La souffrance

Catégories : Paroles de dimanches

La souffrance fait plus ou moins partie de notre vie, elle est un peu inévitable. On ne peut pas se comparer les uns aux autres ; ce qui sera dramatique pour l’un sera plus léger pour un autre…

Pensons à ce qui dans notre vie est une souffrance, « ma » souffrance comparée avec la souffrance en général, et voyons ce que la Bible nous propose.

Marc 10.35-53  Quel rapport y a-t-il entre ma souffrance et ce texte ? Nous avons là deux récits de la vie de Jésus qui sont bien connus : – Jean et Jacques vont voir Jésus pour essayer d’obtenir les premières places ; – l’aveugle Bartimée.  Dans les deux cas, on voit un besoin qui s’exprime.  Une souffrance provoque un besoin :  » Que veux-tu que je fasse pour toi ? »  On veut être les premiers, on veut guérir…

Jacques et Jean ont peut-être du mal à trouver leur place. Ils étaient pêcheurs et travaillaient avec Pierre et André. Ce n’était peut-être pas facile pour eux, Pierre et André étaient frères, coude à coude. Jacques et Jean (ce dernier avait environ 16 ans) se sentaient un peu écrasés par eux ? Ils veulent donc être les premiers pour ne pas être embêtés. Ils connaissent la souffrance de ne pas être reconnus par les autres, peut-être ?

Jésus prend en compte ce que Jacques et Jean disent, et il voit, derrière leur question, le problème, la souffrance. Jésus dialogue avec eux. Finalement, il ne leur répond pas mais dit l’inverse : « Soyez les derniers, esclaves des autres. » Un esclave n’est pas reconnu.

Pour l’aveugle Bartimée, au contraire, Jésus répond directement à sa souffrance et Bartimée est guéri.

Il y a donc un contraste entre les deux récits.

Bartimée mendiait car un handicapé était mis à l’écart, son handicap était considéré comme un jugement de Dieu. Il est le fils de Timée, c’est tout, il n’a pas de nom, pas de reconnaissance. Il vit donc une souffrance morale et physique.

Pour nos souffrances, Jésus aura le même genre de réaction. Il nous interroge : « Qu’est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? » et il va parler avec nous, soulager notre souffrance, nous encourager dedans, la supprimer peut-être. Nous devons l’écouter : qu’est-ce qu’il a à nous dire par rapport à notre souffrance ? Qu’est-ce que la Parole nous dit ? Pourquoi souffrons-nous ? Souffrons-nous d’un manque de reconnaissance, d’une injustice, d’une maladie ? Ayons un coeur à coeur avec Dieu pour savoir ce qu’il en pense.

Si on commence à imaginer ce que les êtres humains souffrent dans le monde, c’est trop douloureux, trop lourd, on dit au Seigneur : « Reviens vite pour que tout ça soit fini ! » Jésus a souffert tout cela, mais bien plus encore, sur la croix,  il a pris nos souffrances, dont il veut nous libérer (pas les souffrances comme celles de Jacques et Jean, que Jésus remet en question).

Jésus est mort sous la souffrance, le péché du monde entier est tombé sur lui, et c’est cela qui l’a fait mourir. Esaïe 53.4-5

Jésus nous a donné une règle d’or : Matthieu 7.12

Le défi Michée a été lancé il y a 6-7 ans, pour lutter contre la malnutrition, certaines maladies, la pauvreté, la faim, la soif… Cette année, on s’est focalisé sur la corruption qui est présente dans tous les pays. Si la corruption était supprimée, d’autres problèmes le seraient aussi, problèmes posés par la méchanceté de l’être humain. Mais le Saint-Esprit fait aussi dans le monde, à travers nous,  des choses qui sont bonnes, comme le parrainage d’enfants, par exemple. Si nous étions dans la condition de ces enfants, nous aimerions bien que quelqu’un nous parraine. Cette règle d’or s’applique ici et aujourd’hui. Repensons à notre souffrance. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Si nous souffrons de solitude, d’autres en souffrent aussi, la solution est de se retrouver ensemble ! Mais qui va faire le premier pas d’aller vers les autres ? Quand on est malade soi-même, on comprend mieux ce que vivent les autres, donc c’est le moment d’avoir compassion des autres (ça ne pourra peut-être pas se faire tout de suite…)

Au début de ce culte, nous avons pensé à notre ou nos propres souffrances que nous vivons aujourd’hui. Pendant la lecture du texte nous n’y avons plus pensé parce que nous étions focalisés sur autre chose. Pourquoi nos souffrances sont-elles pires quand la nuit vient ? Parce qu’il fait noir et qu’il n’y a rien d’autre à se mettre devant les yeux que notre souffrance.

Si nous faisons aux autres ce que nous aimerions qu’ils nous fassent, cela nous sort de notre souffrance. On aime les autres et soi-même.

Jésus est là et nous demande : « Qu’est-ce que tu veux ? » Sa capacité de réponse est sans limite, son amour ne s’épuise jamais.

 

Christian De La Roque