Entendre l’appel de Dieu et y répondre

Catégories : Paroles de dimanches

Dans la Bible nous trouvons beaucoup de personnes qui ont répondu à l’appel de Dieu, et d’autres non. Ce sont des exemples positifs (qui nous ont montré la direction à prendre), ou négatifs pour nous. Pierre est un de ces exemples positifs.

Luc 5.1-11

Actes 2.1-8, 14-18, 22-24, 32-33, 37-39, 41-43

Matthieu 4.18-21

Nous avons là des petites tranches de la vie de Pierre. L’appel de Jésus retentit sur sa vie (« Suis-moi« ). Cet appel ne s’adresse pas seulement à Pierre, Jean, André… mais aussi à chacun d’entre nous. Il ne faut pas que le temps affaiblisse ces mots. Ce n’est pas un appel pour un CDD, mais un contrat à durée éternelle, un CDE. CDE pas uniquement pour le dimanche matin, pas uniquement 35 heures, mais 24h/24, 7jours/7. C’est  un appel radical.

Quand Jean et Jacques ont laissé leurs filets, le père de Jean devait avoir à peu près 50 ans. Il était content d’avoir un garçon costaud de 16 ans environ pour l’aider. Qu’a dû penser Zébédeé ?

Ils ont tout laissé et ont suivi Jésus. Matthieu aussi est parti et a suivi. En Jésus il y a quelque chose de si fort, si extraordinaire que tout le reste pâlit à côté. On peut comprendre que les disciples aient répondu. Pour nous, c’est pareil. Est-ce que nous entendons cet appel ? Si oui, on ne va pas hésiter, on va tout laisser.

Quand on suit Jésus, tout est centré sur lui, que nous soyons au travail, fassions des études… quoi que nous fassions, tout doit être centré sur lui. Il est Dieu, il a le droit de nous lancer cet appel, et quand nous sommes dans ses mains nous n’avons rien à craindre, nous serons toujours avec lui.

Est-ce que j’ai entendu cet appel ? Est-ce que j’ai vraiment répondu : « Oui, je veux te suivre ». Est-ce qu’aujourd’hui on reste avec cette priorité de mettre Jésus à la première place ?

Après l’appel de Jésus, il y a tout un chemin. Pierre va suivre Jésus trois années et voir la grandeur et la puissance de Dieu. Il verra des miracles et saisira l’amour et la compassion de Jésus. Il sera instruit par Jésus lui-même. On aurait bien voulu vivre cela ! Mais il y aura aussi des choses plus dures : le petit groupe qui suit Jésus n’a pas toujours de lieu où se reposer, est toujours à droite ou à gauche, comptant sur Jésus (qui s’en remet, lui, à la grâce de Dieu). Parfois ces disciples étaient rejetés par les autres. Même dans le groupe ce n’était pas toujours simple. Par exemple, quand la mère de Jean et de Jacques (qui était la tante de Jésus) demande que ses fils soient à droite et à gauche de Jésus, et qu’ensuite les disciples discutent pour savoir qui est le plus grand, qui doit être le premier… il y a des frictions (Matthieu 20.20-24).

Pierre a dit qu’il n’abandonnerait pas Jésus mais a craqué à la fin et l’a renié (Matthieu 26.31-34 ; 69-75). Il a frappé le gardien au jardin (Matthieu 26.51). Pierre est allé jusqu’au bout de lui-même.

Des choses se passaient dans ce groupe, par exemple pour Jean, aussi. Jean, « l’apôtre de l’amour » était appelé « Fils du Tonnerre » (Marc 3.17 ; Luc 9.54) Jean a changé ensuite, et est devenu « l’apôtre de l’amour ». Pierre a vu cette transformation, et d’autres aussi dans ce groupe. Simon est devenu Pierre au moment où il est allé jusqu’au bout de Simon, il a saisi la grâce de Dieu et a pu faire confiance à Dieu et compter sur la force de Dieu et pas sur la sienne.

Quel est notre cheminement face à Dieu et aux autres ? Par qui sommes-nous instruits ?

Pour notre projet bâtiment, plusieurs fois c’était comme si on devait abandonner, il y avait des obstacles. Quand nous sommes arrivés à des obstacles infranchissables, parvenus au bout de nous-mêmes, c’est là que la grâce de Dieu a agi. Ça doit être pareil pour nous et dans notre cheminement  ensemble.

Pierre vit une nouvelle étape et Dieu le restaure. Il n’est plus le Pierre qui dit : « Je ne t’abandonnerai pas« , mais il dit : « Je suis attaché à toi » (Jean 21.15-17). Pierre a mesuré ses paroles et son engagement, il compte sur la grâce de Dieu et plus sur ses propres efforts. A la Pentecôte, Pierre prend la parole et annonce la bonne nouvelle. Ensuite c’est Pierre lui-même qui opère des miracles. L’Église commence avec 3000 personnes. Jésus est en train de bâtir son Église avec Pierre qui s’appuie sur la force de Dieu, ce n’est plus Simon qui s’appuie sur ses propres forces. Des juifs, des samaritains sont entrés dans le royaume de Dieu grâce à Pierre.

Avons-nous vécu ce changement qui permet à Dieu de bâtir l’Église, son corps, avec nous ?

Ce n’est pas fini pour Pierre, sa vie n’a pas toujours été très glorieuse, Paul lui a fait des reproches. C’est une formation continue dans le CDE. Mais c’était fini pour Simon. Il y a eu Simon, puis Simon Pierre, puis Pierre.

Est-ce que nous avons entendu cet appel et répondu positivement ? Où en sommes-nous de notre formation ? Agissons-nous par nos propres forces ou comptons-nous sur Dieu ?

Que c’en soit fini du Simon et que Pierre prenne la relève. Si c’est ainsi, on va construire de belles choses avec Jésus.

 

Christian De La Roque