardiens de la loi de Dieu et au chapitre précédent ils viennent de faire libérer un meurtrier coupable, Barrabas, pour que Jésus, innocent, ne soit pas libéré. D’autre part, ils vont faire pire encore, ils vont faire pression sur Pilate pour que Jésus soit mis à mort et vont aller jusqu’à se renier eux-mêmes en affirmant de façon hypocrite  qu’« ils n’ont qu’un seul roi : César ». Alors que ces gardiens de la loi, de  la parole de Dieu savaient bien que toute la Bible (2S8 :7 ; Jug8 :23 ; Ac17 :7) n’arrête pas de proclamer que le seul roi du peuple d’Israël c’est Dieu et son Messie. Cette déclaration était un contre témoignage incroyable et, pire, une infidélité vis-à-vis de Dieu. Ces chefs du peuple vont employer toute leur ruse pour faire condamner Jésus. Ils vont même menacer Pilate, comme nous allons le voir.

2 – Pilate est effectivement le deuxième acteur de ce drame. Il est connu à la fois pour sa cruauté, sa faiblesse. Il était ‘Ami de César’, titre honorifique rare qu’il devait à un de ses amis qui était le plus influent auprès de l’empereur. Mais cet ami était tombé ou en train de tomber en disgrâce et les chefs du peuple très ‘malins’ et manipulateurs, vont dire à Pilate « Si tu relâches Jésus, tu n’es pas ami de César, celui qui se fait roi est contre César » (v12), cela va remporter la décision. Pourtant Pilate sait que Jésus est innocent, sait que les chefs du peuple veulent sa mort par  jalousie, Pilate sait + ou – que Jésus est un envoyé de Dieu (entre autre par sa femme), il considère encore que Jésus est vraiment le roi des juifs  (v19-22), et il est vraiment troublé par la personne de Jésus… Pilate va quand même condamner Jésus parce qu’il veut la paix avec les chefs du peuple et avec la foule !!

3 – Le troisième acteur est bien sûr Jésus. Quoique présent dans tout le récit, il restera discret si ce n’est pour dire à Pilate que ce qu’il fait le dépasse, que finalement, lui qui croit être celui qui a le pouvoir, en fait n’en a pas tant que cela !!
II – QUELLE EST LA RÉALITÉ DE CE DRAME ?
Les chefs du peuple ont été aveuglés, Pilate a aperçu la réalité, mais seul Jésus savait qu’il était le grand Roi et qu’il régnait, même à ces moments-là. Rien n’a échappé au règne de Dieu dans ces instants dramatiques et comme l’a répété Jésus durant son ministère, le royaume de Dieu s’est  approché de toutes ces personnes qui étaient là, mais elles ne sont pas entrées dans le royaume de Dieu, pour certaines, elles se sont opposées au Roi, pour d’autres, comme Pilate, elles ont confessé que Jésus est Roi, mais ont préféré leur titre, leur tranquillité à la reconnaissance de la royauté de Jésus et de Dieu dans leur vie !!!!!!!!;
La réalité de ce drame, c’est que Jésus est roi, même s’il ne paraît pas l’être et que le drame que nous voyons n’est pas celui de Jésus, mais celui de ceux qui ont eu le royaume de Dieu à leur portée et n’y sont pas entrés. Le jour où Pilate, les chefs des peuples et les autres, Hérode, les soldats, la foule se retrouveront devant le roi des rois ce sera ce jour-là un drame pour eux et au lieu de faire des courbettes, de plaisanter, de crier’ à mort’, de se laver les mains… ce sera avec crainte et tremblements qu’ils se prosterneront tous devant Jésus !
III – VOICI TON ROI !
Quels regrets amers auront les ‘pilates’ qui auront pressenti toute la valeur de Jésus et ne seront pas allés jusqu’au bout et ne se seront pas engagés pour Jésus. Pilate a proclamé ‘Voici votre-ton Roi’ et chaque chef du peuple dit ‘Non, le seul roi que nous avons c’est  César’, reniant par cette proclamation leur propre foi et leurs convictions.
Pour nous qu’en est-il ? Est-ce que nous réalisons la valeur ABSOLUE de Jésus ? Est-ce que nous avons saisi tout ce qu’il a fait pour nous. Est-ce que nous comprenons que l’engagement qu’il nous demande est total ? Si parmi nos voisins, nos collègues, nos proches quelqu’un nous dit ‘regarde Jésus, c’est ton roi, n’est-ce pas ?’, nous répondrons assurément ‘OUI, Jésus est mon Roi’. Prenons donc garde que notre parole concorde avec la réalité de nos vies et débusquons dans nos vies les ‘césars’ qui seraient à la place de Jésus.

  • Préférons-nous garder un pouvoir sur nos vies plutôt que de les confier pleinement à Jésus ?
  • Préférons-nous être réputé, renommé, plutôt que de subir éventuellement l’opprobre avec Jésus ?
  • Préférons-nous César à Jésus ?… César peut  prendre différentes  facettes :

De la même façon que le dit un proverbe : « Dis-moi ce que tu lis et je te dirai qui tu es » :

  • Contemple ce que tu lis, ce que tu penses, ce que tu regardes, ce que tu fais et tu verras qui tu préfères : un ‘césar’ ou Jésus !
  • Soupèse  ce que tu dépenses en temps, en argent, en investissement, en passion et tu verras si ton cœur est  attaché à un ‘césar’ ou à Jésus !
  • Préfères-tu ton travail, ton conjoint, tes parents, tes enfants, un ami, la santé… à Jésus, alors tu pourrais appeler ce que tu préfères : Mon César !

Mais notre désir, ce n’est plus d’être des moutons de panurge, comme la foule qui a crié ‘à mort’ à la suite des chefs du peuple… ‘VOICI TON ROI, JESUS’ et le royaume de Dieu est avec lui, oui, c’est mon roi, oui, j’entre pleinement dans le royaume de Dieu et j’abandonne tout à Jésus. Il doit régner pleinement, même si je dois faire des choix radicaux dans ma vie !

 

Christian De La Roque